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Un visiteur
2,0
Publiée le 2 août 2014
Une réalisation soignée, la présence d'un trio d'acteurs intéressants bien que Timothy Dalton ne soit pas assez utilisé à mon goût et une disparition mystérieuse voilà qui donne une bonne entame au film. Hélas le scénario finit par ce traîner dans un centre de cure thermale avec le bénéfice direct de micros cures de sommeil pour le spectateur.
Le début d'Agatha est vraiment prenant mais passer un quart d'heure ce film bien que soigné (belle reconstitution des années 20 tant à travers les décors que dans l'ambiance) dans sa mise en scène manque cruellement de rythme de plus si le scénario propose une alternative tout à fait plausible de la mystérieuse disparition de la romancière Agatha Christie elle n'est pas contre guère passionnante à suivre. N'aurait-il pas été plus judicieux de rendre hommage à la romancière en tournant Agatha comme un thriller ? Sinon on retient avant tout dans ce film les interprétations de Vanessa Redgrave et Dustin Hoffman.
Les rares qui ont vu « Agatha », le troisième long métrage de Michael Apted, tourné dans son Angleterre natale, peuvent se dire que le réalisateur, attiré par les sirènes d’Hollywood qui l’ont amené à se transformer en « Yes men », est peut-être passé à côté de la vérité de sa carrière. Ce petit film en costumes qui réunit Vanessa Redgrave et Dustin Hoffman constitue une agréable surprise se bonifiant avec le temps. Basé sur le scénario rédigé par Kathleen Tynan à partir de sa nouvelle parue en 1975 (« The summer aeroplane »), extrapolant à partir de la mystérieuse disparition en décembre 1926 de la romancière Agatha Christie après la mort de sa mère et l’annonce par son époux de son intention de divorcer pour une autre. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque, provoquant de longues recherches infructueuses. Onze jours plus tard, Agatha Christie était retrouvée dans un établissement thermal à Harrogate. Aucune raison à cette fugue n’a jamais été fournie par la romancière qui prétendait n’avoir aucun souvenir de ses motivations du moment. Les supputations allèrent bon train et permirent à certains de bâtir des fictions autour de cet événement devenu plutôt cocasse une fois son issue heureuse confirmée. Kathleen Tynan ayant approché la BBC pour la réalisation d’un documentaire, c’est le producteur David Puttnam qui lui propose de recourir à la fiction. Ayant déjà travaillé avec Michael Apted sur « Stardust », il propose au réalisateur débutant de prendre en charge le projet. Vanessa Redgrave dont la réputation n’est plus à faire en Angleterre va incarner avec bonheur la grande romancière alors que Julie Christie est pressentie pour interpréter la maîtresse. Son époux infidèle sera interprété par Timothy Dalton qui est en couple avec l’actrice. Dustin Hoffman alors au sommet de sa gloire sera le journaliste américain qui très précocement retrouvera la trace de la romancière. Rédigé avec l’apport d’Arthur Hopcraft, le scénario de Kathleen Tylan s’avère parfaitement construit et tout à fait crédible même si authentiquement fictionnel, prenant le parti de mélanger étroitement la femme blessée et l’écrivaine qui n’est jamais complétement absente quelques soient les circonstances. L’enquête journalistique joyeusement dépaysante malgré un rythme que beaucoup ont trouvé trop lent à la sortie du film, se suit avec intérêt grâce à des acteurs en parfaite osmose. L’arrivée de Dustin Hoffman sur le projet a dopé le budget grâce à l’implication de la Warner De ce fait et en raison de son statut, son rôle a été étoffé au détriment de celui de la maîtresse du fait du désistement de Julie Christie remplacée par Helen Morse beaucoup moins connue. Dustin Hoffman est donc arrivé sur le lieu de tournage avec son équipe pour modifier le scénario. Ses rapports avec Vanessa Redgrave n’ont certes pas été de tout repos mais leur association se révèle efficace malgré leur approche du métier très différente. A l’écran Hoffman fait preuve d’une sobriété de très bon aloi dans un contre-emploi où il montre encore une fois toute l’étendue de son talent. Michael Apted qui bénéficie du grand talent du chef opérateur italien Vittorio Storaro, rend parfaitement compte de l’époque et de la relation complexe qui s’instaure entre le petit journaliste et la grande romancière en détresse. Il démontre ici une aisance pour le film en costumes qui peut faire penser que ses thrillers jamais vraiment aboutis sont peut-être le résultat d’une vocation contrariée. « Agatha » qui a correctement fonctionné au box-office malgré les critiques liées au manque de rythme, est un film à réévaluer au sein de la filmographie de Dustin Hoffman dont certaines prestations à l’époque portées aux nues ont depuis un peu vieilli, sans doute à cause de réalisateurs qui n’ont pas su ou pu résister au tempérament colérique de l’acteur du sublime « Lenny » de Bob Fosse (1979) et de quelques autres films.
