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Caine78
6 738 abonnés
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4,0
Publiée le 16 mai 2017
Si le regretté Jonathan Demme est principalement connu pour l'immense « Silence des agneaux » et « Philadelphia », il serait vraiment dommage de laisser de côté « Dangereuse sous tous rapports » qui, sous ses airs un peu anodins, dégage quelque chose d'assez puissant. Se plaçant longtemps sur le ton de la comédie déjantée et du « road trip » assez irrésistible car très bien réalisé, écrit et pensé, le film va brutalement basculer vers quelque chose de beaucoup plus grave et violent, sans que le cinéaste ne perde le fil un seul instant. Au contraire, j'ai été saisi à la fois par la simplicité et la rigueur dont fait preuve Demme pour rendre le scénario cohérent et souvent prenant, celui-ci n'ayant pas besoin de grands discours pour rendre très attachant ses deux héros, imaginant au passage avec bonheur ce qui est sans doute le fantasme « caché » de beaucoup d'hommes... Il y a quelque chose d'à la fois vraiment piquant et assez tragique que peu de réalisateurs sont capables de maîtriser, surtout en passant d'un genre à un autre en quasiment une seconde. L'œuvre d'un auteur libre (la singulière et réjouissante bande-originale en est la parfaite incarnation), à la fois fort divertissante tout en nous offrant une histoire d'amour pas franchement comme les autres, où les talents conjugués de Mélanie Griffith (irrésistible), Jeff Daniels (impeccable) et Ray Liotta (glaçant) font merveille. À (re)découvrir.
Mélanie Griffith incarne une brune pétillante et brûlante. Jeff Daniels interprète un jeune cadre conformiste. Ray Liotta tient le rôle d'un dangereux repris de justice. Une bonne comédie qui se transforme en thriller psychologique.
Un film qui n'est pas un chef-d’œuvre, mais drôle une bonne partie. Quelques longueurs dans la deuxième partie mais le final nous laisse sur une bonne impression.
Cadre financier sans histoire à New York, Charles va voir sa vie bousculée par l'apparition soudaine de Lulu, une jeune femme vrombissante qui va l'embarquer dans une aventure incongrue. Etrange film que "Something Wild", qui jongle entre les genres, débutant comme une comédie romantique pour se terminer en thriller. Sans réelle intrigue autre que le fil conducteur de ses personnages, le film a le mérite d'en prendre soin, en proposant un trio qui fait des étincelles. Jeff Daniels en banquier qui s'ennuie à mourir et voit là l'occasion inavouée de se lâcher, Melanie Griffith en casse-cou séductrice, et Ray Liotta en crapule inquiétante : les acteurs s'avèrent convaincants, et portent un ensemble à la mise en scène propre mais assez sage. Reste tout de même une BO sympathique et éclectique.
On pourrait presque croire qu'il s'agissait du 1er film de J. Demme, désireux d'entrer dans le système des studios. Il n'en est rien, le bonhomme avait déjà essayait de percer quelques années auparavant mais une post-production houleuse avait eu raison de ses ambitions. Il revenait donc à la fiction avec ce film porté par un duo de comédiens hyper talentueux en la personne de M. Griffith et de J. Daniels. Libre, le film alterne les genres avec bonheur (chronique, road movie, rom-com, thriller) pour signer un film porté par la superbe photo naturelle de T. Fujimoto. Les acteurs sont fabuleux, le jeu de Griffith s'autorisant plusieurs écarts et se révélant assez subtil. Quant à J. Daniels, il est tout simplement magique et à l'aise dans tous les genres. Il en résulte un film étrange, rompu aux variations de rythme et de tons et qui se révèle à la fois enjouée, grave et acide. Et puis il y a un R. Liotta tétanisant, séducteur et inquiétant, véritable boule de charisme brute. Un bon moment que ce film qui nous entraîne dans une aventure humaine passionnante et prenante, une belle carte de visite de son réalisateur qui continuera son chemin vers les studios avec "Veuve mais pas trop" avant la consécration de "Le silence des agneaux" et "Philadelphia". D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Dans la seconde moitié des années 1980, la carrière de Jonanthan Demme décolle et "Dangereuse sous tous rapport' est souvent vu comme son meilleur film de la période. Le long-métrage est constitué de deux parties bien distinctes : la première est un road movie en amoureux, la seconde est un combat de coqs pour conquérir le coeur de la belle. C'est vraiment à la fin de cette première partie que le film son plus grand coup de mou avant que l'arrivée de Ray Liotta ne remette du piment dans la partie. L'autre qualité de "Dangereuse sous tous rapport" est en effet qu'il repose sur un bon scénario, en grande capacité de se renouveler. Et enfin, un trio gagnant d'acteurs avec en tête Mélanie Griffith, plus sensuelle et aguicheuse que jamais. Sans doute pas le chef-d'oeuvre que l'on a décrit, mais une bonne surprise, efficace et souvent drôle.
