4,0
Publiée le 25 mai 2024
Pour ma part, le meilleur film de Paolo Sorrentino depuis La Grande Belezza !

Parthenope peut déconcerter au premier abord, semblant aborder l'incroyable beauté de son personnage principal via une fétichisation de son actrice (Celeste Dalla Porta), mais d'entrée de jeu le réalisateur italien filme sa sirène par un prisme de récit antique, tel un conte initiatique !

Dès lors, le long-métrage prendra des allures de récit piccaresque où une femme déifiée par le regard des hommes entreprend un chemin de vie en corrélation avec ses études d'anthropologie. Premiers amours, confrontation à la vieillesse, à la religion, l'érudition..

Sorrentino trouve toujours une approche sensuelle et sensorielle pour aborder ces tranches de vie, portées par une photographie solaire absolument saisissante, et un regard entre le surréalisme et le naturalisme napolitain.

Bref une très bonne expérience !
4,0
Publiée le 25 février 2025
Capri, c’est joli, Celeste aussi !

Provocations grossières, manque de rigueur, brouillon, publicité de parfum italien, etc. Le dernier film de Paolo Sorrentino est si mal accueilli au Québec que pareille férocité me donne envie d’en dire du bien.

Notez qu’il n’y a pas que chez nous où "Parthenope" est plutôt mal reçu. Le célèbre site Rotten Tomatoes, par exemple, ne lui accorde que 45% de critiques favorables, ce qui fait pas mal de tomates vertes. Vous voilà donc prévenus: le nouveau Sorrentino ne plaît pas à tout le monde.

Il est vrai que ce nouvel opus peut paraître déroutant tant sa ligne directrice reste floue. Le réalisateur de "La Grande Bellezza" décrit ainsi son film : «Il est né de l’idée que l’aventure du passage du temps dans la vie d’un individu est quelque chose d’épique, de majestueux, de sauvage, de douloureux et de merveilleux.»

La vie racontée, c’est celle d’une femme, nommée Parthenope, que l’on suit depuis sa naissance en 1950 jusqu'à sa retraite quelque 70 années plus tard. Mais on la voit surtout durant sa jeunesse, où sa sublime beauté brise les cœurs, dont celui de son frère, éperdument amoureux d’elle.

Le critique de Cinematografo, Valerio Sammarco, décrit "Parthenope" comme «continuellement suspendu entre la tension vers le sublime et la chute dans l’abîme, peuplé de fantômes mélancoliques». C’est une jolie formule, fidèle à l’esprit de l’œuvre.

Comme le précédent film de Sorrentino, "È stata la mano del Dio", tourné aussi à Naples, "Parthenope" doit beaucoup à un illustre précurseur, Federico Fellini. Comme le réalisateur d’"Amarcord", Sorrentino a préféré au récit classique une série de tableaux, tantôt réalistes, tantôt invraisemblables, le plus souvent éblouissants. C’est parfois un peu long, quelquefois complaisant. Au final, on se laisse charmer. Ou pas.

Un mot enfin sur la vedette du film, Celeste Dalla Porta, qui porte bien son joli prénom. Elle fait ici ses débuts au cinéma. Sa présence lumineuse irradie "Parthenope" de bout en bout. C’est un point sur lequel, je crois, tout le monde s’entend.
4,5
Publiée le 16 février 2025
Vu en avant-première ! Une claque ! La réalisation de Sorrentino, le magnétisme de l'actrice principale de Celeste Dalla Porta, un film à ne pas manquer en ce début 2025.
4,5
Publiée le 12 mars 2025
Ce film est une poésie, à la fois sombre et d’une grande beauté comme est la vie, certaines scènes sont sulfureuses, d’autres sont riches avec des idées à foison, beaucoup de métaphores rendent ce film intéressant. un bon moment de cinéma
4,0
Publiée le 13 mars 2025
Elles sont admirables : Parthé et Naples !
Une fresque cinématographique mêlant l’anthropologie universitaire au comportement des hommes face à la beauté qui se refuse. Elle affole les compteurs en minaudant beaucoup : ils se pâment, l’attendent, la couvrent de concupiscence frustrée… Les extravagances à l’italienne se multiplient : cérémonie traditionnelle pour consacrer un miracle spoiler: entâché de sang
, procession mortuaire face à spoiler: une désinfecteuse urbaine pour combattre le choléra
, procréation publique pour fusionner 2 grandes familles, spoiler: filiation monstrueuse
du prof d’université,…
Les musiques indolentes sont innombrables, parsemées de classiques (Malambo de Yma SUMAC, Cocciante, valse triste de GRIEG,…). La photographie est magnifique (château de Sant’Elmo, rochers de Capri).
Très belle œuvre insolente !
4,0
Publiée le 27 mai 2024
"Parthenope" est un long-métrage sur la beauté, incarné par une déesse dans des plans somptueux et une musique divine. Le film retrace la vie d'une magnifique femme des années 50 à nos jours. Vivante mais seule, la mélancolie effleure son visage à chaque instant de sa vie troublante et ambiguë avec les hommes, notamment son frère. Alors oui, nombre pourra y voir la superficialité esthétique de Paolo Sorrentino. Pourtant, sous le vernis et les beaux costumes, se cache une Naples tourmentée et profondément philosophique.
4,5
Publiée le 29 novembre 2024
Film vu lors de son avant-première le 17 novembre à Clermont L'Herrault.
Un moment suspendu de cinéma. Une lenteur jubilatoire et un douce mélancolie qui nous ramène à l'époque actuelle.
4,5
Publiée le 14 mars 2025
« Splendeur et décadences napolitaine»
Je suis tombé sous le charme absolu de Parthenope , splendide et convaincante Celeste Dalla Porta dans son premier rôle, et de ce film italien de Paolo Sorrentino qui célèbre Naples et qui ose tout (2 scènes de sexe dans des contextes bien surprenants notamment). Certains n’y auront vu qu’une carte postale, j’y vois une œuvre cinématographique. Il faut se laisser porter par sa beauté, son esthétisme et ses surprises pour en profiter pleinement.
4,0
Publiée le 1 mars 2025
Vu au Festival de Cannes 2024.

