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traversay1
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1,0
Publiée le 13 juin 2023
Ce n'est pas faute d'avoir été prévenu que Un Prince est un film exigeant et radical. Malgré les avertissements et aussi à cause d'une certaine fatigue, la projection du film peut se vivre au delà de la souffrance, dans un souhait irrépressible de fuir à toutes jambes tellement ce métrage ne correspond en rien au cinéma que vous chérissez.spoiler: Déjà, les multiples voix off, émanant pourtant de Amalric, Gadebois et Françoise Lebrun phagocytent toute l'attention, d'autant plus quand les images n'ont aucun lien avec le texte lu, mais elles ont surtout le don d'énerver par une sorte de suffisance littéraire. Encore faudrait-il que le film nous donne un tant soit peu envie de nous intéresser à l'histoire très personnelle qui nous est racontée mais ce n'est jamais le cas. S'il y est question d'amour de la botanique, l'on comprend assez vite que dans ce terme, il n'y a pas que la partie "bota" qui compte, et franchement, les épisodes sexuels de Un Prince non seulement ne nous regardent pas mais surtout nous indiffèrent totalement. C'est bien joli de réaliser une œuvre expérimentale mais si c'est pour laisser le spectateur à distance et faire éventuellement se pâmer quelques élus, cela n'en vaut pas la peine. Enfin, c'est comme toujours à chacun de réagir avec sa propre sensibilité et sa grille d'appréciation cinématographique. Bien d'autres films attendent dans l'antichambre de nos désirs.
Pénible à regarder , à écouter . Mauvaise description du désert féminin dans les campagnes,, mieux vaut que les hommes se fassent l'amour, que se suicider comme trop d'hommes dans les déserts ruraux
Voilà un film qui m'a laissée indifférente... Je n'ai pas compris grand chose à cette histoire d'apprenti jardinier qui fantasme sur des hommes bien plus âgés que lui. Quasiment pas de dialogues mais trois voix off en permanence, sensées chacune exprimer les pensées de l'un des personnages principaux. De très belles images du monde végétal. Des prétentions esthétiques (et artistiques ?) dans la réalisation. Les critiques sont plutôt élogieuses pour ce film primé cette année à la Quinzaine des cinéastes (prix SACD). On évoque une oeuvre rare et singulière, hors-normes et radicale... Beaucoup trop conceptuelle à mon goût.
Pierre-Joseph étudie la botanique et cherche à devenir jardinier. Au fil de ses expériences, il va rencontrer différents hommes qui vont le former, et également partager des moments intimes avec lui. Le film décrit le monde rural de manière assez caricatural, et cherche à montrer l’homosexualité dans cet univers mais reste limité à l’unique relation sexuelle. Aucune émotion face à ce film.
"Que serait le jardin d’Éden, sans ses fleurs et ses jardiniers, gardiens d’un monde souterrain et protecteur de la nature ? Et qui est donc le Prince de ces lieux ? Pierre Creton exploite ce qu’il connaît de l’horticulture afin que sa caméra accompagne le mouvement de ses personnages sulfureux."
"Le prolifique cinéaste, et avant tout agriculteur, bénéficie déjà d’une aura bienveillante à l’égard de ses films, qui célèbrent la faune et la flore du paysage normand où il réside. Son approche lorgne toujours vers le documentaire, où la parole rythme le récit. Entre la fiction et la réalité, un bouquet émotionnel est en jeu et la plupart du temps, c’est à travers un aspect visuel très léché qu’on revendique un semblant de désir, le noyau d’une intrigue qui ne cesse de fleurir."
"On n’ aura de cesse de penser à ce premier plan, où l’on annonce le voyage d’une plante, entre les mains douces d’un jardinier, sans qui l’expérience homo-érotique serait un échec. Le postulat questionne sans jugement, mais c’est dans l’exécution que ça coince, que le coup de pelle peine à remuer le terreau que Pierre Creton nous a soigneusement préparé. C’est pourquoi l’énigme d’Un Prince peut complètement par-dessus notre regard, tantôt décontenancé, tantôt fasciné par les directions que prend le récit et dont on restera imperméable au fantasme sensuel."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Comment mettre des gens ordinaires, du milieu rural, dans un film prétentieux, insipide et dégoûtant? D'autant que l'on ne croit pas un instant à cette histoire et leurs personnages certainement pas attachants! Ici, quasiment pas de dialogues : la narration, tellement monotone et récitée par les protagonistes appuie la distance entre eux et le spectateur. Un exemple de ce que le cinéma a de pire à proposer encore en 2024, du vide, sans émotion, avec le sentiment de se moquer du public... affligeant!
Ce petit film paraît très lent, parlant de drôles d'événements en montrant ceux qui sont totalement inutiles. Mais le film parle brutalement de sexe, une sexualité dont on n'a quasiment jamais vu la trace. Il a ce ton complètement absurde et à la fois tellement réaliste/accessible/normal. C'est un film qui paraît extrêmement intime un peu trop personnel même. Il n'a pas de grandes envolées poétiques mais parle avec beaucoup de simplicité d'un vécu. Il est beau sans en faire des tonnes et reste assez plat. Jusqu'à ce que soudain, la scène du p**** x))). Bref, pas mal !
