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Film sublime, finement ciselé,d'une histoire vraie datant du début du XIXe siècle et méconnue du grand public.
Tout le long du film,on est pris par la beauté de l'image,la maestria des acteurs et la perfection de la réalisation.
L'oeuvre rapporte l'histoire de laboureurs frôlant la misère qui commencent à militer au sein d'une association afin d'améliorer leur situation(syndicalisme à l'état embryonnaire).
Chose qui a poussé les propriétaires terriens a dénoncer ce fait et comme soutenus par le clergé,6 bonhommes pacifistes ont été déportés en Australie suite à une mascarade de justice.
Par la suite une énorme solidarité s'est déclenchée et la ténacité du combat et la justesse de la cause ont eu gain de cause.
Magnifique oeuvre cinématographique.
Tout le long du film,on est pris par la beauté de l'image,la maestria des acteurs et la perfection de la réalisation.
L'oeuvre rapporte l'histoire de laboureurs frôlant la misère qui commencent à militer au sein d'une association afin d'améliorer leur situation(syndicalisme à l'état embryonnaire).
Chose qui a poussé les propriétaires terriens a dénoncer ce fait et comme soutenus par le clergé,6 bonhommes pacifistes ont été déportés en Australie suite à une mascarade de justice.
Par la suite une énorme solidarité s'est déclenchée et la ténacité du combat et la justesse de la cause ont eu gain de cause.
Magnifique oeuvre cinématographique.
Comrades est le film d’un indigné et d’un profond humaniste : Bill Douglas. Moins connu que Ken Loach, il est aussi le porte-voix des pauvres et des oubliés et aussi un des piliers du cinéma social britannique. Distribué en France après sa mort, ses films jouissent, depuis, une notoriété légitime. Sa trilogie autobiographique du début des 70’s est son œuvre phare.
Là, il s’intéresse aux paysans du début du XVIIIème du Dorset qui s’unirent de manière pacifique afin de pouvoir vivre dignement et qui finirent par être déportés en Australie. Un film rouge en pleine période thatchérienne, là déjà c’est sacrément couillu. Très figé dans sa mise en scène, Bill Douglas reste sur des plans fixes peu novateurs, mais il parvient tout de même à l’essentiel : faire naitre et vivre une communauté solidaire sans pathos ni folklore sous nos yeux. Bien documenté, sa reconstitution de l’Angleterre des villages de l’époque est juste car pas tape à l’œil. La vision du cinéma de Bill Douglas : « Simple is strong » et ce film incarne bien ce parti pris. Seule excentricité artistique au tableau, l’exploitation du lanterniste tout au long du film. Personnage qui lui permet de faire le lien entre développement des arts visuels et aspiration à la liberté du peuple. Et c’est Alex Norton qui joue le montreur d’ombres et une multitude de personnages équipés à chaque fois d’une nouvelle machine optique préfigurant l’arrivée du cinéma : diaporama, lanterne magique, appareil photo expérimental,… Bon le film fait trois heures et on ne s’ennuie pas, le propos est tellement puissant. Cependant, cinématographiquement c’est vieillot. « Heimat », son pendant plus récent et germanique, est encore beaucoup plus fort car plus « arty » et visuellement actuel.
Bon film, mais de Bill Douglas sa trilogie sur l’enfance résistera bien plus à l’usure du temps… Du bon « free cinéma »
Là, il s’intéresse aux paysans du début du XVIIIème du Dorset qui s’unirent de manière pacifique afin de pouvoir vivre dignement et qui finirent par être déportés en Australie. Un film rouge en pleine période thatchérienne, là déjà c’est sacrément couillu. Très figé dans sa mise en scène, Bill Douglas reste sur des plans fixes peu novateurs, mais il parvient tout de même à l’essentiel : faire naitre et vivre une communauté solidaire sans pathos ni folklore sous nos yeux. Bien documenté, sa reconstitution de l’Angleterre des villages de l’époque est juste car pas tape à l’œil. La vision du cinéma de Bill Douglas : « Simple is strong » et ce film incarne bien ce parti pris. Seule excentricité artistique au tableau, l’exploitation du lanterniste tout au long du film. Personnage qui lui permet de faire le lien entre développement des arts visuels et aspiration à la liberté du peuple. Et c’est Alex Norton qui joue le montreur d’ombres et une multitude de personnages équipés à chaque fois d’une nouvelle machine optique préfigurant l’arrivée du cinéma : diaporama, lanterne magique, appareil photo expérimental,… Bon le film fait trois heures et on ne s’ennuie pas, le propos est tellement puissant. Cependant, cinématographiquement c’est vieillot. « Heimat », son pendant plus récent et germanique, est encore beaucoup plus fort car plus « arty » et visuellement actuel.
