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AmI
1 critique
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5,0
Publiée le 17 avril 2024
A voir absolument! Pour l inventivité, pour l humilité des réalisateurs qui interrogent plutôt que ne donnent de leçon, pour la subtilité de la réflexion, pour le vent dans les branches... Joueurs comme non joueurs se sentiront concernés parce que le film parle en fait de la Vie!
Un voyage aux frontières du virtuel. On est éblouis par la forme audacieuse, rien n'est de trop. Je n'aime ni les jeux vidéos ni les films expérimentaux et je recommande vivement Knit's island.
Quelque part sur internet, il existe un espace de 250km² où des individus se regroupent pour simuler une fiction survivaliste. Qui sont-ils ? Sont-ils dans leur propre réalité ou jouent-ils à un jeu ? Une équipe de tournage les infiltre…
Après Marlowe Drive (2017), un court-métrage de 35min intégralement tourné dans l’univers de “GTA V”, le trio composé d’Ekiem Barbier, Guilhem Causse & Quentin L'Helgouac'h récidive dans l’univers du jeu vidéo en allant à la rencontre d’une communauté de survivalistes au sein du jeu "DayZ", un open-world post-apo multijoueur.
Knit’s Island (2024) est composé uniquement d’images de jeu vidéo puisque celui-ci se déroule intégralement dans le jeu. Pour réaliser cette immersion vidéoludique, l’équipe y a joué pendant 4 années (963h plus précisément), pour un total de 170 heures de rush. Dans le jeu vidéo, l’équipe a rencontré plusieurs communautés (dont "Les Ombres de la Nuit"). Mais c’est avec ceux qui se font appeler "L'Église des Vivants" que l’équipe de tournage a suivi au fil de leurs aventures. Dans le jeu, ils se définissent comme anarchistes, cannibales et tuent par plaisir. On découvre ainsi leur mode de vie, de penser et comment ils se représentent au sein du jeu. Une sorte d'échappatoire à la vie réelle dans lequel ils donnent libre court à leurs fantasmes les plus surprenants.
Nul doute que pour adhérer à ce documentaire, il faut être un minimum familier du monde des jeux vidéo, ce que je ne suis pas. Regarder pendant 90min des individus jouer au jeu vidéo (voir des personnages dialoguer entre eux comme des PNJ), c’est long et rébarbatif et ce, malgré la qualité des graphismes hyperréalistes qui nous permettent de profiter de magnifiques paysages. Dans le même registre, impossible de ne pas repenser au documentaire The Cat, the Reverend and the Slave (2010) sur le jeu virtuel “Second Life”.