Superbe film américain, le meilleur sans doute de Apted avec une ambiance typiquement anglaise comme il se doit avec le thème traité. Le coté documentaire indispensable à cette reconstitution fictive du passé est remarquable. C’est un bonheur que de visiter la célèbre station thermale d’Harrogate célébrée par une arrivée du tour de France, on se croirait vraiment en 1926. Tout est beau dans Aghata et particulièrement Vanessa Redgrave superbement choisie pour jouer la grande romancière britannique. L’intrigue est un peu complexe dans ses détails comme dans les romans, le suspense bien présent même si la fin ne pouvait surprendre. Dustin Hoffman est étonnant, il compense son manque de taille par une présence à couper le souffle ce qui lui confère une très bonne crédibilité. L’histoire d’amour racontée de cette manière est douloureuse, c’est la morale du film. Quelque soit l’intelligence d’une personne, homme ou femme, cela ne peut pas forcement les aider à résoudre leurs graves problèmes de cœur.
Belle idée que de consacrer un film à la « disparition » d'Agatha Christie en 1926, avant que celle-ci ne réapparaisse sans jamais expliquer ce qui s'était passé. Michael Apted en a tiré une œuvre agréable, peu audacieuse mais délicate, mélancolique et bien écrite, notamment dans la relation qui unit l'écrivaine et le journaliste Wally Stanton, impeccablement interprétés par Vanessa Redgrave et Dustin Hoffman. La reconstitution est élégante, et sans être réellement surpris, on est toutefois sensible à la tournure que prennent les événements, jamais simplistes et même parfois émouvants, d'autant qu'évitant avec intelligence le pathos. Et les décors, savamment exploités, ne font que renforcer cette impression d'ensemble. Bref, à défaut d'être excitant, « Agatha » se regarde toutefois avec plaisir et intérêt : charmant.
Agatha Christie aura proposé beaucoup de mystères dans ses romans, mais les aura tous élucidé. Au final, le seul mystère qu'elle n'aura pas levé sera celui de sa disparition. Et le film s'engouffre dans cette brèche intéressante, à mon avis de façon plutôt pertinente, parce que c'est un truc quand même super intéressant, et il y avait beaucoup de choses à faire dessus. On suit le film sans déplaisir, la recomposition de l'affaire est pas mal faite, on s'étonne de cette disparition d'une romancière connue qui fait la une des journaux. Après le film m'intéresse moins dans la relation qui se noue entre Dustin Hoffman et Vanessa Redgrave, c'est pas vraiment ce que je suis venu voir. Le film réserve quelques surprises, là où le croyait vraiment plan plan, un film correct sur un sujet intéressant.
Un film sur Agatha Christie, la plus célèbre et passionnante écrivaine de roman policier de tous les temps, avait tout m'intéresser car très fan surtout quand c'est sur une courte et mystérieuse période de sa vie dont elle a emporté le secret dans la tombe. Donc, comme il l'est indiqué d'ailleurs au début, le scénario se permet d'exposer sa propre thèse de ce que la "seule femme pour laquelle le crime paie" (dixit Churchill !!!) a fait pendant les dix jours où elle a disparu. On peut trouver la thèse un peu trop fantaisiste mais elle réserve son petit lot de surprises pas déplaisant. Et si Dustin Hoffman n'est pas particulièrement en très grande forme dans le rôle d'un journaliste américain sans-gêne donc efficace, Vanessa Redgrave est absolument parfaite dans le rôle-titre et c'est à elle qu'on doit une très grande partie de l'intérêt que procure ce film agréable. Enfin tout cela donne envie de se taper un petit Agatha Christie...
Agatha est sous bien des aspects le dernier hoquet d'un cinéma depuis longtemps dépassé, dont la résurrection momentanée par Michael Apted doit être doublement justifiée par l'influence profondément britannique de la réalisation sur ce film, et la présence pesante de Hoffman dans l'autre plateau de la balance culturelle. Cela peut paraître dit négativement, mais c'est ce qu'il tombe sous le sens de dire à propos de la manifestation d'une ancienne ère bien après son extinction. Et il ne s'agit pas là de l'histoire du film, qui se passe en 1926, mais bien de l'esprit qu'on sent planer sur le tournage tout entier, comme si chaque image était légèrement transparente sur son origine. Pour n'avoir pas exceptionnellement brillé, Hoffman n'a pas fait non plus briller les autres, mais c'est une occasion inattendue, depuis cette année 1979, de se replonger non seulement dans une ambiance à l'odeur encore agréable de fâné, mais aussi dans l'atmosphère authentique d'un film policier à la Agatha Christie, dont c'est là une explication artistique proposée à la disparition authentique, pendant onze jours, dans les années 1920.
Un film très intéressant. Je l'ai beaucoup apprécié surtout pour le décor, les acteurs splendides (Vanessa Redgrave est sublime et Dustin Hoffman est totalement séduisant). J'aurais peut-être pensé que le film serait différent, je ne sais pas, cette histoire est très mystérieuse et l'hypothèse pour laquelle a opté le réalisateur n'est pas forcément celle que j'aurais imaginé ou préféré. Mais peu importe, c'est un très bon film, très agréable.