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Redzing
1 100 abonnés
4 455 critiques
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4,0
Publiée le 18 juin 2024
Les premières minutes laissent entrevoir qu'il s'agit là d'un nouveau film de procès maîtrisé, comme le cinéma francophone nous en a livrés en 2023 ("Anatomie d'une Chute" et "Le Procès Goldman", pour ne pas les citer). Mais non, rapidement le récit bifurque sur un sujet assez original. Il est question d'un homme, accusé d'avoir mutilé et tué des jeunes filles pour diffuser des snuff movies sur le dark web, contre bitcoin sonnant et trébuchant. Sauf que celui-ci passe au second plan. "Les Chambres Rouges" se centrera en fait sur deux "groupies" présentes au procès. Clémentine est clairement une femme tombée sous le charme de l'accusé, qui clame haut et fort son innocence, jusqu'à utiliser des raisonnements complotistes absurdes. Kelly-Anne sera l'objet d'un portrait trouble au centre du film. Est-elle amoureuse de l'accusé ? Fascinée par l'affaire, ou l'homme ? En recherche d'interaction avec lui ? Tueuse en herbe ? Enquêtrice amateur ? Protectrice ? Pascal Plante ne répondre pas totalement à ces questions, préférant nous livrer une peinture psychologique glaçante. Juliette Galépy est génialement flippante dans ce rôle. Une mannequin calée en poker et en informatique, fortunée, solitaire, très froide et sociopathe, qui laisse peu voir ses émotions et ses vrais dessins. Mais quand celles-ci explosent elles sont intenses. Ceci donne lieu à plusieurs scènes marquantes. Il faut dire que Pascal Plante offre une mise en scène qui prend aux tripes. Je citerai l'introduction avec cette salle de procès immaculée et pourtant étouffante, grâce à des travelings chirurgicaux et des plans séquences bienvenus. Ou cette utilisation par le récit et la réalisation des snuff movies. Que l'on ne verra évidemment jamais, mais quelques idées malignes parviennent à en faire ressentir toute l'horreur. Je n'en dirai par plus, mais "Les Chambres Rouges" contient son lot de moments qui vous hanteront quelques temps après le visionnage. Tandis que les éléments psychologiques qui ressortent de la protagonistes alimentent de nombreuses réflexions ouvertes, sur l'humain en général et le rapport général de la société aux assassins et aux affaires criminelles. Une belle surprise, à ne pas mettre entre toutes les mains néanmoins.
Un conseil d’abord, lisez le synopsis d’Allo ciné, il est utile pour comprendre l’enjeu du film….Un film à réserver à un public averti…C’est passionnant mais très dérangeant, voire angoissant…..Je concède que j’ai pleuré à un moment du film, en pensant à l’insupportable souffrance des jeunes victimes assassinées...le mot « chambres rouges » prend tout son sens...On est dans le malsain Le pire sans doute est de penser que ce n’est pas tout à fait une œuvre de fiction .Il y a des esprits malades comme en témoigne ce film, précis, abouti, et dont le montage est une perfection. À noter une musique extraordinaire qui nous plonge dans un abime de perplexité et de crainte ;...Le film met en scène deux jeunes filles, qui assistent au procès d’un psychopathe...(Heureusement, je trouve, le film sort du tribunal très souvent)....L’une le croit coupable, l’autre innocent, cela joue sur le scénario.....Cela impacte surtout le spectateur qui se pose beaucoup de questions sur la folie humaine, et sa perversité..... Car c’est un film profond, mis en scène avec talent, J'ai pensé à un film de Cronenberg...un film rare, mais je répète pour public averti...Ne sombrons pas dans la folie, surtout celle-là.....
Incontestablement, ce film est scotchant et parvient à susciter l'angoisse et même un certain suspense sans jamais recourir à la violence voyeuriste. L'actrice principale a une présence impressionnante. Toutefois, il repose sur une légende urbaine qu'il accrédite. Jamais la moindre preuve n'a été apportée de l'existence de snuff movies et de "chambres rouges", c'est à dire de meurtres filmés en direct et commercialisés sur Internet ou par d'autres moyens. Ca ne signifie pas qu'il n'y ait pas pu en avoir, mais que ce genre de crime est pour le moins extrêmement rare. Sinon, certains criminels se seraient inévitablement fait prendre. Comme les pédophiles, qui sont eux assez nombreux sur le Dark web ou même l'Internet classique, et sont régulièrement démasqués. On peut comparer cette mythologie des "chambres rouges" à celle des trafics d'organe, qui n'ont pas davantage de fondements. L'une et l'autre fascinent par leur caractère horrifique. On s'interroge aussi sur la personnalité et les motivations de l'héroïne car la chute vient un peu comme les cheveux sur la soupe.
