Avis sur Radio Prague, les ondes de la révolte

C'est l'histoire en direct qui s'écrit sous nos yeux. Radio Prague, les ondes de la révolte est la chronique d'un printemps assassiné, celui de 1968, évidemment, raconté sur un rythme de thriller américain et soutenu par une B.O remarquable. Le film commence près d'un an avant les événements que l'on connaît, avec l'embauche d'un jeune technicien à la radio nationale tchécoslovaque, lequel garçon sera une sorte de fil rouge des différentes péripéties qui vont émailler la vie d'un pays sous influence soviétique, jusqu'à son émancipation, très provisoire. Le suspense va crescendo, bien que l'issue de cette révolte pour la liberté ne soit pas un mystère et le réalisateur, Jiří Mádl, mêle très habilement images d'archives et scènes tournées par ses soins, créant une dynamique intégrale et donnant l'impression d'être plongé en plein cœur des combats de rue, en particulier. Si la grande Histoire est au rendez-vous, c'est la plus petite, celle de héros, de lâches ou de profiteurs (beaucoup de personnages ont réellement existé) qui est aussi contée dans un style d'une élégance folle, qui rappelle, par certains côtés, le Leto de Kirill Serebrennikov.. Puissance et en même temps légèreté, la mise en scène de Radio Prague se propage sur les ondes d'un espoir collectif brutalement saccagé.

Technicien anonyme à l’Agence centrale des télécommunications, Tomás Havlík est muté au service international de Radio Prague fin 1967. Il y découvre des journalistes passionnés qui se battent pour la liberté d’expression. Mais la brève libéralisation que connaît la Tchécoslovaquie au printemps 1968 sous la direction d’Alexander Dubček est brutalement arrêtée par l’invasion soviétique en août 1968. Harcelée par la police secrète, Radio Prague continue d’émettre pour informer les Tchécoslovaques de l’avancée des chars russes.

"Vlny" : le titre tchèque de ce film est plus court que son titre français. Vlny, en tchèque, ce sont les ondes radio qui constituèrent la seule source d’information indépendante des Tchèques sur le point de tomber sous la botte de l’occupant soviétique.

Le sujet parle éminemment à une audience tchèque. Le film, sorti en République tchèque et en Slovaquie l’été dernier, y a eu un immense succès. Il a même représenté la République tchèque aux Oscars (mais, on le sait, la statuette a été remportée par le dessin animé letton "Flow"). Le sujet parle un peu moins à une audience étrangère, même si les faits qu’il raconte ont marqué la conscience collective du monde entier.

"Radio Prague" m’a fait penser à "5 septembre", qui présentait la prise d’otages de Munich en 1972 du point de vue des journalistes de la chaîne sportive américaine ABC. J’y ai retrouvé la même ambiance fébrile de la salle de presse, les mêmes journalistes passionnément investis dans leur tâche, le même surgissement brutal du drame dans l’Histoire.

Pour autant, "Radio Prague" ne saurait se comparer à "5 septembre". Il n’en a pas la même énergie. Sa mise en scène, son scénario, son interprétation sont furieusement datés. Le même film aurait pu être tourné il y a vingt ou trente ans.

Sujet avec lequel d’aucuns traceront d’autres parallèles. Ce qu’on a nommé le Printemps de Prague, terminé (qui s’en souvient dans le détail, peut-être pas grand-monde ?) par une mise au pas du régime communiste (socialiste) Tchécoslovaque par le grand-frère Russe (soviétique) et une invasion militaire des forces du Pacte de Varsovie pour, déjà, lutter contre la dérive fascisante (grief passe-partout) dont le régime était suspect aux yeux de son mentor. Cette reconstitution s’adressera surtout à un public féru d’histoire contemporaine (1968 ce n’est pas si loin) et avide d’éclairer les situations d’aujourd’hui en se remémorant celles d’hier. Centré sur une période critique au sein de la radio nationale (le premier média à l’époque), ce récit ne développe pas les tenants et aboutissants de la crise politique tchécoslovaque avec sa tentative d’un « socialisme à visage humain », moins dogmatique, plus libéral. L’ambiance est très années 60. Sur le plan cinématographique, ce n’est pas une grande réalisation. C’est quelque peu du domaine du téléfilm. Mais c’est l’Histoire.

Radio Prague, les ondes de la révolte de Jiří Mádl nous transporte en 1968, en pleine effervescence du Printemps de Prague. Ce thriller politique et drame personnel suit un groupe de journalistes de la Radio tchécoslovaque luttant contre la censure imposée par le régime communiste. Production tchéco-slovaque de 2024, le film explore les enjeux d’une époque marquée par la répression et l’aspiration à la liberté d’expression.

