Derniers Avis : Je suis timide, mais je me soigne - Page 5

L’histoire et les situations sont assez tirées par les cheveux. Certaines scènes sont drôles mais on se lasse assez vite du film malgré le charisme de Pierre Richard et le charme que peut avoir ce genre de comédie des années 70. Cela reste un bon divertissement.

Un film assez représentatif de la comédie française des années 70 : un titre un peu à rallonge, une bonne humeur revendiquée, A. Maccione et des gags qui s'enchaînent. Le scénario est plutôt habile, réservant un gros rebondissement au milieu du film. La mise en scène est d'un classicisme absolue mais le dévouement de P. Richard est total, donnant de sa personne dans chaque gags (la plupart sont très drôles). Reste que je n'accroche pas du tout avec A. Maccione et son accent impossible et que le rythme est un peu lent au vu de ce qu'il y a à raconter. Un film sans prétention assez divertissant. D'autres critiques sur

Première déception pour Pierre Richard en tant que réalisateur…

Pour son quatrième film en tant que réalisateur, Pierre Richard nous déçoit relativement, cette fois. Bien que co-écrite par l’éminent Jean-Jacques Annaud (le futur réalisateur de Stalingrad, oui !), l’histoire, tout comme le rocambolesque duo Aldo Maccione – P.Richard, manque cruellement de relief, et l’on dénombre plus les longueurs que les bons gags. Sans parler de la crédibilité du récit, fuyant de scène en scène. Certes, à sa décharge, admettons-le, l’on parvient à sourire le temps de ce fameux lavage d’assiettes avec Jacques François, de ce jeu de regards aux boules avec Robert Castel (actuellement dans « Plus belle la vie ») où encore d’un moment d’imitation au resto routier avec Jacques Fabbri. Mais dans sa course inespérée à vaincre sa timidité, dont le but ultime est de déclarer sa flamme à l’ex Miss-France Mimi Coutelier, le fils -plus ou moins- spirituel de Jacques Tati s’emberlificote et l’on regrette de ne pas rire autant que dans ses trois précémiers opus (pour rappel, « Le distrait », « Les malheurs d’Alfred » et « Je sais rien mais je dirai tout »). Quant à Aldo Maccione, presqu’inutile ici, le début de la fin de sa belle époque semble être bel et bien entamé, et ce n’est pas …« C’est pas moi, c’est lui », tourné par le même duo d’acteur deux ans plus tard, qui démentira cette constatation. Mais globalement, le parfum d’une certaine nostalgie et le rappel de ce style burlesque oublié, aidés par une énième plaisante musique de Vladimir Cosma, sauvent cette comédie d’un échec total…

Co-écrit par Pierre Richard, son partenaire Alain Godard et le talentueux Jean-Jacques Annaud, Je suis timide mais je me soigne est une comédie tendre, poétique, qui rend hommage aux films qui ont bercé l'enfance de Pierre Richard. Il y a toujours eu du Buster Keaton, du Charlie Chaplin chez le Grand Blond aux cheveux hirsutes. Pierre Richard est par ailleurs, un peu le fils spirituel de ces deux monstres du cinéma burlesque et tendre. Soignant toujours ses comédies , Pierre Richard alterne les gags, souvent visuels, qui font mouche à tous les coups. Sa collaboration avec Aldo Maccione est réussie et les deux compères se retrouveront l'année suivante pour une comédie encore plus réussie, C'est pas moi c'est lui. Les seconds roles sont encore une fois bien écrits et interprétés par la délicieuse ( et ancienne Miss France ) Mimi Coutelier (la fameuse Cléopatre de Deux heures moins le quart avant J.C et femme de Jean Yanne ), ainsi que la bande de copains du réalisateur, à savoir Jacques François, Robert Dalban, Robert Castel...Toujours une musique très sympa de Vladimir Cosma, un bon rythme, une comédie qui vieillit bien.