Dès les premières minutes, Warhorse One peine à convaincre. La réalisation brouillonne et le budget limité transparaissent immédiatement, donnant au film une apparence amateur. Les erreurs concernant les pratiques militaires s'enchaînent rapidement, ce qui risque de faire tiquer les spectateurs les plus avertis. On a l’impression que le réalisateur a préféré allonger la durée du film plutôt que d’investir dans un conseiller militaire compétent, un choix qui nuit à l’immersion.
L’histoire, quant à elle, est loin d’être originale. Le scénario repose sur une trame déjà vue à maintes reprises : un soldat solitaire doit protéger une enfant en territoire hostile. Malheureusement, ce canevas classique n’est pas réinventé ici et se contente d’empiler les clichés du genre sans apporter de réelle profondeur aux personnages.
Si certains moments parviennent à créer un semblant d’émotion grâce à la relation entre le soldat et la fillette, cela ne suffit pas à rattraper l’ensemble. Entre des dialogues peu inspirés, des scènes d’action qui manquent de crédibilité et un rythme qui traîne en longueur, Warhorse One se perd dans ses propres ambitions.
En définitive, ce film aurait gagné à être plus court, mieux encadré et à s’appuyer sur un réalisme plus travaillé. En l’état, il ne parvient pas à dépasser le niveau d’un simple téléfilm de seconde zone.