Excellent, un film plein d'humour et d'intelligence. Le regard de la réalisatrice Fabienne Le Houérou, avec beaucoup d'auto dérision, traverse les écrans de fumées indiennes, la magie des couleurs, les chants enchanteurs, A voir absolument.
Montage extrêmement intéressant arrimant des images, artificielles, qui se fondent véritablement dans la trame narrative avec des prises de vue réelles. Des chatoyances depaysantes et beaucoup de rire dans la salle. Le film utilise l'autoderision et ça fait du bien
Encore un superbe film de la part de Fabienne Le Houérou. Gŕàce à sa mise en scène léchée et précise, elle nous fait presque toucher du doigt, cette histoire sordide dans laquelle elle s'est retrouvée pendant son voyage en Inde. Au lieu de traiter son fIlm sur un ton grave, la réalisatrice a opté pour le ton de l'humour. Et c'est une merveilleuse idée car non seulement Fabienne encaisse ce que lui font subir les indiens, en prenant sur elle et le spectateur, prend partie pour cette femme, forte et vulnérable en même temps. Et nous pouvons voyager au travers du regard de cette femme tout en gardant notre propre subjectivité. Au final cela donne un film prenant et passionnant Avec 3 fois rien Fabienne Le Houérou nous concocte un film magnifique. C'EST CELA LE TALENT !
Film documentaire très original : humour et grande beauté des images et réflexion intéressante sur la place d’une femme ethnologue dans une société patriarcale. Un régal , je recommande
De Rosaria Da Silva "On garde longtemps en tête la musique Gori de ce film. Une raga crée par un musicien du Rajasthan avec l'auteur du film. Cet air rythme tout le long métrage et nous résume tout le propos. Une réflexion sur la matérialité et la cupidité des humains. Ce film met tous les humains sans considération de classe, d'âge ou de race face à l'appât du gain, le comportement est universel. Un conte philosophique et ethnologique illustré par les chatoyances roses indiennes."
Film très bien réalisé avec une grande économie de moyens de production. Des relations humaines décrites avec force, franchise et humour; une musique envoutante; des paysages du Rajasthan et le désert du Thar magnifiques; des couleurs splendides, de la poésie. Un film à voir absolument, qui offre matière à méditer.
Self-fiction, self-migration de Fabienne Le Houérou est un film lumineux aux deux sens du terme. Sa lumière y est forte, ses couleurs y sont vives, celles de l’Inde immémoriale, fuchsia, jaune soleil et rouge cardinal. Et fondu au noir. Parce que tout n’est pas rose dans le réel. Lumineux, au sens figuré et transfiguré, par ce qu’il révèle de ce qu'il se cache derrière le rideau des apparences, derrière l’écran des fumées indiennes et des codes d’un orient compliqué. S’y dissèquent les clichés de deux imaginaires. D’un côté des Indiens jeunes, plutôt pauvres, de l’autre des Occidentales entre deux âges, plutôt libres. Proies alléchantes, elles clignotent comme croix verte de pharmacie. Ils proposent, elles disposent. Leur jeunesse, leur puissance sexuelle supposée contre leur liberté et leur richesse supposée. Elles se croient sujets – d’intérêt, d’amour -, ils les voient objet – à séduire, à assujettir. Le choc de deux mondes, de deux cultures, celui de la domination masculine et de la soumission féminine et de l’autre celui de la liberté, du choix souverain. Pour elles comme pour eux la tentation est forte de la magie des illusions et du charme des relations ambiguës. Ils avancent en catimini avec leurs arrière-pensées qui s’embrasent puis explosent au plein jour. Une allégorie cruelle de la condition des uns et des autres. Forteresse assiégée à faire tomber mais, pour elles, tomber c’est : amoureuses. L’espoir fou de l’amour encore. Mercantile contre sentimental. Incompréhensions et malentendus finissent par se dissiper. Mais au fond rien n’est grave quand on sait rire de soi. C’est aussi le message de ce film. Tout est faux mais tout s’éclaire : lumineux, vous dis-je !
Un immense merci à la réalisatrice de ce merveilleux film. Je ne connais pas l'Inde et grâce à elle je peux dire que j'ai voyagé pendant une heure et quelle évasion ! de la musique envoutante, de beaux paysages et coucher de soleil, des couleurs de mille et une nuit. Une réalisatrice attachante qui a travers elle a montré comment l'européenne est perçue par ces beaux charmeurs qui attendent leur GORI pour améliorer leur vie précaire .Beaucoup de pauvreté, du maquillage, des fruits sont des cadeaux de valeur pour eux et pourtant ce peuple a toujours le sourire. Continuez Madame Le Houerou à nous faire voyager .
Dans son long métrage Self-fiction Self-migration, Fabienne Le Houérou nous donne notamment à voir l’envers du décor de son documentaire Princes et Vagabonds, sorti il y a quatre ans. Avec beaucoup d’acuité, de distance et d’humour, elle s’interroge ainsi sur les relations hommes-femmes et Inde-Occident à partir de l’expérience qu’elle a vécue au Rajasthan autour du tournage de Princes et Vagabonds. Un regard très salutaire de femme ethnologue, spécialiste des migrations, dans une autofiction anthropologique filmée où le propos est souvent accompagné par l’envoûtante musique traditionnelle des peuples du désert du Thar, avec de magnifiques prises de vue réelles et de très belles images produites par l’intelligence artificielle…
Gros coup de cœur, j'ai adoré le scénario, les images magnifiques, les personnes, surtout aussi la musique envoûtante comme dans son premier film. Je recommande vivement ce film qui vous permettra de voyager en Inde sans quitter votre siège de cinéma;
Venez suivre le parcours intérieur et géographique au cœur de l'Inde d'une réalisatrice qui se met à nu par rapport à son âge et aux rapports de séduction dans ce pays où l'argent semble une monnaie de multiple échanges. Une pertinente mise en scène soutient la sincérité, les tourments et les situations cocasses de ces judicieux questionnements feminins quand la jeunesse s'éloigne Un salutaire dépaysement loin du tourisme chic, où les femmes sont malmenées par les mâles résistent avec caractère. Une démarche volontaire à soutenir, en salles !