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inspecteur morvandieu
43 abonnés
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1,5
Publiée le 21 juillet 2024
Forster Lafont est un critique d'art méprisant et hautain, un homme vaniteux autant que cynique. Autour de cette figure détestable, Tacchella construit une chronique un peu vague, une comédie de moeurs parfois sombre et somme toute pas très séduisante. Les personnages de Tacchella sont plutôt creux, soit types stéréotypés de la vie courante, soit dandys érudits et futiles (l'apprenti écrivain, le dessinateur homo de service, le peintre ombrageux). Le réalisateur met en scène certains d'entre eux dans une relation de voisinage factice et théatrale, souvent déterminée d'ailleurs par la méchanceté et l'arrogance de Lafont.
Les petits tourments existentiels de l'escalier C, dans un immeuble de la capitale, ou les éclats de Lafont dans les galeries d'art parisiennes sont indifférents, paraissent mal interprétés, d'autant que les dialogues sont maladroits, faussement spirituels, incisifs mais pas naturels. Tandis que l'énigme psychologique liée au caractère du personnage de Robin Renucci (frustration sentimentale? artistique?), que Tacchella entreprend d'amener enfin à l'apaisement, est un aspect pas plus intéressant que ça. Lafont ne nous touche pas, figure plus théorique qu'authentique, à l'image des seconds rôles et de la petite communauté qu'ils forment.
Ça se passe dans les années 1980 dans un immeuble parisien dont les locataires dans la force de l'âge se fréquentent régulièrement à l'exception d'une vieille dame qui s'occupe un peu des chats du quartier. Parmi les locataires, Forster est un personnage imbuvable, cynique, misogyne, odieux...on se demande pourquoi les autres personnages du film continuent à le fréquenter et pourquoi les femmes qu'il rencontre ont très vite envie de se donner à lui! On se demande aussi assez vite pourquoi on est en train de regarder ce film! ;-) Petit à petit on rentre dans le film jusqu'au moment ou Forster subit un choc émotionnel qui va le conduire à se remettre un peu en question....voilà, voilà; ...c'est tout! Je me demande si ça valait bien le coup de consacrer plus d'une heure et demi à cette histoire si peu intéressante.
Une comédie dramatique finement mise en scène par Jean-Charles Tacchella. Il nous offre une belle analyse de personnages et une réflexion sur la solitude. Un film avec un Robin Renucci, excellent dans le rôle central de Foster Lafont. Il interprète à merveille un critique d'Art, un peu barjo, mais sensible sous ses airs d'intello vaniteux, d'homme à femmes et de goujat. Ce film nous propose une palette de prestigieux comédiens avec les participations de Michel Aumont l'alcoolo, Claude Rich le père de Foster, Jacques Weber le peintre... La distribution nous offre également le jeu de Jean-Pierre Bacri, difficilement remarquable dans son rôle assez insignifiant de Bruno le chômeur. Malgré un démarrage en demi-teinte, le scénario devient très sensible spoiler: avec un réapprentissage spectaculaire de la part du personnage principal. Il nous livre une émouvante cohabitation de personnages, avec des scènes tendres et de savoureuses incohérences entre l'amour, la haine, l'amitié ou l'indifférence.
Le film ne devait pas être terrible à l’époque de sa sortie (1985), il est vraiment nullissime à l’époque où je le visionne (2020). Scénario faiblard, personnages unanimement antipathiques (ça devait faire bien à l’époque, cette morgue et ce mépris), acteurs calamiteux (Frot -elle a supprimé ce film de sa filmographie dans allo ciné- Bacri… aïe, aïe, aïe,) dialogues calamiteux, décors misérabilistes, épilogue guimauve
Des personnages se croisent et s'ignorent. Leurs relations risquent de vous prouver que vous n'êtes pas le seul dans votre situation. Vous ne direz plus bonjour de la même façon à votre voisin qui ne vous répond jamais.
Le critique d'art Foster Lafont habite l'escalier C d'un immeuble parisien du XIV°, où d'intenses relations unissent les habitants. Le film décrit la transformation de ces relations, et l'évolution intérieure de Lafont. A partir d'une chronique de tous les jours, Tacchella sait recréer la vie de cet immeuble, mêlant avec bonheur les scènes hilarantes et celles où surgit l'émotion. Il parvient à nous intéresser à ces destins croisés, à ces personnages meurtris aux rapports ambigus. Si l'œuvre débute sur un rythme jubilatoire, et si le tragi-comique final doit être salué, le film perd son souffle dans la partie médiane, se traînant quelque peu, et montrant à l'occasion combien cette question du tempo est primordiale dans ce type de comédie dramatique. Un satisfecit pour Robin Renucci, capable d'être odieux ou bouleversant avec la même qualité de jeu; des félicitations à l'ensemble des acteurs, excellents à l'exception de Bacri, qui lui est très en deçà de ce qu'il a fait ultérieurement; un bon point enfin pour le dialoguiste, qui a créé un texte sonnant juste et souvent percutant. Une production douce-amère paradoxalement assez réjouissante, et donc conseillée.
Ce film est vraiment désagréable à regarder, le personnage principal est un con, une brute épaisse, qui croit être intelligent et raffiné et qui est présenté par le film comme tel (du moins en bonne partie). Malgré cela, il a plein d'amis et des tas de femmes à ses pieds. En plus de ça le film est chiant puisqu'à part cette soi-disant "grande classe" et des dialogues "piquants" (^^ carrément ridicules la plupart du temps), il n'a pas grand chose d'autre à offrir. Alors le type devient gentil pour une série de raisons et là on bascule carrément dans le guimauve (en réalité c'est ça la clé du film). Les films amateur et pédants c'est pas mon truc.
Film représentatif des années 80. Les grandes illusions héritées des années 60 se sont évaporées avec les seventies et tous ces trentenaires semblent un peu étriqués dans leur appartement. Cette vie semi communautaire n’a rien à voir avec l’utopie hippie. Pas d’idéal commun, juste une cohabitation pour éviter la solitude. Le personnage joué par Renucci trimballe une morgue servant de paravent à une kyrielle de frustration dont une homosexualité non assouvie que lui renvoie à la figure le personnage joué par Bonnafé. Il faudra le suicide d’une voisine pour que le jeune dandy prenne conscience du monde qui l’entoure. Tacchella termine son film par un joli moment quand Renucci fidèle à sa promesse répand les cendres de la vieille dame sur la terre d’Israël. A noter une apparition charmante dans le plus simple appareil de Fiona Gélin.
Des personnages finement gratinés pour un scénario subtil, au délicieux arrière-goût de théâtre de boulevard... Dans l'espace exigu de cet ESCALIER C, la folie n'est pas loin ! Folie douce ou véritable hystérie, une manière aussi sagace que réjouissante de traiter le contexte social préoccupant d'une époque, servi par des acteurs épatants : Robin Renucci, Jean-Pierre Bacri, Jacques Bonnaffé, Catherine Frot.