La beauté de film est dans les plans montrant Naples dans les années 1950 - 1960, mais également pour les personnages en particulier celui de Celesta della Porta, qui joue magnifiquement bien une icône de la beauté qui attire tout les regards.
4,5
Publiée le 28 mai 2024
Film vu lors du festival de Cannes. Excellent film poétique qui remet en question notre définition contemporaine de l'amour.
Louki

1 critique

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4,5
Publiée le 14 mars 2025
Il y a des films qui s’oublient en sortant de la salle, et il y a Parthenope. Un de ces films qui restent dans le corps, qui s’imprègnent sans prévenir et qui, sans qu’on sache exactement comment, nous laissent un peu différents après les dernières images.

Et ce n’est pas seulement à cause de l’histoire, ni même du regard de Sorrentino sur Naples et l’Italie. C’est à cause d’elle. Céleste Dalla Porta. Parthenope.

Dès sa première apparition, elle ne joue pas : elle existe. Elle est une évidence, une fatalité. Sorrentino la filme comme un mirage qui nous hante, et pourtant on y croit. Elle a cette présence insaisissable, ce magnétisme qui fait que chaque fois qu’elle revient à l’écran, on tombe amoureux à nouveau. Comme si on l’avait oubliée entre deux scènes. Comme si on repartait à zéro à chaque regard.

C’est le genre de femme pour qui on brûle un village, pour qui on trahirait un empire, pour qui on se ferait bannir de l’Olympe. Celle qu’on aperçoit gamin dans un film et qui définit à jamais nos goûts en matière de beauté. Celle pour qui on choisit son orientation après le bac, non pas par vocation, mais juste pour la voir encore quelques années.

Et c’est là qu’est la vraie cruauté du film. On la veut inatteignable, sublime, hors du monde. Et puis, parfois, elle cède à un autre. Et là, c’est la frustration pure. Voir Parthenope s’offrir, ne serait-ce qu’un instant, c’est une injustice qu’on ressent au fond du ventre. On comprend Raimondo, son obsession, son vertige.

Sorrentino le sait et joue avec nous, en maître. Il étire le temps, ralentit le récit, nous enferme dans un rythme où tout est fait pour qu’on ressente cette attente, ce désir impossible. Certains diront que c’est trop lent, mais c’est précisément cette lenteur qui fait tout. Il nous oblige à savourer chaque lumière, chaque couleur, chaque silence, chaque plan, chaque réplique, chaque costume.

Et puis il y a la musique. Era già tutto previsto. Deux fois dans le film. Riccardo Cocciante, ce chanteur franco-italien qui a compris un jour que l’amour, le vrai, celui qui saigne, celui qui est un cri du cœur, ne pouvait s’exprimer qu’en italien. Il a supprimé toute sa discographie française des plateformes, tourné le dos à une langue qui ne pouvait pas porter une telle intensité, pour en choisir une où on peut chialer pour de bon. Et dans Parthenope, cette chanson ne fait pas qu’accompagner, elle scelle le film. Elle nous prend par la main et nous dit : tout était déjà prévu.

On l’entend pour la première fois sur cette scène du slow. À deux, puis à trois, puis à deux encore. Un instant suspendu, un jeu de chaises musicales où quelqu’un finira forcément seul. Une scène qui dit tout du film.

C’est là que Sorrentino excelle : quand il filme l’Italie, Naples, la beauté, la sprezzatura. Il n’a jamais été aussi bon que quand il parle de cette lumière dorée, de cet été qui semble éternel, de ces femmes qu’on ne pourra jamais attraper. Dès qu’il s’éloigne de ça (Youth, This Must Be the Place), il perd sa magie. Mais ici, il est chez lui.