Nous immergeant d'abord dans la réalité d'un procès médiatique aux chefs d'accusation particulièrement répugnants, le récit oscille ensuite entre traque personnelle d'une vérité contestée et drame psychologique autour de deux jeunes femmes dont la fascination pour un ignoble meurtrier questionne la violence, le malaise, l'inhumanité dans une société voyeuriste où la moindre zone d'ombre laisse libre cours à tous les fantasmes. Rythmé, éprouvant, poisseux. A affronter!
"Les Chambres rouges" assument de bout en bout ce parti pris de suggérer plutôt que de montrer... S'en suivent alors une addition de scènes à l'étouffante emprise psychologique. Si on ne peut certes en ressortir indemne, il n'est pas improbable d'éprouver un dérangeant malaise... Percutant, mais manquant peut-être un peu de nuance.
"Les chambres rouges", le dernier film de Pascal Plante, vaut le coup pour trois raisons. D'abord, il témoigne de la bonne santé et de la créativité actuelles du cinéma québécois (Simple comme Sylvain, Testament...), et cela procure du plaisir de découvrir une géographie originale du cinéma. Ensuite, il illustre le renouveau du film de procès, qu'on en juge au succès d'Anatomie d'une chute de Justine Triet ou le Procès Goldman de Cédric Kahn. Et la façon dont le réalisateur contourne justement le genre est très maline. Enfin, il apporte une nouvelle preuve d'un retour à la grande mise en scène glaciale (Tar, May-December, etc.), pas seulement avec le tour de force du plan-séquence au tribunal au début, somptueux, mais pendant tout le récit qui évite le gore, le sensationnalisme, les effets grossiers, au profit d'une terreur progressivement distillée grâce à la musique terrifiante et des plans minutieux (formidables gros plans, plans américains, etc. sur l'héroïne fascinée par un tueur en série sadique). Le mystère des motivations entretient l'angoisse. La sobriété finit par se révéler éprouvante. Juliette Gariépy, en mannequin pro du dark web suscite inquiétude et fascination, grâce à un jeu pourtant neutre, en adéquation parfaite au style du film. Fond et forme se rejoignent pour créer un impact maximal. Une réussite à suivre...
Le film débute par un long et magnifique plan séquence de plus de dix minutes, une scène d'ouverture de procès donnant successivement la parole aux deux avocats puis qui se termine par un très lent zoom sur une jeune femme assise dans le public, prévenant dès le départ qu'il ne s'agira pas d'un film de procès traditionnel mais plutôt de s'intéresser à ce personnage, au regard si mystérieux. Une ambiguïté cultivée tout au long du film, qui ne révélera jamais clairement les motivations de son héroïne, à part à la toute fin (et encore). Mais l'on comprend rapidement que si elle assiste tous les jours au procès, ce n'est pas par simple fascination pour ce serial killer et que sa personnalité est bien plus complexe.
En laissant la violence hors champ et en préférant faire entendre l'horreur plutôt que de la montrer, Pascal Plante parvient à provoquer l'effroi du spectateur et réveille chez lui tout un tas d'émotions, venant notamment titiller sa curiosité malsaine.
Le film a en effet le mérite de prendre à bras le corps des problématiques intéressantes ancrées dans l'ère du tout numérique que nous traversons, comme le pouvoir des images, et notre fascination pour celles-ci, mais également notre rapport à la vérité dans un monde où l'intelligence artificielle se développe.
Si l'atmosphère est réussie, grâce à une mise en scène glaciale et impressionnante de précision, le scénario n'est pas toujours à la hauteur lorsqu'il fait s'enchaîner des scènes à la qualité tout à fait irrégulière (l'on pense à une émission de télévision particulièrement ratée, aux scènes avec l'autre "fan" toutes très caricaturales, et à trop de moments où l'on se surprend à se demander : "Mais qu'est ce qu'elle est en train de faire ?" ou "Mais pourquoi fait-elle cela ?").
