14 jours pour aller mieux : les secrets du tournage

14 jours pour aller mieux est réalisé par Edouard Pluvieux, réalisateur d'Amis publics et de la série Super High, tous deux portés par Kev Adams. Il a également collaboré avec l'humoriste et acteur sur quatre de ses spectacles, dont Tout est possible, en duo avec Gad Elmaleh.

C'est en travaillant sur le spectacle Tout est possible de Kev Adams et Gad Elmaleh qu'Édouard Pluvieux découvre en première partie Maxime Gasteuil : "Je le trouve sympathique, intéressant et je décide d’aller le voir à Lyon dans une petite salle où il joue. Là, je découvre un one-man assez décousu mais un artiste incroyable !" Pluvieux est ensuite contacté par Benjamin Demay, producteur de l'humoriste, qui lui demande de les aider pour le mettre en scène et développer le show. Depuis, Pluvieux et Demay se sont associés sur de nombreux projets professionnels, dont 14 jours pour aller mieux dont Demay est co-producteur.

Édouard Pluvieux et Benjamin Demay ont créé une société de production, Las Palmeras, en ayant l’idée de développer un scénario qui serait l’adaptation du one-man de Maxime Gasteuil. Mais les deux hommes ont eu du mal à monter le projet, malgré l'intérêt d'un gros distributeur qui leur demandait de réécrire le script. Pluvieux raconte : "Nous n’y sommes donc pas allés, tout en étant assez malheureux, mais nous ne voulions pas faire un film pour faire un film... À cette époque, les garçons sont dans une période où leur amitié bat un peu de l’aile et le frère de Ben leur parle d’un stage de bien-être en Ardèche. Ils décident d’y aller... En revenant, Benjamin et Maxime me disent « il faut qu’on écrive là-dessus » !"

Le réalisateur décide de s'y rendre à son tour, accompagné de Demay et de son co-scénariste Lionel Dutemple. Le trio ne cache pas ses intentions aux organisateurs du stage, qui sont conscients qu'ils viennent une semaine pour écrire une histoire. Pluvieux se souvient : "Et là, je rencontre un couple incroyable, Franck et Vanessa, des gens extrêmement brillants et bienveillants. Mais je reste toujours très sceptique [...]. Petit à petit, je comprends que les participants à ce stage sont des gens perdus qui ont cherché tous les moyens pour aller mieux sans réussir à trouver comment. D’un coup c’est moins marrant car certains ont un bagage très lourd : perte d’enfant, viol, dépression..."

Il précise : "Nous savions que nous tenions un vrai sujet, à la fois ultra sincère et touchant mais aussi totalement irrésistible. J’ajoute que notre idée n’a jamais été de tourner les choses en ridicule ou de nous moquer en parodiant ce stage. On voulait rire tout en étant sincères..."

Durant les repérages, le réalisateur a trouvé un centre de stages de bien-être perché dans la montagne en Ardèche, "mais je le trouvais aussi trop beau et j’ai pensé qu’il donnerait un autre ton que celui que nous souhaitions pour le film." Il a finalement choisi pour décor un centre situé en Charente appelé le Domaine de Boisbuchet. "C’est un lieu assez hallucinant qui sert de résidence d’architectes, fondé par l’ancien responsable du Musée Vitra en Allemagne, un fou de design. Il y a plusieurs maisons et lieux sur ce domaine, y compris cette sorte de vélodrome que nous avons utilisé, en refaisant toute la décoration intérieure et le bâtiment central qui nous a servi pour les décors des dortoirs ou de la cuisine de notre centre de bien-être."