Dans KOZA, Nuri Bilge Ceylan pose un regard sur l’épuisement, le silence, la lassitude, la passivité… sous une forme justement très épuisée (noir et blanc, défauts, images d’archive), totalement épurée. La résistance de l’homme, de l’animal et de la nature, de plus en plus à bout de souffle dans un combat constant contre la mort, le temps qui passe, l’oubli. Beau, fulgurant, percutant et bouleversant, KOZA est visiblement le court-métrage qui a fait de son auteur un cinéaste majeur, au 48ème Festival De Cannes, en 1995.