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Ufuk K
518 abonnés
1 474 critiques
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4,0
Publiée le 23 janvier 2024
"Les Chambres rouges" assez bien noté par la critique est un thriller psychologique canadien qui ne laisse pas indemne le spectateur. En effet le réalisateur Pascal Plante livre aux spectateurs un film maitrisé de bout en bout avec des séquences qui laisse une empreinte durable dans notre esprit, le réalisateur nous interroge sur la fascination pour le mal avec une héroïne principale aussi mystérieuse que fascinante par ailleurs très bien interprétée par Juliette Gariepy dans ce choc de début d'année.
On croit assister à un nouveau film de procès ( celui d’un serial-killer hyper cruel, à Montréal cette fois ) quand le prétoire est seulement prétexte à une machination informatique engagée par une jeune hackeuse en vue d’approfondir le dossier judiciaire. En quête d'une pièce manquante. Un personnage très troublant, mystérieux, qui ne révèle pas grand-chose de sa vie , mannequin le jour, hackeuse la nuit. Cette personnalité très discrète, pour ne pas dire secrète, Juliette Gariepy la dessine parfaitement dans ce thriller psycho-informatique, en marge des conventions. Pascal Plante y aborde de nombreux sujets, jamais de manière sibylline, comme le voyeurisme populaire, la téléréalité , l’enfermement du monde internet, la fascination macabre . Le tout au cœur du malaise sociétal provoqué par la présence de ces abominables criminels. Lui filmait ses victimes et revendait les vidéos. Celle du troisième meurtre est introuvable. Si ce n’est pas l’enjeu du procès, c’est peut-être celui d’une hackeuse , fascinée par son auteur … Pas un gramme de violence, pas une goutte de sang, dans ce thriller angoissant , orchestré par un seria-killer quasi absent. Du grand art pour nous mettre en alerte Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Insupportable ! Le réalisateur a choisi le parti pris d'habiller son film d'un bourdonnement permanent en bruit de fond ce qui rend l'audition pénible d'autant plus qu'avec l'accent québécois il est parfois difficile de distinguer les dialogues. J'ai arrêté avant la moitié tellement ce bruit de fond est gênant. Par ailleurs l'actrice principale, quasi muette, a autant d'expression qu'un morceau de bois. Dommage, c'est peut être un bon film mais son visionnage est une épreuve.
Non seulement, c'est très inaudible pour un français les dialogues en Québécois, mais le film n'est pratiquement pas intéressant. C'est long, ennuyeux et en plus, ce n'est même pas tiré de faits réels. Incompréhensible que l'on puisse admirer un tel film...
au risque de déplaire aux nombreuses personnes franchement c'est a n'y rien comprendre dans les motivations de l'interprète principale sauf aux 2 dernières minutes du film. à part malheureusement les crimes odieux et l'horreur et de temps à autres le procès rien dans ce film retient l'attention
Pas grand intérêt. Les incohérences sont rapidement traitées à coup d'informatique. Ce n'est pas un thriller, ni même un procès... ce sont les périgrinations d'une nana franchement zarb... la magicienne du darkweb... Elle pourrait pirater la maison blanche et faire sauter la banque centrale mais elle préfère jouer aux cartes. Allez comprendre! Je ne dis pas la fin, c'est la cerise sous la gâteau.
Je mets moyen car la fin gâche tout. Quel dommage car un vrai suspense, une terreur ourdie omniprésente (un peu comme silence des agneaux mais en moins explicite , et ça ne manque pas). Merci d’avoir mis des sous-titres à ce film québécois car on n’est pas gêné par accent et expressions. Un sujet horrible traité dans la dignité.
Un thriller froid qui peut faire penser aux polars nordiques, mais surtout un film qui sans faire d esbroufe nous plonge dans l étude d un crime sordide et de ses conséquences sur plusieurs personnages. Jouant beaucoup sur les zones grises et le mystère il nous dépeint deux personnages de jeunes femmes fascinées l une et l autre de manière différente par l accusé. Deux portraits complexes bénéficiant d une belle écriture, d une interprétation solide et d une mise en scène sobre mais d une grande efficacité. Un film aussi remarquable que déstabilisant.
Un thriller avec pour toile de fond une quête sur les réseaux informatiques. C’est assez technique. Le scénario amène un peu de vulgarisation sans toutefois avoir le temps d’expliquer dans les détails. Mais on se doute bien déjà que tout ce que chacun fait sur la toile (y compris ici en rédigeant une critique) laisse des traces. Et qu’ensuite il suffit à des petites mains agiles avec un cerveau qui ne l’est pas moins de remonter les sources, trouver les identifiants, découvrir les mots de passe et les violer, ce qu’on appelle « hacker » finalement. Ça a un côté passionnant même si le spectateur lambda ne comprend pas tout à ces modes opératoires. Et j’avoue que, peut-être parce que des détails m’ont échappé, que je n’ai pas forcément tout saisi. D’autres critiques indiquent que c’est vers la fin que tout se dénoue (c’est le propre d’un thriller). Pour ma part, le moment exact ainsi que l’élément déterminant m’ont échappé. Sans doute à cause de la longueur (deux heures). L’envie de revoir ce film pour remonter toute la mécanique.
