Film horrifique, écrit et réalisé par Oz Perkins, The Monkey est un long-métrage de bonne facture. L'histoire nous fait suivre Hal et Bill, deux frères jumeaux adolescents qui, un jour, alors qu'ils font du rangement dans le grenier, tombent par hasard sur un vieux jouet ayant appartenu à leur père, un singe mécanique frappant un tambour lorsqu'on remonte sa clé. Peu après, ils commencent à être témoins d'une série de morts horribles liées au jouet. C'est alors qu'ils décident de s'en débarrasser et poursuivent leurs vies chacun de leur côté. Mais vingt-cinq ans plus tard, de nouvelles personnes meurent, ce qui force les deux frères à se réconcilier pour stopper définitivement le jouet maléfique. Ce scénario, adaptation de la nouvelle du même nom de Stephen King parue en 1980, s'avère plutôt prenant à visionner pendant toute sa durée d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue bien construite dotée d'un petit côté fantastique donnant lieu à pas mal de scènes de mises à mort violentes et gores assez marquantes. Si ces exécutions ne sont pas toujours des plus originales, elles ont le mérite d'être bien amenées. Surtout, cette violence graphique est contrebalancée par le ton qui se veut plutôt léger malgré la gravité des faits, via son humour distillé tout du long. L'ambiance reste tout de même menaçante. L'ensemble est porté par des personnages suffisamment développés de part leur histoire familiale commune à l'origine de tout ces drames. Des rôles correctement interprétés par Theo James et Christian Convery qui chacun d'eux jouent les deux jumeaux à l'âge adulte pour le premier et lorsqu'ils sont enfants pour le second. Le reste de la distribution comporte Tatiana Maslany, Colin O'Brien, Rohan Campbell, Sarah Lévy ou encore Elijah Wood. Tous ces rôles entretiennent des liens de sang conflictuels. Des échanges soutenus par des dialogues corrects, comportant quelques répliques amusantes. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère bonne. Sa mise en scène assure l'essentiel et parvient bien à faire monter la tension avant chaque exécution commise par le singe mécanique au regard et au sourire hautement inquiétant. Ce visuel sombre est accompagné par une b.o. particulièrement appréciable entre vieux standards couplés à des compositions plus angoissantes. L'atmosphère sonore est pour sa part également bien travaillée. Reste une fin satisfaisante venant mettre un terme à The Monkey, qui, en conclusion, est un film méritant le coup d'œil, sans pour autant être un indispensable dans son genre cinématographique.