Chaque année, à Naples, certains attendent que le miracle de San Gennaro se produise, guettant le sang qui se liquéfie comme un signe, une promesse d’espoir. D'autres, comme nous, attendent de même, sans certitude, mais avec la même ferveur : un nouveau film de Sorrentino.
4,5
Publiée le 16 mars 2025
Pour commenter le dernier Paolo Sorrentino, j' avoue devoir chercher un peu les qualificatifs s'approchant du meilleur, sur le thème du sens de la vie, de la nostalgie, de la romance et des paysages italiens..... Double portrait, celui d' une ville et ses plus beaux alentours : Naples, et celui de Parthenope cette Napolitaine bien entendu depuis sa naissance dans la baie, jusqu' à sa retraite, soit 70 années ! Le tout est magnifiquement filmé, les paysages, villas, du bord de la méditerranée sont éblouissants. Et pas moins sur la fabuleuse vie de Parthenope, jeune fille, étudiante, puis professeur Anthropologue, mise en scène avec une infinie précision et douceur. C'est vrai que cette jeune femme est "canon", tout au long des péripéties de sa vie amoureuse, spirituelle et intellectuelle. Sublimement interprétée par Celeste Dalla Porta puis Stefania Sandrelli. La photo est tout simplement fascinante. Elle s' associe à une sensualité que le réalisateur maitrise à la perfection, et à un choix musical extraordinaire ! Notamment, le passage du "Boléro" de Ravel, avec la visite surréaliste de l' église par le curé "Bishop" Pepe Lanzetta. Magnétique.....!!**
4,0
Publiée le 15 mars 2025
Les paysages sont magnifiques j'ai beaucoup aimé la musique qui est très belle l'actrice principale que je connaissais pas est très talentueuse elle crève l'écran je pense qu'elle va faire une grande carrière par contre je n'ai pas beaucoup aimé son rôle elle a une relation ambiguë avec son propre frère et pas mal de relation sans lendemain et apparemment attiré par les hommes âgés sinon allez y pour les paysages ils sont magnifiques l'Italie.
4,5
Publiée le 7 février 2025
Parthenope telle une déesse est adulée dés sa naissance.
Un parrain pour fée Carrabosse, comblera tous ses désirs entre légèreté et insouciance.
Mais la vulnérabilité de son frère, recherchant plus qu'une affection fraternelle, et des parents absents, la plongeront alors dans une existence débridée.
Ne s’avouant pas vaincue, Pathenope prend son destin en main.
Paolo Sorrentino nous mène dans une Naples qui semble figée dans son passé à travers le regard de son héroïne.
Tantôt les reliefs escarpés de la cité napolitaine, iradiés par le soleil nous laisse croire à une vie faite de "calme, luxe et de volupté".
Dès la nuit tombée, sa part d'ombre nous est révélée.
A voir absolument !

Très belle distribution.
4,5
Publiée le 18 mars 2025
🎬 PARTHENOPE - Paolo Sorrentino | ⭐ 8,5/10

Lorsque l'on entend ou lit trop de bien d'un film avant de le voir, les attentes sont trop hautes et l'on est souvent déçu. Parthenope, descendu en flèche par beaucoup depuis sa projection à Cannes, m'a prouvé que le raisonnement inverse fonctionnait aussi.

Car si j'y suis allé un peu à reculons, suite au dézingage en règle subi par le film, j'ai très vite été fasciné par la splendeur des images, grâce à une photographie sublime, faisant de chaque plan un véritable tableau vivant.

Là où la bande-annonce laissait craindre le "male gaze" gênant d'un vieux réalisateur, il n'en est rien, et si Parthenope fait tourner la tête de tous ceux qui la croisent et de celui qui la filme, c'est pour son immense beauté, bien sûr, mais aussi pour sa personnalité complexe et insaisissable, qu'elle qualifiera elle-même de "triste et frivole, déterminée et désinvolte", à la fin du film. Un personnage fascinant qui refuse de se donner à n'importe et qui a deux obsessions, bien éloignées de son apparence : spoiler: avoir de la répartie et comprendre ce qu'est l'anthropologie.


Beaucoup resteront sur le côté de la route, rebutés par le rythme lent du film, ses réflexions quasi métaphysiques, la distance émotionnelle créée par la sur esthétisation de la mise en scène et par le côté pompeux que peut dégager l'ensemble.

J'ai pour ma part été subjugué et hypnotisé par ce faux rythme, le magnétisme de l'actrice principale, Celeste Dalla Costa, et conquis par la galerie de personnages et l'originalité des rôles secondaires : spoiler: un frère rempli de mélancolie et au désir ambigu, un riche poète homosexuel et dépressif, une professeur d'art dramatique excentrique dont on ne verra jamais le visage, un directeur de thèse peu démonstratif mais père d'un enfant tout à fait atypique
...

Produit par Saint-Laurent, Parthenope n'échappe pas à l'exercice de style mais raconte tout de même quelque chose d'intéressant sur la beauté et le temps qui passe.

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