La première scène d'un film est comme la première phrase d'un livre, celle qui attrape ou pas le spectateur (ou le lecteur). Celle des Chambres Rouges est magistrale. Elle nous plonge d'emblée dans un bain d'effroi avec un minimum d'effet qui force le respect, juste une caméra qui pointe ce qu'il faut quand il le faut comme il le faut. Une perfection. A l'image de cette œuvre qui choisit un angle inédit dans le genre très codifié du "film de serial killer". La mise en scène est froide, clinique, l'horreur palpable n'est jamais montrée mais explose d'une puissance sourde qui en démultiplie sa portée. Un film qu'on n'oublie pas une fois les lumières rallumées. Ni les jours d'après.
Le procès hypermédiatisé du serial killer surnommé le "Démon de Rosemont" vient de commencer. Chaque matin, on se bouscule pour y assister, notamment deux jeunes femmes qui semblent être totalement fascinées par ce monstre accusé d’avoir filmé la mise à mort de trois adolescentes.
Les Chambres rouges (2023) détonne totalement dans le paysage cinématographique et s’avère être un brillant et passionnant thriller où l’on se retrouve confronté à la psychologie dérangée d’une belle jeune femme aux deux visages. Kelly-Anne est mannequin le jour et lorsque la nuit tombe, spoiler: elle se mue en une sociopathe atteinte d’hybristophilie (une paraphilie qui rend l’individu sexuellement attirée par une personne ayant commis un crime).
Pascal Plante dresse le portrait d’une jeune femme fascinante et déroutante, obnubilée par le tueur et ses victimes. On se retrouve littéralement plongé au coeur de son univers et de ses névroses. Il réalise ici un thriller à la fois psychologique et technologique, en nous immisçant dans le monde feutré des “red rooms” (ces sites malveillants sur le dark web où sont diffusés (parfois en direct) des mises à mort, des viols et divers sévices).
On se retrouve de plein fouet dans une société déshumanisée et terriblement ancrée dans la réalité (avec Guenièvre, cette I.A. omniprésente), un univers glacial où la solitude prédomine. La mise en scène nous offre des plans remarquables (le huis clos du procès avec cette caméra qui alterne les travellings et les panoramiques, c’était brillant). De même que les interprétations sont toutes convaincantes, à commencer par Juliette Gariépy qui porte littéralement le film sur ses épaules, face à la jeune Laurie Babin. Les Chambres rouges (2023) nous happe d’entrée de jeu sans jamais relacher la pression et ce, jusqu’au dénouement final (saisissant gros plan de Kelly-Annespoiler: lorsqu’elle parvient enfin a voir la vidéo du 3ème meurtre et où l’on devine son léger rictus de satisfaction).
J’en avais entendu parlé en bien ou en mal selon...J’ai donc voulu me rendre compte par moi même. D’entrée on est mis en apnée et on en ressortira pas. Le propos est âpre, violent, insoutenable. Le personnage principale est aussi énigmatique que pas très aimable. On ne s’attache pas à elle, d'ailleurs ce n’est pas vraiment le but. On ne s’aura jamais vraiment ses motivations. Le tout est solidement mis en scène et scénarisé avec soin. Rien n’est montré, tout est suggéré. On en ressort avec un certain malaise. Mais, paradoxalement, je l’ai très vite oublié alors que l’ensemble est parfaitement dérangeant. Il manque donc pour moi un petit quelque chose pour en faire un grand film. Un peu trop long et lent peut être. Toutefois bien glauque et assurément éprouvant, à ne pas mettre devant tous les yeux...
Un film froid à l'ambiance très étrange qui met en scène un personnage singulier, solitaire, avec ses manies. L'interprétation est convaincante mais le film peine à maintenir la tension.
Alors oui, le film fait un peu de surplace à certains moments (notamment lors de certaines scènes avec Clémentine, la seconde fan), et la caractérisation de Kelly-Anne, la protagoniste principale, est à mes yeux un peu trop froide et distante (pourtant incarnée avec beaucoup de talent par l'hypnotique Juliette Gariépy), m'ayant laissé dans une sorte d’ambiguïté floue qui ne me permettait pas de totalement m'immerger dans le film à travers son point de vue (mais j'imagine qu'il s'agissait là d'un parti-pris volontaire de la part de son réalisateur-scénariste).
Mais malgré ces quelques défauts, voilà une œuvre tendue et glaçante qui réussit le pari de dérouler une ambiance bien pesante et malaisante comme il faut tout au long de son récit, et ce en ne nous montrant (quasiment) rien. Un film de snuff movie sans snuff movie, un film dans lequel l'horreur semble imprégner les moindres recoins de l'écran sans qu'elle ne nous soit montrée. Une œuvre à la mise en scène clinique, nous plongeant dans les méandres du darkweb et de ce marché glauque des "chambres rouges", où la mort en direct se retrouve mise aux enchères.
Histoire de fascination et de voyeurisme, d'écrans et de regards (dont l'un qui devrait vous marquer durablement), une nouvelle réussite venue tout droit du Québec, et un thriller judiciaire et psychologique qui ne peut laisser indifférent, vous prenant à la gorge dès ses premiers plans pour ne vous relâcher qu'au moment du générique de fin.
Un film dépeignant la nature humaine et ses pires travers, et qui risque de vous trotter en tête pour quelques temps. Un film à ne clairement pas mettre devant tous les yeux. 7,5/10.