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CeeSnipes
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4,0
Publiée le 16 février 2014
Spike Lee a toujours eu la thématique de la question raciale dans ses films, même les plus improbables, comme Mo’ Better Blues et Girl 6. Pour son premier documentaire, il traite de l’attentat de Birmingham en 1963.
4 Little Girls s’ouvre sur la chanson Birmingham Sunday chantée par Joan Baez qui relate la chronologie de l’attentat. C’est avec ce tour de force que Spike Lee ouvre son premier documentaire. Pour les non-initiés à cette histoire, elle est résumée en quatre minutes, sans pour autant perdre de sa force émotionnelle. S’intéressant d’abord comme attendu à la famille et les amis de ces jeunes filles, la tristesse laisse très vite place à la colère et à l’incompréhension des différents intervenants, connus ou moins connus. Et c’est là que le film se démarque des attentes qu’on en avait et qu’il se rapproche, justement, du cinéma habituel de Spike Lee, fait de colère contenue et d’interrogations constantes sur la place des Noirs dans l’Amérique d’aujourd’hui. Son documentaire est alors passionnant dans la mesure où il se trouve être une étude sur la Ségregation plus que sur l’enquête du meurtre des quatre jeunes filles, dans le plus pur style HBO qualitativement parlant, porté par un score remarquable de l’impeccable Terence Blanchard.
Jamais larmoyant, toujours émouvant et fort émotionnellement, 4 Little Girls est une réussite pour la première incursion de Spike Lee dans le documentaire, un genre qu’il reprendra maintes fois plus tard dans sa carrière.