Adapté du roman éponyme (1999) du Britannique Michael MORPURGO (1943- ) [dont « Le cheval de guerre » (1982) a été adapté au cinéma par Steven Spielberg en 2011] et qui a obtenu, en France, le prix Sorcières, catégorie roman 9-12 en 2001, le film n’est pas une nième variation sur un naufragé qui doit survivre sur une île déserte, probablement proche de l’Indonésie et de la Nouvelle-Guinée, vu sa faune, ici Michael, 11 ans, avec sa chienne Stella, emportés par une vague lors d’une tempête dans l’océan Pacifique alors que ses parents, qui ont perdu leur travail, et sa sœur, Becky, effectuaient un tour du monde en voilier [du nom de « Peggy Sue », en hommage à la chanson éponyme (1957) de Buddy Holly (1936-1959) ?]. Loin de « Robinson Crusoé » (1719) de Daniel Defoe (1660-1731), de « L’école des Robinsons » (1882) de Jules Verne (1828-1905), de « La tortue rouge » (2016), autre film d’animation, de Michael Dudok de Wit, de « Dieu seul le sait » (1957) de John Huston, de « Duel dans le Pacifique » (1968) de John Boorman, de « Sa majesté des mouches » (1963) de Peter Brook ou de « L’odyssée de Pi » (2012) d’Ang Lee, il s’agit d’un film sur la transmission (du vieux Japonais Kensuké, à Michael, encore adolescent très immature), d’où une proximité thématique avec « Capitaines courageux » (1897) de l’écrivain Rudyard Kipling (1865-1936) et sur l’éducation à protéger la nature. La beauté du graphisme en 2D (notamment de la végétation et des animaux), l’évocation du passé de Kensuké (
naufrage alors qu’il était marin et 2nde bombe atomique américaine sur Nagasaki le 9 août 1945
) en aquarelle noir et blanc, la bienveillance de Kensuké vis-à-vis des orangs outangs et de Michael, la musique de Stuart HANCOCK, apportent à la fois poésie et émotion.