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gak1976
11 abonnés
288 critiques
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3,0
Publiée le 8 janvier 2024
Un film original et profondément dérangeant, qui nous entraîne dans la névrose d'une jeune femme obsédée par le procès d'un homme soupçonné d'être un abominable tueur en série. Obsédée surtout par l'enquête et tous les détails les plus choquants des meurtres dont il est question. Assistant à chaque audience, sympathisant avec une "groupie" de celui que tout accuse, elle flirte progressivement avec les arcanes les plus sombres d'internet afin de mettre la main sur une vidéo jusque là introuvable et qui achèverait de convaincre le jury de la culpabilité du suspect. Que cherche-t-elle derrière tout ça ? Est-elle amoureuse de l'accusé ? Est-elle liée à l'un de ses assassinats ? Veut-elle simplement la justice ? Est-elle folle ? Les faits exposés, la douleur et le désespoir d'une mère de victime, le comportement difficile à comprendre d'une personne trop isolée, ce que la modernité peut recéler de plus inquiétant et de plus abject et l'omniprésence des médias, c'est cette addition qui dérange ici. Pour autant, ce thriller psychologique nous porte sans faillir jusqu'au dénouement. L'interprétation de Juliette Gariépy est irréprochable. Il en est de même pour Laurie Babin et Elisabeth Locas.
Une DA absolument irréprochable avec une introduction en plan séquence qui a elle seule nous plonge dans l’univers cru et sombre du film. Pas une seule image violente, pas une scène explicite, toute la noirceur réside ici dans le psychologique, on s’imprègne dans l’histoire et on se sent concerné par celle ci comme si la barrière de l’écran n’était plus, c’est ça une expérience de Cinéma. Voilà un film difficile, qui joue sur notre optimisme, on espère voir une lueur d’espoir dans ce récit mystérieux, en vain peut être, nombreuses sont les scènes taciturnes et oppressantes qui viennent lacérer notre moral, déjà bien à plat depuis la séquence d’introduction. Il sont rares les films où chaque acteur sans exception soit parfaitement juste, ici chaque personnage, chaque figurant rend l’expérience encore plus réaliste. En bref une claque, je ne m’attendais à rien et voilà un film qui finira dans le top 10 des meilleurs long métrages de 2024
Kelly-Anne est un personnage atypique et captivant : solitaire, mannequin, experte en poker et passionnée par les nouvelles technologies. Elle est obsédée par un procès médiatisé à Montréal, où un homme est accusé de crimes horribles : il aurait filmé le meurtre de jeunes filles et vendu ces vidéos sur le Dark Web dans un espace sordide surnommé les “Chambres Rouges”.
Pour ne rien rater des audiences, Kelly-Anne campe littéralement près du tribunal, décidée à tout suivre de près. C’est là qu’elle fait la rencontre de Clémentine, une femme fascinée par l’accusé, persuadée de son innocence. Tandis que les débats avancent, Kelly-Anne se fixe un objectif unique : retrouver une vidéo manquante, celle qui pourrait sceller le sort de l’accusé et révéler la vérité.
Ce thriller m’a happé du début à la fin. L’enquête plonge le spectateur au cœur d’un univers sombre et dérangeant, où la quête de justice prend des allures de croisade. L’intensité et la détermination de Kelly-Anne, prête à tout sacrifier pour faire éclater la vérité, apportent une profondeur saisissante à l’histoire.
Cette production québécoise, à la fois troublante et fascinante, nous laisse sans voix face à la complexité de la justice et des motivations humaines.
Un film qui dérange par le sujet et l’approche sans concession, très froide et décalée. Un duo d’actrices qui incarnent 2 personnes attirées pour des raisons différentes par la monstruosité.
