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Yves G.
1 352 abonnés
3 361 critiques
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2,5
Publiée le 4 décembre 2023
Documentariste amoureux de la nature, Dominique Marchais avait déjà consacré plusieurs documentaires aux défis posés au monde agricole : "Le Temps des grâces" (2009), "La Ligne de partage des eaux" (2013), "Nul homme n’est une île" (2017). Il s’est rendu cette fois, le long des gaves, ces rivières qui dégringolent des Pyrénées jusqu’à l’Atlantique, dont l’écosystème est menacé par l’activité humaine, par les barrages qui bloquent la remontée des saumons, par les pesticides et les nitrates qui les polluent, par la culture intensive du maïs qui en assèche le débit. Il donne la parole à des défenseurs de l’environnement, des bénévoles, des garde-pêche, des scientifiques qui inlassablement arpentent le versant des rivières, en diagnostiquent l’inquiétante dégradation et proposent des solutions pour la ralentir.
Le documentaire écologique est devenu un genre en soi. Il ne se passe pas de mois, sinon de semaine sans qu’on en voie sortir un en salles, certes souvent, dans une distribution très confidentielle. Certains rencontrent le sujet, moins d’ailleurs en raison de leur contenu que de leurs têtes d’affiche : "Une vérité qui dérange" avec le prix Nobel Al Gore, "Home" du photographe Yann Artus-Bertrand, dont nous avons tous offert les livres illustrés à Noël à notre belle-mère/beau-frère/ filleul(e) au début des années 2000, "Demain" de Cyril Dion et Mélanie Laurent… celui qui m’a laissé le souvenir le plus marquant fut "Le Cauchemar de Darwin" de Hubert Sauper sorti en 2004.
Le reste de la production ne laisse pas un souvenir marquant. Elle oscille entre deux écoles. La première se veut très pédagogique. La sensibilisation et l’éducation sont ses objectifs affichés. La seconde est plus poétique voire élégiaque : c’est la nature, sa beauté, sa fragilité qui sont mises en valeur.
Le documentaire de Dominique Marchais se situe à la rencontre de ces deux tendances. Il ne résiste pas à la tentation d’esthétiser la nature, d’en filmer la tranquille beauté dans de longs travelings silencieux. Mais il entend surtout délivrer un message, radicalement écologique : les écosystèmes sont fragiles, l’activité humaine les menace et ils seront fatalement détruits si rien n’est fait pour infléchir la tendance actuelle. Il a le mérite de ne pas sombrer dans l’alarmisme et de proposer des alternatives : ainsi de la culture du maïs grand-roux basque, porteur d’une plus grande diversité génétique et moins glouton en eau.
Une ode à la reconquête de la biodiversité! Préserver la biodiversité c'est aussi nous préserver ! Un documentaire très joli. Allez-y les yeux fermés, vous êtes assis, ouvrez les !
P our le film "La riviere" je le déconseille vivement : mal filmé, pas du tout didactique, parti-pris militant mais la on savait, aucune explication de l'appartenance des organismes des interviewés. Et je ne parle pas des très longs plans de surface de l'eau, nuage ou ciel bouché (ça frise le ridicule) Enfin très nul. Je ne pense pas que ce "film" ait sa place dans un cinéma.
Film documentaire intéressant, car il y a une approche pluridisciplinaire au travers différentes personnes qui observent, étudent les rivières et ressources en eau. Il y a des explications sur le problème de quant d eau et de qualité, sur la biodiversité des rivières... + Écho au problème de réchauffement climatique... Ce n est pas toujours trop optimiste mais ce documentaire montre la beauté la nature, sa biodiversité et son importance ...
J'y suis allé avant tout en pecheur à la mouche après un article dans 8'6 : Excellent film, il offre une vision globale mais precise du sujet de nos rivieres, tout en donnant avec poesie envie de les connaitre encore mieux et de les protéger.
Très beau documentaire au fil de l'eau. Des images qui parlent, des experts qui partagent leur expérience et leur savoir. On y découvre le journal de voyage gravé dans les ortolithes, ces pierres présentes dans la tête des poissons qui permettent de retracer leur parcours tout au long de leur vie, de la maturation à la fécondation. Émouvant, surtout quand on réalise que le voyage n'arrive plus à destination par suite de la dégradation de l'habitat...
Une oeuvre importante qui surligne en douceur l'importance de la biodiversité, notre place, notre rôle et les effets de notre mode de vie sur des écosystèmes à échelles variables. Les images et le traitement de l'environnement sonore nous gardent accrochés pendant que les voix découlent les unes à la suite des autres avec des portraits justes et des constats indéniables. A voir, à partager. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de chatouiller son éco-anxiété (ou asbence de). On ne risque pas de trouver pas des solutions assez efficaces si seule une minorité de la population globale s'intéresse et comprend les enjeux du monde d'aujourd'hui.
Au cours d'une odyssée sur les rivières du Béarn, ce film offre une perspective splendide et nécessaire sur la fragilité des écosystèmes, sans artifice excessif mais en mobilisant pleinement les moyens du cinéma. Un bijou !
Magnifique documentaire, magnifique film de cinéma. Sans jamais être moralisateur ou sensationnaliste, La Rivière donne à voir et à entendre la beauté de ces écosystèmes fragiles et complexes. On est pleinement à l’écoute des éléments, mais aussi des humains de tous horizons qui étudient, connaissent, protègent, contemplent ; on prend le temps de prêter attention aux frémissements, aux pulsations, à l'invisible qui surgit. On en ressort à la fois plus sensibles, plus humbles et plus déterminés. Prix Jean Vigo tout à fait justifié ! A voir !
Enfin un film sur l'écologie fait avec les moyens du cinéma ! A mille lieux éloigné de ces documentaires qui ressemblent bien plus à des reportages ou des pubs institutionnels... Du beau, de la pensée en mouvement et non, ce n'est pas parce qu'il a beaucoup plu ces dernières semaines que la question de l'eau est à mettre sous le tapis, n'en déplaise à certains. Dominique Marchais nous invite en douceur mais avec fermeté à passer à l'action et à repenser notre rapport à la nature, au paysage. C'est limpide, brillant, ça coule de source.