En voilà un film déroutant... J'ai plutôt de la sympathie pour Mocky, et j'ai connu ces années 80 entre "cold wave" et "gauloiserie" encore très présente - meetoo était trèèèèèèès loin - et je ne sais pas quoi penser de tout ce que j'ai vu. Déjà je n'ai pas éclaté de rire une seule fois, malgré les situations parfois cocasses je dirais que c'est encore un Mocky qui cherche à pointer les travers humains, d'autant que je ne suis pas fan de tout ce qui est trop paillard et parfois un peu lourdingue. Mais pour le coup, c'est surtout dans le langage que c'est un peu moyen, les dialogues auraient mérité mieux même en restant dans la thématique, car étonnamment on ne voit quasiment rien d'indécent, ou très peu ou alors rapidement, ce qui est un parti pris intéressant. En fait c'est finalement un exercice assez technique qu'a peut-être voulu faire le réalisateur, avec un casting qui, pour le coup, est le principal intérêt du film : Darry Cowl dans un de ses meilleurs jeux, Jacqueline Maillan qui peut décidément tout faire, et les duos, quels duos ! Denise Grey et Charles Vanel (il fallait y penser), Bernard Menez et Richard Bohringer, Stéphane Audran et Sylvie Joly, et j'en passe... En fait c'est peut-être ça le problème : un gâchis. Avec tout ce beau monde il aurait suffi d'un scénario plus abouti et de meilleurs dialogues pour avoir un monument. Heureusement, on ne perd pas son temps à regarder jouer cette brochette de talents qui tiennent le film à bout de bras. Et Roland Blanche, et Jean Poiret, et Jean-Luc Bideau... Non, franchement, c'est dommage que ce soit le bazar ce film. (J'ai dû utiliser des termes qui paraissent un peu usuels pour respecter la charte d'écriture).