Les chambres rouges est un film assez original, étrange, glauque avec ce procès qui voit un accusé (complètement impassible) entendre ses chefs d'accusation : meurtres archi-violents de toutes jeunes-filles, meurtres filmés et diffusés, "en direct" sur le dark web. Dans la salle d'audience, à côté des familles des victimes, deux jeunes-filles ne manquent pas une séance. L'une, visiblement marginale, paumée, semble amoureuse de l'accusé. Mais que cherche l'autre qui semble un peu plus équilibrée (quoique ...) Mais surtout où veut donc aller ce film ? Que veut-il dire ? Qu'est-ce qui anime la deuxième jeune-fille ? Sur le même thème, "Tesis" de Alejandro Amenábar est autrement plus riche, complexe, abouti, véritablement mystérieux et anxiogène. "Les chambres rouges" , c'est pour moi, beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Une grande leçon de cinéma. Radical, terrifiant. Le traitement d'un thème classique avec l'introduction des éléments de la vie contemporaine, sans pour autant se laisser aller à la facilité de surfer sur l'angle des nouvelles technologies et de la solitude prégnante dans le monde d'aujourd'hui.
Excellent thriller sur la thématique sordide des reds rooms, légende urbaine du dark net. En écartant toute représentation explicite de violence ou d'horreur à l'écran, le film pousse le spectateur à se questionner sur sa propre curiosité et sur le besoin de violence dans la société.
La fascination, à l'instar de "Chambres rouges" et son actrice principale, trouve son pouvoir dans l'inexpliqué et dans sa faculté d'éveiller une admiration intense. À travers des clés de compréhension dissimulées, le film crée une atmosphère inconfortable où le fantasme, le désir, l'admiration et la perdition convergent aux portes du théâtre de l'horreur, caché, nous laissant seulement avec notre voyeurisme troublant.
L'idée est excellente L'interprétation est très bien La réalisation est de bon niveau. On met du temps à séparer le côté psycho de la fille et l'horreur du procès. Je pense que ce film aurait pu être très bon si les séquences avaient été façonnés de façon plus robuste. Là on a un peu l'impression que la fin de précipite par manque de budget ou de temps. Je pense toutefois que l'idée de base est excellente
Pour une fois, on ne suit pas une enquête ou un serial killer, mais une femme psychopathe qui développe une passion morbide pour une enquête criminelle et notamment la victime assassinée. Tel son fantome, elle va jusqu'à disparaître pour la faire renaître. C'est très bien fait, beau, et on ne s'ennuie pas une seule seconde ! bravo !
Je n'ai pas du tout adhéré à "Les chambres rouges", soi-disant sur le sujet des snuff-movies, qui fait la hype.
Frustré par une fin qui spoiler: n'explique pas la motivation qui attire autant la jeune femme dans cette affaire, son obsession pour laquelle elle claque une fortune afin de prouver que l'accusé est coupable.
Une des preuves est le traçage des transactions. Premièrement, on se demande pourquoi il n'a pas déjà été effectué durant l'enquête. Deuxièmement, on s'étonne que des transactions illégales s'effectuent en Bitcoin, alors que des solutions anonymes (comme le Monero) existent. Cela rappelle l'époque des durées de communication téléphoniques qui pouvaient soi-disant déterminer la localisation de l'appelant, alors qu'en réalité c'était possible dès le début de la connexion.
Cette femme est superwoman : non seulement elle est mannequin pro, elle a des compétences extraordinaires en informatique (entre autres, elle éduque une intelligence artificielle), mais en plus elle est ultra-douée au poker, ce qui lui permet d'habiter un appartement de standing.
En bref, le personnage principal est insuffisamment développé, mais il y aura des snobs pour trouver ça subtil.
En 2002, Olivier Assayas abordait le même sujet dans le sous-estimé "Demonlover".
Un film canadien à mi chemin entre le thriller et le film de genre. Ce film est porté par une super actrice Juliette Gariepy. Parfois un peu lent à cause de son intrigue (utilisation d’Internet pour faire avance l’intrigue).
Un sujet difficile. Pas une goute de sang mais cela reste très gore. L'intrigue est très bien menée. Juliette Gariepy livre une performance avec ce personnage qui porte le film du début a la fin