Bon film, mais de Bill Douglas sa trilogie sur l’enfance résistera bien plus à l’usure du temps… Du bon « free cinéma »
weihnachtsmann
Douglas filme bien sûr la révolte mais il filme aussi la douceur des moments de paix, la famille, les repas.
La fresque est splendide et que dire des magnifiques plans de la campagne et du travail ouvrier des années 1880. Reconstitution magistrale et beauté des images au-delà bien entendu de la dureté du sujet.
La seconde partie en Australie est également belle. Parfois j'ai l'impression de penser à Barry Lyndon. C'est élégiaque et profond comme cette lettre qui se retrouve vers la fin du film comme un espoir.
La fresque est splendide et que dire des magnifiques plans de la campagne et du travail ouvrier des années 1880. Reconstitution magistrale et beauté des images au-delà bien entendu de la dureté du sujet.
La seconde partie en Australie est également belle. Parfois j'ai l'impression de penser à Barry Lyndon. C'est élégiaque et profond comme cette lettre qui se retrouve vers la fin du film comme un espoir.
Un film sur la révolte des paysans en Angleterre dans la deuxième moitié du 19 ème siècle. De très belles images, des scènes souvent émouvantes ou fortes, mais un procédé narratif qui procède de façon discontinue et peu explicite, ce qui rend pénible le suivi de la trame
Magnifique film au niveau de la reconstitution, des images et des cadrages, qui nous permet de connaître une histoire mal connue (ou inconnue) chez nous. Par contre il souffre de quelques longueurs, notamment dans sa partie initiale, et de quelques incohérences. J'ai bien fait de lire les avis avant de regarder ce film, car je crois que je me serais arrêté au bout d'une heure et cela aurait été vraiment dommage.
Julien D
Si l’histoire dont s’est inspiré Bill Douglas est méconnue en France, elle a fait grand bruit en Grande Bretagne à l’époque et y demeure importante. Le courage et la détermination dont ont fait preuve ces paysans condamnés au bagne pour avoir monté un syndicat ont en effet servi de modèle aux grandes luttes sociales britanniques du 19ème siècle. C’est à cette bravoure volontariste qu’a voulu rendre hommage le réalisateur. Le résultat est à la hauteur de la chose puisque, en plus de dépeindre avec une intensité dramatique poignante les conditions de vie inhumaines des agriculteurs puis des détenus, la mise en scène s’attarde sur les émotions humaines de chaque personnage mais aussi sur certains choix de cadrage si magnifiques qu’ils n’ont rien à envier aux grands chefs d’œuvre de la peinture naturaliste. Le scénario, qui réussit l’exploit d’injecter un minimum d’humour et de romance dans cette fresque tragique, prend pour point d’ancrage narratif les récits d’un lanterniste ambulant, créant une mise en abime de cet art que l’on appellera plus tard cinéma et dont Comrades est une grande réussite.
Bill Douglas réalise avec Comrades un des plus beaux films sur la classe ouvrière, un des films qui traite le mieux l'injustice. Son sens du filmage et de la mise en scène font de ce film un objet d'une beauté visuelle à couper le souffle. Presque chaque plan fait penser à une toile d'un maître qui a passé des années à minutieusement composer son oeuvre, que ce soit en termes de couleurs, de composition, des regards... c'est tout simplement magnifique.
Pas aussi réussi que la trilogie mais le challenge était de taille.Une seconde partie magnifique cependant.
Un très beau film, ambitieux, un brin manichéen, sur l'histoire des Martyrs de Tolpuddle, paysans britanniques injustement expulsés en Australie au XIXème siècle, affaire qui fit grand bruit à l'époque au Royaume-Uni. Le réalisateur nous plonge pendant près de trois heures dans cette épopée aux forts accents marxistes, remarquablement mise en scène et bénéficiant d'une somptueuse photo. La première partie, dans une atmosphère sombre, boueuse, humide, nous fait vivre le quotidien harassant de ces paysans du Dorset se rebellant contre leur propriétaire terrien, qui les opprime avec la bénédiction de l'Eglise. La seconde partie, à l'atmosphère plus ensoleillée puisque se déroulant en Australie, n'en est pas moins dure (la scène d'ouverte fait d'ailleurs immanquablement penser à Full Metal Jacket de Kubrick) mais il est vrai que la misère parait moins pénible au soleil...