Un début fabuleux et complètement décalé avec une Melanie Griffith en allumeuse, mignonne comme un cœur et peu avare de ses charmes. C'était bien parti, mais on a au milieu du film un gros coup de mou avec quelques longueurs, notamment musicales, peu intéressantes. Le film repart sur de bons rails avec l'arrivé de Liotta, mais on change de registre, ce n'est plus du road-movie sentimental mais une sorte de spoiler: thriller qui finirait en simili slasher. La aussi ça décale un maximum et ça redevient jouissif. PS : Mélanie Griffith est bien plus jolie en brune !
Un film entre comédie romantique et thriller, très ancré dans les années 80 (question look et musique, on est à fond dedans), dans lequel Jeff Daniels nous campe superbement un bourgeois déboussolé par l'arrivée de l'ouragan Melanie Griffith dans son existence. L'histoire, très linéaire, se suit néanmoins avec intérêt grâce aux acteurs qui ne ménagent pas leurs efforts devant la caméra d'un Jonathan Demme encore à quelques années de son meilleur (chut! silence!) mais qui distille déjà quelques scènes savoureuses. Melanie Griffith irradie la pellicule comme rarement dans sa carrière, et l'arrivée de Ray Liotta (dans son registre habituel a-t-on envie de dire) vient perturber et relancer ce récit sur l'errance fort à propos. Si quelques longueurs se font jour, le film a quand même un rythme solide, une bonne dose d'humour et une certaine efficacité.
Un road-movie en deux parties, la première menée par un duo contrasté et déjanté et qui tourne plus vers la comédie, la seconde avec un troisième personnage dans la course, toujours aussi déjanté et contrasté, et qui tourne vers le drame. L'histoire est bien écrite, les rebondissements ne manquent pas et on passe un très agréable moment dommage que parfois l'on ne sache pas comment se situer par rapport aux événements.
Un sympathique road movie qui demarre sur les chapeaux de roues pour ensuite chercher son 2eme souffle avec l'apparition de l'ex mari avant de finir dans le mur sur un final sanglant grotesque.Dommage car le couple toute en opposition formé par la belle et sauvage Griffith et le naif BCBG Daniels (tres bon acteur trop rare sur les ecrans) fonctionne a merveille ,par contre le rythme elevé du debut faiblie dangereusement jusqu'a l'incursion salutaire de l'excellent Liotta en ex-mari taulard completement cinglé qui relance la mecanique au point de faire basculer le film de la gentille comedie vers une sombre histoire de vengeance qui se termine dans un corps a corps des + ridicules avant le classique happy end.
Dans ce film, le premier qui a fait connaître Jonathan Demme, futur réalisateur du Silence des Agneaux, il y a deux parties très distinctes. La première, la meilleure, est une sorte de comédie loufoque et pimentée qui voit un jeune cadre dynamique être littéralement "débauché" par une entraîneuse un peu barjot qui le mène par le bout du nez. Superbe numéro de Mélanie Griffith à la chevelure Louise Brooks, et Jeff Daniels n'est pas mal non plus en ahuri consentant. Cette première partie ne laisse pas présager le tournant que prends le film dès qu'apparait l'ancien mari de Griffith (Liotta), une brute sanguinaire. Avec lui, la comédie laisse place à l'angoisse, à la souffrance physique, à la violence. On sent toujours un léger parfum parodique, mais la fin est particulièrement violente. Ce tournant est un peu artificiel, et il s'explique peut être par l'interprétation "chargée" de Ray Liotta dans son premier rôle (où il s'est d'ailleurs fait remarquer). Sachant que Demme aime les sujets scabreux, on peut aussi penser que cette dérive violente soit tout à fait volontaire.
Jusqu'à ce que le personnage de Lulu devienne blonde, le film passe encore. On attend la suite en ce disant "ça peut donner un bon film". Mais la blondeur achève le "quelque chose de sauvage". A la fin, on ne sais pas s'il faut rire, pleurer, trembler, s'émouvoir ... ou aller se coucher. 'fin bref, c'est marqué Demme dessus, mais c'est du petit Demme.
Road-movie aussi explosif que tendre, qui navigue ente la satire sociale et le polar, notamment dans la dernière partie. Le film est magnifique et n'a pas pris une ride, sa charge rebelle demeure intacte. L'exemplaire photographie de Tak Fujimoto, une excellente bande sonore composée par de très bons tubes des années 80, des interprètes aussi talentueux que touchants, y compris Ray Liotta dans le rôle du méchant, participent à la réussite du film, vrai petit bijou. Intéressant aussi à retenir la dynamique du couple, qui se renverse pour redevenir plus classique et dans les normes tout au long du film, mais avec ironie.
Beaucoup de blabla, des péripéties peu intéressantes, pas d'humour... Je n'ai aimé que la rencontre sur la première moitié du film. L'arrivée de Ray Liotta remue la mayonnaise mais très vite, le film repart dans une routine peu attractive jusqu'à la scène dans la salle de bain qui est également moyenne et suggestive. Fade, très fade.