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Lilicot
4 abonnés
194 critiques
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3,0
Publiée le 2 janvier 2025
Film étrange et dérangeant. Plongée dans un univers à la Ken Loach. Sur fond de misère sociale, focus sur une famille disloquée où les enfants sont livrés à eux-mêmes avec des parents marginaux et insouciants. Bayley, jeune fille de 12 ans a ainsi appris à se débrouiller seule, elle déambule dans le quartier, s'occupe de ses frères et sœurs, entre en conflit avec son père. Un regard sur la parentalité défaillante qui compromet gravement l'avenir des enfants qui assistent souvent à des violences entre adultes. Les oiseaux jouent ici un rôle d'animaux salvateurs représentant le rêve et la liberté de s'enfuir de ce monde terrestre impitoyable.
Si 2024 avait manqué de grands films anglais , 2025 démarre très fort outre manche avec ce Bird magnifique qui met de la poésie dans la misère des marginaux et n’est pas sans rappeler le chef d’œuvre « War Pony » de 2023, son équivalent américain.
J'ai beaucoup aimé ce film. J'étais allé voir du cinéma social anglais et je n'ai pas été déçu, non plus que par l'irruption de l'onirisme dans le film. Autant je n'avais guère aimé "Le règne animal" parce que le bestiaire fantastique était omniprésent, autant dans "Bird" son apport est minimaliste et subtil. Mention spéciale aux acteurs, celui qui joue Bird, la fille, le père...
Après son détour par le documentaire avec Cow, la Britannique Andrea Arnold revient à la fiction avec une œuvre qui n’est pas sans rappeler Fish Tank par certains aspects. Son ancrage dans un quartier précaire, symbolisé ici par les tags qui marquent tous les murs, comme des mantras exprimant les émotions que les habitant(e)s n’arrivent pas toujours à verbaliser, à faire sortir autrement que par la violence. Sa famille recomposée et dysfonctionnelle, dont on met du temps à comprendre les liens qui la constituent, Bailey étant doté d’un demi-frère paternel et de 3 petit(e)s demi(e)s-frère et sœurs côté maternel. La violence sourde qui crée un engrenage dans lequel s’engouffre la jeunesse sans repères, avide de venger ses membres là où le droit commun a renoncé. Mais aussi une forme d’intensité et de poésie chez sa protagoniste en rébellion. La jeune Nykiya Adams avec son look androgyne et son air buté, est capable de transformer son regard à travers l’écran de son téléphone, qui lui sert à appréhender aussi bien les moments de tension, comme si la preuve pouvait empêcher le pire de se produire, que la beauté qui surgit d’un papillon peu farouche ou des oiseaux qui la fascinent, corbeaux ou goélands. La cinéaste filme cette enfant en quête de justice et d’espoir comme les fleurs des champs, pissenlit ou chardon qu’on appelle « mauvaises herbes » et que la caméra magnifie. Autour de Bailey, deux figures masculines opposées : son trop jeune père, Bug (Barry Keoghan), qui espère faire fortune grâce à un crapaud produisant une salive hallucinogène, petit délinquant aussi rough que romantique, et Bird (Frank Rogowski), le nouvel ami bizarre et doux dont la liberté exerce une forme de fascination. Bande-son qui arrache ou qui chavire, à l’instar de la caméra-épaule tressautant au rythme des trottinettes qui ont remplacé le vélo dans ces patelins précaires, interprétations intenses et à fleur de peau, tout le style Arnold concentré au service d’un brin de fantastique, comme pour accentuer la poésie que le réel tente d’étouffer. Magnifique et magnétique.
Ce film est absolument fabuleux. Super bande son rock et rap. Les acteurs sont excellents. C'est un film poétique et émouvant entre Ghost Dog, Jusqu'à la Garde et un Ken Loach
Andréa Arnold capte le spectateur dès les premières minutes de son film en imposant la musique, le son et cette manière si vive de filmer ses personnages. Le reste du film est au même niveau, aucune perte de rythme, aucun misérabilisme, des personnages qui pourraient être marginaux mais dont la normalité est juste autre. Et cette dose de fantastique qui est assumée, mais quel plaisir. L’un des meilleurs films de super-héros de cette dernière décennie.
Ce film m’a donné mal au cœur, car la caméra bougeait beaucoup pendant les prises de vue. Je n’ai pas supporté de voir plus d’une heure, c’était éprouvant physiquement. Je regrette d’avoir payé 10€ pour passer un très mauvais moment! Ce film a un message à transmettre, mais le montage, ainsi que les prises de vues sont trop vite faits, sans soin et sans empathie pour les spectateurs. Dommage!
Poésie Énergie Beauté Espoir. Quand le fantastique aide à appréhender le monde et dépasser l’étroitesse du quotidien. Le son et la musique en soutien des images de façon incroyable, un film à voir. Une réalisatrice à suivre.
Satire sociale qui se déroule dans la banlieue de Londres.tres sombre, société sans repère ni cadre social. Des jeunes qui se retrouvent parents dès l'âge de 14/15 ans. Société en perdition? Film qui m'a mis mal à l'aise.