Indiscutablement une fresque grandiose et prenante. Mais en 2 temps inégaux.La première partie, la plus longue mais aussi la plus belle, installe le sujet: l'exploitation de l'homme par l'homme. On retrouve alors le souffle de "l'arbre aux sabots" ou encore de "1900" sur des thèmes proches. Mais le réalisateur a sa propre griffe qui lui permet de se distinguer facilement.Malheureusement ce souffle se fragilise lors du passage en Australie à cause d'un éparpillement scénariste et donc émotionnel.Mais l'ensemble donne un film majeur donc les images restent gravées dans la mémoire longtemps aprés le retour à la lumière...
Ne ratez pas ce classique en salles. Comrades, c'est Ken Loach qui a embrassé Vermeer, trois heures de beauté et d'engagement, dans la plus pure tradition britannique, mais qui touche à l'universel tant Douglas dépeint avec génie le pire et le meilleur des Hommes.
Pour une analyse détaillée du film, en images:
Pour une analyse détaillée du film, en images:
benoitG80
"Comrades" est ce qu'on peut appeler, une véritable œuvre cinématographique, tout simplement sublime par ses nombreuses qualités tant au niveau de la mise en scène, du scénario, que de la beauté des images comparables à des peintures...
On est en effet fasciné par le niveau atteint dans la composition, les cadrages des prises de vue aux tons d'une délicatesse étonnante tout le long de cette histoire magnifique !
Très bouleversant !
Rarement, les visages auront été aussi beaux, aussi bien filmés que dans le film de Bill Douglas...
Quant au sujet lui-même, il faut dire que l'histoire vraie de George Loveless, homme d'une profonde humanité et de ces martyrs de Tolpuddle, inconnue pour moi, a été une vraie révélation...
La manière de la traiter est très habile et même remarquable, et malgré les trois heures, tout semble fluide et captivant de bout en bout !
En effet, voir ces hommes s'organiser pour une hausse des salaires et créer cette société secrète, devient ainsi un élément très émouvant...
Ce qui me frappe avant tout, c'est ce rythme quelquefois très lent qui s'attarde sur les regards, sur les personnages vus de près et de loin, qui donne à la fois une très bonne description et en même temps une dimension phénoménale aux conditions de vie de ces laboureurs, tous joués remarquablement par des comédiens peu connus...
Le prisme utilisé par le personnage du lanterniste, est étonnant et dégage une ambiance presque surréaliste doublé d'un certain humour, très particulier.
À cette occasion, voir tous ces procédés à l'origine de la photographie ou du cinéma est franchement un régal !
Bill Douglas a réalisé une très belle œuvre, diffusée après 28 ans enfin en France, d'une grande puissance aussi bien sur le plan historique que sur le plan artistique, pleine d'inventivité et d'originalité que l'on a rarement l'occasion de découvrir avec toutes ces qualités réunies !
Voilà ce qu'on appelle du Cinéma...
On est en effet fasciné par le niveau atteint dans la composition, les cadrages des prises de vue aux tons d'une délicatesse étonnante tout le long de cette histoire magnifique !
Très bouleversant !
Rarement, les visages auront été aussi beaux, aussi bien filmés que dans le film de Bill Douglas...
Quant au sujet lui-même, il faut dire que l'histoire vraie de George Loveless, homme d'une profonde humanité et de ces martyrs de Tolpuddle, inconnue pour moi, a été une vraie révélation...
La manière de la traiter est très habile et même remarquable, et malgré les trois heures, tout semble fluide et captivant de bout en bout !
En effet, voir ces hommes s'organiser pour une hausse des salaires et créer cette société secrète, devient ainsi un élément très émouvant...
Ce qui me frappe avant tout, c'est ce rythme quelquefois très lent qui s'attarde sur les regards, sur les personnages vus de près et de loin, qui donne à la fois une très bonne description et en même temps une dimension phénoménale aux conditions de vie de ces laboureurs, tous joués remarquablement par des comédiens peu connus...