Le film devient même un peu trop tapageur lorsqu'il progresse vers son dénouement et qu'il cherche à construire une tension par tout un tas d'effets de manche plus ou moins réussis. Cette surenchère mène à une certaine forme d'outrance, voire de ridicule (la scène de la perruque 🤔), à la limite de faire basculer le film dans le mauvais thriller pour ados sur Amazon Prime.
Sous ses airs de thriller le faisant ressembler à un « Millenium » canadien, « Les chambres rouges » est un film qui traite de beaucoup de sujets. Au premier rang de ceux-ci, on retrouve celui des snuff movies, abordé à travers le procès médiatisé d’un potentiel tueur de jeunes filles ayant filmé en direct ses atrocités. Ce qui est fort de la part du réalisateur c’est de ne jamais rien montrer à l’écran, tout se faisant par la suggestion, la description des avocats ou les quelques sons entendus çà et là, c’est vraiment très impressionnant ! En outre, le second thème abordé concerne celui des groupies de ces tueurs en série qui existent vraiment ! Ici, deux jeunes femmes viennent tous les jours au tribunal pour assister au procès du Démon de Rosemont. Si Clémentine s’identifie très tôt comme une fan absolue, Kelly-Anne, en revanche, démontre des motivations pas très claires, ce qui nous pousse à regarder jusqu’au bout pour savoir ! De plus, les méfaits des réseaux sociaux sont également abordés à travers l’existence du dark web et des I.A. qui finalement ne servent qu’à des gens isolés, seuls chez eux. Se passant tantôt au tribunal, tantôt dans la rue ou dans l’appartement de Kelly-Anne, ce métrage vaut surtout la peine d’être visionné pour son actrice principale, Juliette Gariépy, sorte d’Ana Girardot canadienne incarnant parfaitement une jeune femme froide et peu empathique telle une sociopathe qui se découvre. Immersif et malaisant, ce long-métrage pourra éprouver certaines âmes sensibles, néanmoins on pourrait y voir quelques longueurs et peut-être se dire qu’il lui manque un petit je-ne-sais-quoi pour en faire un chef d’œuvre dans son genre !
Dans ce film au ton très singulier, d’une étrangeté de chaque instant et d’un mystère constant, le cinéaste québécois Pascal Plante raconte l’histoire de Kelly-Anne, une jeune femme fascinée par un tueur en série ayant commis des meurtres atroces, au point de quitter chaque nuit son appartement cossu pour s’assurer une place dans le tribunal où celui-ci est jugé. Porté par des actrices géniales – Juliette Gariépy est incroyable dans un rôle improbable sur le papier mais qui fonctionne très bien, et il faut saluer aussi la prestation en écho de Laurie Babin – Les chambres rouges est un modèle de film spoiler: dans lequel aucune goutte de sang n’est versée et qui est pourtant terrifiant. Impossible de ne pas être éprouvé à l’issue du générique de fin. Une musique excellente, composée par Dominique Plante, frère du réalisateur.
Un réquisitoire terrifiant lance le film , l’accusé et effrayant mais il a le droit à la présomption d’innocence, on se dit alors qu’on va assister à quelques chose de fort , une bataille entre La Défense et l’avocat général, mais pas du tout, le film va ensuite suivre une jeune geek qui assiste au procès et qui essaye de trouver des pièces manquantes. Sans intérêt.
DARK WEB QUÉBÉCOIS 2 jeunes femmes subjuguées qui suivent le procès d’un sadique tueur d’ado blondes aux yeux bleus. Thriller haletant et dérangeant (Int-12ans) mais on cerne mal le personnage principal et ses intentions.
Un thriller extrêmement tendu au cordeau, malsain et dérangeant, perturbant et terriblement prenant. L'actrice principale est terrifiante de vérité. Son personnage est mystérieux jusqu'au bout. La BO est excellente et ajoute à la tension ambiante. Une belle réussite.
L'hybristophilie est une perversion qui se traduit par l'attirance sexuelle envers les criminels coupables de crimes à caractère sexuel.
C'est l'illustration de cette perversion, assortie d'un regard sur les utilisateurs du Dark web que propose " les chambres rouges" au travers de l'exemple d'une jeune mannequin.
Porté par une réalisation sans fioriture, ce vrai-faux thriller québécois, consiste à montrer du doigt et de manière plus large, la part de responsabilité considérable qu'ont les utilisateurs et consommateurs de "produits" illégaux dans la commission de certaines activités criminelles.
Il faut préciser à l'intention du spectateur éventuel que le film se garde de montrer d'images scabreuses.