Au cœur du récit, Tomáš, jeune technicien, est confronté à un choix déchirant. Engagé aux côtés de journalistes prêts à défier le pouvoir, il se retrouve sous la menace de la police secrète, contrainte de choisir entre protéger son frère cadet ou rester fidèle à ses collègues engagés. Ce dilemme illustre la pression exercée sur une population prise entre peur et espoir. À travers son regard, le spectateur découvre un pan d’histoire rarement abordé en France, du point de vue des Tchécoslovaques résistants face à l’invasion soviétique.

La radio joue un rôle clé dans le film, rappelant son importance historique lors du Printemps de Prague. Symbole de résistance, elle continue d’émettre clandestinement malgré l’invasion du Pacte de Varsovie en août 1968. Cette lutte pour une information libre renforce l’immersion du spectateur dans l’urgence du combat.

Le casting renforce l’impact émotionnel du film, porté par Vojtěch Vodochodský, bouleversant dans le rôle de Tomáš. Tatiana Pauhofová apporte une touche d’humanité et d’espoir à l’histoire.

Mêlant fiction et réalité, Radio Prague, les ondes de la révolte offre une fresque captivante sur une période charnière. Son approche immersive et son message puissant en font une œuvre marquante.

En provenance de Tchèquie, ce film politique parfois aux allures de thriller, revient surtout sur le contexte historique qui précéda le printemps de Prague ( 1968).

Passionnant, montant de façon progressive en intensité émotionnelle, le scénario fait la part belle aux comportements et aux vertus humaines les plus nobles.

Un film un peu maladroit formellement mais qui nous narre avec cœur et entrain les événements de Prague en 1968. Cette invasion de l’URSS pour faire taire les velléités démocratiques du peuple tchèque raisonnent bien sinistrement aujourd’hui encore.

Inspiré de Personnages et de Fait Réels c'est là un très intéressant film Historique de Jirí Mádl qui réalise un film intime et immersif , plongé au cœur du Printemps de Prague en 1968 et son film repose en grande partie sur son travail de documentation minutieux, sourcé par des témoignages de journalistes ayant vécu cette période avec en sus l’intégration d’images d’archives ( certaines restaurées et colorisées par I.A ) .
Ce film rappelle avec force le rôle crucial des Médias face à l’oppression !

Passionnant de bout en bout, parfaitement filmé et mené jusqu’au bout en maintenant le suspense (sur les destinées respectives des différents protagonistes, pas sur la fin de l’histoire, malheureusement. Une très bonne surprise cinématographique, très instructive des différents protagonistes surcroît.

Film tcheque Évoquant la vie d une radio d opposition en 1968 quand le pays était dominé et muselé par les instances soviétiques.le printemps de. Prague, l arrivée de Dubcek puis l’invasion par les soviétiques avec lles tentatives de résister,l’omniprésence de la police d etat..Film historique très bien reconstitué et mêlant scènes d’archives et scènes reconstituées.( Ainsi Novotny avait un compte en Suisse alimenté par des fonds gouvernementaux…).
On passe un moment très intéressant. La fin divise ceux qui choisiront de résister depuis l étranger et ceux qui decideront de rester.Avoir.

Le Printemps de Prague, écrasé par l'URSS en 1968, est un sujet fascinant pour les passionnés d'histoire contemporaine. Ce récit se concentre ici sur la radio nationale tchécoslovaque, premier média de l'époque, mais sans approfondir la crise politique. C’est un témoignage précieux mais il manque pas mal à ce film : ce n’est pas de la très grande réalisation, les acteurs sont assez moyens, un film qu’on oublie vite

C'était très intéressant de suivre de l'intérieur la periode du printemps de Prague. Côté des journalistes de la radio de Prague, qui vont résister face à la dictature.
On avait de la tension durant le film. Suivre le parcours de l'un des personnages durant cette période. J'ai trouvé le casting convaincant.

Les ondes en résistance serait un titre plus juste de cet excellente évocation du Printemps de Prague à travers les yeux d'une équipe radio : courage, trahison, hésitation, passion sont magnifiquement évoqués et même si le côté technique m'a un peu perdu au début, la tension reste intacte jusqu'à la toute fin.
Un beau film qui résonne encore plus avec notre actualité.
A voir.

Le film est assez bon. on passe un bon moment même si la première partie nous laisse sur notre fin. Il y a du rythme, il y a une bonne bande originale mais on a un peu du mal à croire la tension qui a pu exister entre le pouvoir politique et la radio. La deuxième partie prend une hauteur plus dramaturgique et on y croit un peu mieux. néanmoins cela reste un bon moment.

Intrigue palpitente dans le Contexte historique du Printemps de Prague qui est remarquablement et tres opportunement restitué

Basé sur des témoignages, des images d'archives, et de la fiction, ce film retrace la période qui a précédé l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968. Film terriblement d'actualité, haletant, et qui montre ce que peut être le métier de journaliste : vérifier, vérifier encore les informations, multiplier les sources.