Mise en scène aussi rigoureuse, qu’intelligente, sans fioriture et parfaitement maîtrisée par Pascal Plant qui nous plonge dans l’horreur humaine à l’aide d’un dispositif esthétique froid et précis.
L'un des chefs d'œuvre de 2023, Les Chambres Rouge est un thriller glaçant et haletant qui parvient à faire grimper le suspense tout au long de son histoire. La mise en scène est véritablement magistrale et nous offre des scènes marquantes. Le film parvient à choquer et à imprimer son esthétiques, en évitant presque tout du long de nous montrer les horreurs autour desquelles s'articule le procès du "Démon de Rosemont". C'est une plongée en apnée dans la psyché humaine, dans la fascination malsaine que l'on peut entretenir avec le Mal absolu, et dans l'ambiguïté de ses personnages. L'accusé est-il coupable des atrocités qu'on lui attribue? Quelles sont les motivation des jeunes femmes qui suivent le procès? A vous de le découvrir.
Les premières minutes laissent entrevoir qu'il s'agit là d'un nouveau film de procès maîtrisé, comme le cinéma francophone nous en a livrés en 2023 ("Anatomie d'une Chute" et "Le Procès Goldman", pour ne pas les citer). Mais non, rapidement le récit bifurque sur un sujet assez original. Il est question d'un homme, accusé d'avoir mutilé et tué des jeunes filles pour diffuser des snuff movies sur le dark web, contre bitcoin sonnant et trébuchant. Sauf que celui-ci passe au second plan. "Les Chambres Rouges" se centrera en fait sur deux "groupies" présentes au procès. Clémentine est clairement une femme tombée sous le charme de l'accusé, qui clame haut et fort son innocence, jusqu'à utiliser des raisonnements complotistes absurdes. Kelly-Anne sera l'objet d'un portrait trouble au centre du film. Est-elle amoureuse de l'accusé ? Fascinée par l'affaire, ou l'homme ? En recherche d'interaction avec lui ? Tueuse en herbe ? Enquêtrice amateur ? Protectrice ? Pascal Plante ne répondre pas totalement à ces questions, préférant nous livrer une peinture psychologique glaçante. Juliette Galépy est génialement flippante dans ce rôle. Une mannequin calée en poker et en informatique, fortunée, solitaire, très froide et sociopathe, qui laisse peu voir ses émotions et ses vrais dessins. Mais quand celles-ci explosent elles sont intenses. Ceci donne lieu à plusieurs scènes marquantes. Il faut dire que Pascal Plante offre une mise en scène qui prend aux tripes. Je citerai l'introduction avec cette salle de procès immaculée et pourtant étouffante, grâce à des travelings chirurgicaux et des plans séquences bienvenus. Ou cette utilisation par le récit et la réalisation des snuff movies. Que l'on ne verra évidemment jamais, mais quelques idées malignes parviennent à en faire ressentir toute l'horreur. Je n'en dirai par plus, mais "Les Chambres Rouges" contient son lot de moments qui vous hanteront quelques temps après le visionnage. Tandis que les éléments psychologiques qui ressortent de la protagonistes alimentent de nombreuses réflexions ouvertes, sur l'humain en général et le rapport général de la société aux assassins et aux affaires criminelles. Une belle surprise, à ne pas mettre entre toutes les mains néanmoins.
Une grande leçon de cinéma. Radical, terrifiant. Le traitement d'un thème classique avec l'introduction des éléments de la vie contemporaine, sans pour autant se laisser aller à la facilité de surfer sur l'angle des nouvelles technologies et de la solitude prégnante dans le monde d'aujourd'hui.
Je vais rester à un bon hannibal lectre. Tellement long pas réussi à dépasser 20 minutes. Mais je pense que c'est moi le soucis vu les notes. Je calide mon incompréhension.
Insupportable ! Le réalisateur a choisi le parti pris d'habiller son film d'un bourdonnement permanent en bruit de fond ce qui rend l'audition pénible d'autant plus qu'avec l'accent québécois il est parfois difficile de distinguer les dialogues. J'ai arrêté avant la moitié tellement ce bruit de fond est gênant. Par ailleurs l'actrice principale, quasi muette, a autant d'expression qu'un morceau de bois. Dommage, c'est peut être un bon film mais son visionnage est une épreuve.
Nul nul. L'histoire de deux jeunes femmes qui adulent un violeur et criminel. Non seulement L'histoire est tordu et montre des gens bizarres dépourvus d'empathie mais en plus c'est long mais longggg. Et l'accent des personnages pas très agréables Bref un véritable navet. Je me suis fiez aux bonnes critiques je n'aurais pas dû. Je ne le reverrai pas.
