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Le cinéphile
685 abonnés
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4,0
Publiée le 18 janvier 2024
Après deux longs métrages, Les Faux Tatouages (2017) et Nadia, Butterfly (2020), le cinéaste canadien Pascal Plante est de retour ce mercredi 17 janvier 2024 avec un thriller glaçant : Les Chambres rouges. Un polar judiciaire qui s’intéresse aux snuff-movies et qui met en scène le procès d’un meurtrier aux techniques terrifiantes. Mais surtout le quotidien d’une femme dont l’obsession grandissante pour ce procès inquiète énormément. Plus qu’un film judiciaire, c’est un véritable film traumatique que nous propose Pascal Plante, dans une approche réaliste terriblement horrifique…
je ne me souviens pas de la dernière fois où un film mais mid autant mal à l'aise sans montrer quoi que ce soit de gore ou extrême. visuellement phénoménal, remplie de plan séquence extrêmement minutieux. acteur et actrice époustouflant, scénario très original et très bien pensée. plusieurs scènes sont à glacer le sang, et l'ambiance sonore se mélange parfaitement au film ce qui rend le tout extrêmement marquant. à voir absolument
Longtemps qu'un thriller psychologique ne m'avait pas autant marqué que celui-ci. Il y a même une séquence parmi les plus terrifiantes vues cette année (un simple regard). Une joie de voir le cinéma s'exporter de plus en plus en France, après les Dolan et très récemment Simple comme cinéma.
“Rouge comme la passion, rouge comme le filtre de la violence et enfin rouge comme le sang. Les Chambres rouges réunit tous ces symboles dans le regard robotique d’une figure angélique, dont la psychose et le pragmatisme peuvent se révéler destructeurs. Est-elle la groupie d’un tueur en série ou bien son bourreau ? Avec l’hygiène de consommation technologique comme socle de réflexion, Pascal Plante s’est lancé dans une quête obsédante au service d’un incontournable thriller psychologique.”
“L’auteur présumé de trois meurtres, Ludovic Chevalier, aurait eu recourt aux fameuses chambres rouges (red rooms), une zone de non-droit où les pires sévices sont exhibés et marchandés au plus offrant. La dernière vidéo disparue s’y trouve peut-être encore, à l’abri des regards indiscrets. Ce dark web, dont l’accès est méticuleusement contrôlé, constitue une boîte de Pandore moderne et cryptée que le film nous invite peu à peu à ouvrir aux côtés de sa protagoniste. […] Isolée des interactions sociales et le dos tourné aux vitres, ses yeux sont plongés dans les limbes du numérique, comme en témoignent ces deux écrans qu’elle utilise, tels des hémisphères cérébraux. C’est entre deux audiences qu’elle s’y réfugie, telle la Lady of Shalott du poème d’Alfred Tennyson. De cette condamnation à voir la réalité du monde extérieur à travers un miroir, Plante tire de cette légende une anti-héroïne à l’obsession déroutante. En effet, Kelly-Anne a besoin de ce miroir, besoin cette fontaine virtuelle pour se ressourcer et pour comprendre la réalité qui lui échappe. Et ses compétences de cyber-piratage l’aident grandement à explorer les zones d’ombre de l’affaire.”
“Pascal Plante consolide un peu plus cette passerelle culturelle qui nous vient du Québec et Les Chambres rouges s’ajoutent aux jalons d’un cinéma que l’on ne peut plus ignorer pour son audace, son efficacité et sa générosité. De ce fait, l’expérience de ce thriller judiciaire et psychologique ne s’arrête pas à la fin du générique. Ce film nous poursuit, nous hante et finit inévitablement par nous obséder.”
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
On croit assister à un nouveau film de procès ( celui d’un serial-killer hyper cruel, à Montréal cette fois ) quand le prétoire est seulement prétexte à une machination informatique engagée par une jeune hackeuse en vue d’approfondir le dossier judiciaire. En quête d'une pièce manquante. Un personnage très troublant, mystérieux, qui ne révèle pas grand-chose de sa vie , mannequin le jour, hackeuse la nuit. Cette personnalité très discrète, pour ne pas dire secrète, Juliette Gariepy la dessine parfaitement dans ce thriller psycho-informatique, en marge des conventions. Pascal Plante y aborde de nombreux sujets, jamais de manière sibylline, comme le voyeurisme populaire, la téléréalité , l’enfermement du monde internet, la fascination macabre . Le tout au cœur du malaise sociétal provoqué par la présence de ces abominables criminels. Lui filmait ses victimes et revendait les vidéos. Celle du troisième meurtre est introuvable. Si ce n’est pas l’enjeu du procès, c’est peut-être celui d’une hackeuse , fascinée par son auteur … Pas un gramme de violence, pas une goutte de sang, dans ce thriller angoissant , orchestré par un seria-killer quasi absent. Du grand art pour nous mettre en alerte Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un film original et profondément dérangeant, qui nous entraîne dans la névrose d'une jeune femme obsédée par le procès d'un homme soupçonné d'être un abominable tueur en série. Obsédée surtout par l'enquête et tous les détails les plus choquants des meurtres dont il est question. Assistant à chaque audience, sympathisant avec une "groupie" de celui que tout accuse, elle flirte progressivement avec les arcanes les plus sombres d'internet afin de mettre la main sur une vidéo jusque là introuvable et qui achèverait de convaincre le jury de la culpabilité du suspect. Que cherche-t-elle derrière tout ça ? Est-elle amoureuse de l'accusé ? Est-elle liée à l'un de ses assassinats ? Veut-elle simplement la justice ? Est-elle folle ? Les faits exposés, la douleur et le désespoir d'une mère de victime, le comportement difficile à comprendre d'une personne trop isolée, ce que la modernité peut recéler de plus inquiétant et de plus abject et l'omniprésence des médias, c'est cette addition qui dérange ici. Pour autant, ce thriller psychologique nous porte sans faillir jusqu'au dénouement. L'interprétation de Juliette Gariépy est irréprochable. Il en est de même pour Laurie Babin et Elisabeth Locas.
