Un film magnifique. Les synopsis que j'ai lu sur AlloCine ou ailleurs ne disent rien du film. Traduisent un manque de vie intérieure, alors que le film est un hommage à chacun.e de ses personnages. Non pas uniquement de leurs rôles et fonctions en ce monde, qui sont subtilement mis en contextes et décors des scènes par Paolo Sorrientino. Tandis que chaque dimension humaine est mise en évidence, sous les yeux du temps qui passe, de la jeunesse, de la beauté, du sens de l'amour...
Le tempo est lent, par rapport aux films d'aujourd'hui. Et normal, pour qui prend le temps de vivre, observer, réfléchir.
Et ce film réfléchit. Et transmet une essence, un parfum, que j'avais oublié. Celui de la découverte de la vie, dans sa jeunesse, l'exploration du monde, des sensations, du jeu des relations, quand on est belle ou beau. Et chaque image est prise sous l'angle de la beauté.
Pas que des physiques, mais de chaque humain. Selon son histoire et son rôle, qui rapidement serait perçu (souvent justement) comme mauvais, Sorrentino nous montre chaque humain comme beau, avec son explication de l'amour, de la vie, de cette interrelation.
La personnage principale est magnifique, et traverse sa vie avec curiosité et nonchalance, qui lui donne de l'applomb.
Elle nous donne la chance de rencontrer, comme elle, des femmes et des hommes uniques. Les aimer ou pas n'est pas la question. La rencontre est la question.
Ce film m'a fait un bien fou. Il m'a renoué avec mon passé, et donc mon présent. Mon avenir ne s'en portera d'autant mieux.
Les dialogues sont précieux. Pleins de réponses qui parlent à l'âme et l'inconscient. Un bonheur subtil qui ne se discute pas, ne se décrit pas.
Reste peut-être l'indicible et le mystère, mais un peu moins. Ou du moins pas tout.e seul.e.
Sorrentino nous parle du mystère et de l'indicible, et je l'ai compris, je crois. Avec bonheur.
Pour finir, un des rares film féministe de nature, sans vouloir l'être. Ca fait un bien fou de voir une telle femme, belle et intelligente, faire sa vie comme elle peut, sans se faire violer ou abuser. En croisant pourtant des prédateurs, qui dans cette histoire fondent miraculeusement devant sa beauté et sa peronnalité, qui ne laisse pas l'option d'être victime. Le respect des hommes envers elle frise l'irréalisme. Il est en faveur d'une présentation approndie de ces hommes, dont un seul voudra luifaire du mal, ouvertement, en essayant de la convaincre qu'elle est bête et de peu de valeur.
Parthenope n'est pas dupe, et continue d'essayer de découvrir et comprendre le monde et les humains.
Les images sont sublimes, en sortant du cinéma le monde me semblait plus beau.
Merci Paolo Sorrentino :)