"Les Chambres Rouges" nous entraîne dans un univers sombre et troublant où l'obsession et la quête de justice se mêlent dans une toile complexe de secrets et de peurs. Sous la direction habile de Pascal Plante, ce film offre une exploration profonde des recoins les plus sombres de l'âme humaine, tout en mettant en lumière les performances remarquables de Juliette Gariépy et Laurie Babin dans les rôles principaux.
Chaque matin, nous retrouvons nos deux protagonistes aux portes du palais de justice de Montréal, attirées par le procès hypermédiatisé d'un tueur en série glaçant, surnommé le "Démon de Rosemont". Ce criminel impitoyable a laissé derrière lui une série de meurtres horribles, immortalisés par des vidéos macabres de ses victimes agonisantes. Ces enregistrements ont créé une atmosphère de terreur et de fascination, attirant l'attention des médias et du public.
L'obsession morbide des deux jeunes femmes, incarnées avec une intensité troublante par Gariépy et Babin, les pousse à plonger toujours plus profondément dans l'horreur de cette affaire. Convaincues qu'une vidéo manquante pourrait être la clé pour confondre le tueur en série une fois pour toutes, elles se lancent dans une quête désespérée et dangereuse pour mettre la main sur cette preuve cruciale.
Ce voyage vers l'obscurité les confronte à leurs propres démons intérieurs, remettant en question leur moralité et leur propre humanité. Alors qu'elles se rapprochent de la vérité, la frontière entre justice et vengeance devient de plus en plus floue, les plongeant dans une spirale de violence et de désespoir.
À travers une mise en scène immersive et des dialogues poignants, "Les Chambres Rouges" explore les thèmes universels de la culpabilité, de la rédemption et de la quête de sens dans un monde marqué par l'obscurité. Pascal Plante nous livre un thriller psychologique captivant qui va bien au-delà des simples conventions du genre, invitant les spectateurs à réfléchir sur la nature même de la justice et de la moralité.
Avec une tension palpable qui monte crescendo et des performances d'acteurs saisissantes, ce film est une expérience cinématographique inoubliable qui captive et intrigue jusqu'à la dernière scène, laissant une empreinte indélébile dans l'esprit de ceux qui s'y plongent.
Un film intense, hyper étonant, j'ai vraiment adoré, je recommande ! C'est à la fois un thriller à la Fincher, un film de procès à la Anatomie d'une Chute, un film sur internet,... Fort !
Dans ce film au ton très singulier, d’une étrangeté de chaque instant et d’un mystère constant, le cinéaste québécois Pascal Plante raconte l’histoire de Kelly-Anne, une jeune femme fascinée par un tueur en série ayant commis des meurtres atroces, au point de quitter chaque nuit son appartement cossu pour s’assurer une place dans le tribunal où celui-ci est jugé. Porté par des actrices géniales – Juliette Gariépy est incroyable dans un rôle improbable sur le papier mais qui fonctionne très bien, et il faut saluer aussi la prestation en écho de Laurie Babin – Les chambres rouges est un modèle de film spoiler: dans lequel aucune goutte de sang n’est versée et qui est pourtant terrifiant. Impossible de ne pas être éprouvé à l’issue du générique de fin. Une musique excellente, composée par Dominique Plante, frère du réalisateur.
Non seulement, c'est très inaudible pour un français les dialogues en Québécois, mais le film n'est pratiquement pas intéressant. C'est long, ennuyeux et en plus, ce n'est même pas tiré de faits réels. Incompréhensible que l'on puisse admirer un tel film...
Il y a bien une chose aussi troublante que les tueurs en série, ce sont leurs "groupies". Pour ce film, Pascal Plante nous immerge dans la tête de Kelly-Anne. Afin d'être au maximum au côté de cette femme, le point de vue sera totalement subjectif. On voit comment sa curiosité au départ malsaine, est en réalité morbide. Son profil est bien particulier. Elle se donne à fond dans toutes ses activités, que ce soit le mannequinat, le poker, ou la navigation sur les bas-fonds d'Internet. Lorsqu'elle commence à être obsédée par le tueur en série, elle ne fera pas les choses à moitié. Un profil atypique qui ne la rend pas facile à cerner. Ça va d'ailleurs être une des choses fascinantes avec ce thriller. Pour cela, l'actrice Juliette Gariepy est envoûtante. Le choix de mettre le tueur en second plan permet de se concentrer entièrement sur elle.