Un thriller psychologique pas du tout classique. A voir surtout pour son originalité. L'actrice principale est époustouflante, elle épouse parfaitement son rôle, elle constitue l'une des causes principales de la réussite du film.
Un film difficilement classable qui créé le malaise par sa froideur, par les atrocités commises par le psychopathe dont on suit le procès et surtout par la fascination qu'il suscite auprès de deux jeunes femmes qui viennent assister à son procès. L'une est convaincue de son innocence, l'autre mène sa propre enquête sur l'accusé. Le jeu trouble de Juliette Gariepy intrigue le spectateur jusqu'au bout du film, on sent que sa fascination pour le tueur la fait sombrer dans la folie. Un film intéressant sur cet intérêt malsain pour le monstrueux, pour l'horreur, que l'on retrouve à chaque fait divers surmédiatisé où le public veut en savoir plus, avoir davantage de détails sur l'accusé, davantage de détails sur les atrocités commises.
Visiblement, même en l'absence (provisoire ?) de Xavier Dolan, le cinéma québécois semble afficher une vitalité insolente, si l'on en juge par sa production récente, de Simple comme Sylvain à Testament, en passant par Le Plongeur. S'y ajoute Les chambres rouges, troisième réalisation de fiction de Pascal Plante (Nadia, Butterfly), 35 ans, dont le statut d’œuvre culte lui pend au nez. Le long-métrage commence comme un film de procès, celui d'un tueur en série coupable de meurtres atroces, pour se poursuivre autour de la personnalité de l'une de ses groupies, mannequin et geek, et de sa fascination morbide pour les actes de l'assassin. Le thriller psychologique atteint des sommets, à mesure que son héroïne, rendue foncièrement mystérieuse par l'absence volontaire d'explications à son comportement malsain, s'approche au plus près de l'horreur. La mise en scène, glaciale dans sa sobriété, ne montre aucune scène insupportable et raconte l'indicible dans les yeux de ses personnages et par une bande sonore particulièrement éprouvante. Dire que le film se révèle dérangeant est un euphémisme, plongeant dans les mondes parallèles du Dark Web et de l'intelligence artificielle et surtout dans les noirs tréfonds de la conscience d'une jeune femme au visage faussement angélique. Son interprète, Juliette Gariépy, est formidable, tout en nuances et en ambiguïtés.
FASCINANT! Au procès ces chambres seront présentées comme des théâtres de l'horreur sur le Darkweb. On parlera de sévices de sadique, de vidéos achetées aux enchères payables en bitCoin, : l'angoisse sera rendue palpable grâce à cette mystérieuse enquêtrice. Est-elle à charge ou à décharge? : il faudra attendre les dernières minutes pour le savoir. On aura droit à une scène incroyable au procès, scène amenant dramatiquement le dénouement. Une sacrée claque!
En guise de mise en place, 20 minutes de réquisitoire, avec un balayage caméra au quasi ralenti donnant à la scène d'ouverture une vraie force. Puis, l'intrigue retombe comme un soufflé, sans autre enjeu que le procès en toile de fond. Un scénario aussi trouble que le personnage de J. Gariepy, qui a vraiment quelque chose de sauvage et d'hypnotisant.
Quand les théâtres de l'horreur ne sont plus un mythe, mais une réalité... "Les chambres rouges" s'ouvre par une longue séquence absolument remarquable qui met directement dans l'ambiance avec la prise de parole de l'avocate qui prévient tout le monde que les semaines à venir ne vont pas être de tout repos. Après le meurtre de trois adolescentes, le procès de leur présumé bourreau s'ouvre avec comme toujours dans ces affaires-là, des personnes qui viennent assister à l'audience pour satisfaire leur curiosité morbide. Pour autant, ce nouveau film de Pascal Plante n'est pas un énième drame judiciaire, c'est bien plus que ça et c'est surtout bien mieux même s'il y avait là aussi matière à faire quelque chose de fort et de solide. On suit toute cette histoire à travers les yeux de ces deux femmes obsédées par cette affaire, l'une stable et posée et l'autre beaucoup plus émotive et impliquée. Une quête de réponses et surtout de sensation qui se transforme en une descente dans la folie paranoïaque et désespérée durant laquelle tous les masques tombent. Dans une certaine mesure ou pour certains éléments, "Les chambres rouges" m'a fait penser à un "Searching" ou un "Millennium". Un thriller psychologique anxiogène, troublant et glauque qui provoque davantage d'effroi ou d'horreur que la majorité des films d'épouvante, et ce sans la moindre scène de violence. Une expérience cinématographique inconfortable, intense et fascinante. Un scénario parfaitement construit et ambigu, une ambiance troublante, une tension de tous les instants, une bande-son parfaite et une Juliette Gariépy qui est parfaite du début à la fin. Bref, il y a tout ce que j'aime. L'un des meilleurs films de l'année.