Le prisme utilisé par le personnage du lanterniste, est étonnant et dégage une ambiance presque surréaliste doublé d'un certain humour, très particulier.
À cette occasion, voir tous ces procédés à l'origine de la photographie ou du cinéma est franchement un régal !
Bill Douglas a réalisé une très belle œuvre, diffusée après 28 ans enfin en France, d'une grande puissance aussi bien sur le plan historique que sur le plan artistique, pleine d'inventivité et d'originalité que l'on a rarement l'occasion de découvrir avec toutes ces qualités réunies !
Voilà ce qu'on appelle du Cinéma...
Eh bien voilà, je lache la cinquième étoile pour Comrades. C'est plus fort que tout le reste, je veux dire que tous les autres bons films de l'été. Le génie de Bill Douglas a encore frappé. Le titre complet du film est "Camarades, récit d'un lanterniste sur les martyrs de Tolpuddle et ce qui leur est arrivé". Bill Douglas a mis 5 ans pour élaborer le scénario, tiré d'une histoire vraie. Autant dire qu'il a eu du mal à faire des coupes pour diminuer la durée initiale du film qui était de 3h30. C'est du pur Bill Douglas avec ces scènes très silencieuses, sa marque de fabrique, que j'avais découvertes l'an passé dans sa trilogie autobiographique de l'enfance. Ici c'est en couleur, et qu'elle couleur ! C'est magnifique quand il représente les terres rouges d'Australie ou les lagons gris turquoises arborés. Le lanterniste est le fil conducteur, il est joué par Alex Norton qui assure beaucoup d'autres rôles dans le film. Ce films frôle la perfection à tout point de vue. En outre une originalité se dégage du film, elle porte la trace de Bill Douglas. Le scénario fait un peu penser à Heimat d'Edgar Reitz, avec une empathie bien moindre pour les personnages, mais avec cette originalité en plus.
Film magnifique a voir absolument la lutte éternelle de la misère contre l'arrogance des riches. Des esclaves qui refusent leur asservissement . très actuel. Réalisation prodigieuses et originales avec des acteurs qui semblent venus d'une autre époque pour nous parler de la notre.
Quel film!
Un tryptique.
La vie des paysans exploités
Leur révolte, douce amère, tout en gaité et en soumission
Puis les révoltés sont envoyés en Australie où ils vivent de sacrées aventures.
Film inspiré, doux, amer, qui donne tellement bien à vivre et à sentir la vie de la classe paysanne à la fin du 18e siècle (ou milieu du 19e?). La faim, le travail qui humilie et qui opprime, l'église comme moyen de tenir les gens.
Puis la révote, douce, presque pacifiste, de ces personnages, qui vont le payer très cher. Ils vont vivre plusieurs années tellement difficiles en Australie, chacun étant initié à un mystère, à une (ou des) beautés de la vie.
Et derrière la caméra, il y a un adepte de la réalité, mais qui veut dépasser l'illusion pour donner de la réalité, au delà du jeu d'ombres.
Nulle lourdeur démago culpabilisatrice dans ce film. Ni de geste arty trop effrayante, juste le geste juste et la caméra juste, qui filme un réel mais sans jamais être dupe.
Belle belle claque. C'est long mais c'est vraiment bon
Un tryptique.
La vie des paysans exploités
Leur révolte, douce amère, tout en gaité et en soumission
Puis les révoltés sont envoyés en Australie où ils vivent de sacrées aventures.
Film inspiré, doux, amer, qui donne tellement bien à vivre et à sentir la vie de la classe paysanne à la fin du 18e siècle (ou milieu du 19e?). La faim, le travail qui humilie et qui opprime, l'église comme moyen de tenir les gens.
Puis la révote, douce, presque pacifiste, de ces personnages, qui vont le payer très cher. Ils vont vivre plusieurs années tellement difficiles en Australie, chacun étant initié à un mystère, à une (ou des) beautés de la vie.
Et derrière la caméra, il y a un adepte de la réalité, mais qui veut dépasser l'illusion pour donner de la réalité, au delà du jeu d'ombres.
Nulle lourdeur démago culpabilisatrice dans ce film. Ni de geste arty trop effrayante, juste le geste juste et la caméra juste, qui filme un réel mais sans jamais être dupe.
Belle belle claque. C'est long mais c'est vraiment bon
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