Pierre-Joseph s'inscrit dans une école d'horticulture où il va faire différentes rencontres déterminantes pour son apprentissage... Et par là, je ne parle déjà plus forcément de jardinage... Il y a bien un intérêt pour la botanique, mais "Un prince" revient principalement sur les moments clés de la vie de Pierre-Joseph. Le cycle de la vie avec beaucoup de parties de jambes en l'air. Cette histoire est racontée par une voix off, ce qui n'est pas nouveau, sauf qu'il n'y a que par elle que l'on peut apprendre quelque chose sur les personnages ou sur ce qu'il se passe. Les images ne sont jamais ou presque en raccord avec ce qui est raconté. Ce décalage donne lieu à quelques moments assez drôles que ce soit volontaire ou pas. On nous décrit spoiler: le sexe d'un homme, le goût de sa semence, son intérêt pour les slips souillés, et d'autres choses , ce qui est étrange. L'ensemble ressemble à un journal intime un peu trop détaillé... C'est original d'une certaine manière, mais même si je n'ai pas fait un rejet total du film, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à la vie de cet homme ou à ceux qui l'entourent.
J"avais lu un peu rapidement la description du film en me disant que c'était l'histoire de la découverte d'une passion pour le jardin chez un jeune en apprentissage. Que nenni ! Le film qui semble s'inspirer de la vie du réalisateur, agriculteur en Normandie est une ode au libertinage, surtout entre homme et particulièrement entre les jeunes hommes et leurs aînés. Pas de quoi me choquer mais par contre le film montre clairement ses faiblesses ( par manque de budget ). Utilisation des mêmes décors, omniprésence de la voix off qui raconte des voyages qu'on ne voit pas, jusqu'à une salle de classe suggérée avec juste un élève ( le fameux héros du film) et son professeur. Un film étrange, ni dérangeant, ni passionnant. L'image est parfois belle
Un ovni bien agréable car si bien équilibré entre la gêne apportée par l'amour de ce jeune pour les personnes âgées , et en même temps; les délices d' un film sur la nature, les plaisirs simples , les rapports humains , l'amitié ..
Certes pas un chef d'œuvre mais je n'ai pas perdu mon temps.
Un film tout à fait singulier, que l'on pourrait presque qualifier d'expérimental.
Très exigeant, il reste réservé à un public averti. Non pas que le film soit choquant (les scènes de sexe sont filmées avec beaucoup de tendresse et en jouant essentiellement la carte de l'évocation, il convoque davantage les codes de l'érotisme que de la pornographie), mais le dispositif, complexe, rend le film difficile à suivre : les voix offs de trois personnages différents se partagent la narration mais elles sont interprétées par d'autres comédiens que ceux qui les incarnent à l'écran. Prêtent donc leurs voix aux pensées des acteurs que l'on voit à l'image Matthieu Amalric, Grégory Gadebois et Françoise Lebrun (qui joue également un autre personnage dans le film, vous me suivez toujours ?? 😂). Un régal pour les oreilles d'écouter ces trois grands acteurs mais il est parfois compliqué de comprendre qui parle, et ce qu'ils disent n'est pas souvent en rapport avec ce que l'on voit.
Le film reste tout de même plein de poésie, assez envoutant et composé d'images toutes plus sublimes les unes que les autres. Si l'on réussit à se laisser porter, le récit initiatique de ce jeune jardinier se suit avec curiosité et une certaine forme de fascination.
L'on ne peut que se montrer admiratif devant un tel geste artistique et un cinéma aussi libre.
OCDI : objet cinématographique difficilement identifiable. Pas inintéressant, mais ardu. Quelques bonnes scènes. d'une justesse proche du documentaire. Dautres, moins bonnes. Faut s'accrocher. Histoire un peu labyrinthique. Mais il y a une façon de filmer, une direction d'acteurs, une singularité qui, avec un bon scénario, pourraient un jour donner une pépite, voire un chef-d'œuvre...
Menant de front une activité de cinéaste et d’ouvrier agricole, Pierre Creton est l’auteur depuis une trentaine d’années d’une œuvre discrète, composée de courts et de long-métrages souvent proches de formats documentaires. À travers ce film, il nous prouve qu’un regard singulier vaut bien plus qu’un budget faramineux. Avec un sens du cadre évident, il nous embarque ici dans une histoire à la force poétique incroyable – plusieurs acteurs (Mathieu Amalric, Grégory Gadebois, François Lebrun, qui apparaît aussi à l’écran) narrent en voix off un texte d’une grande beauté, tandis que se déroule sous nos yeux une histoire d’apprentissage (du métier d’horticulteur, de la vie sexuelle…) sans que jamais ne pointe une once d’ennui. Souvent drôle, Un prince nous embarque dans un univers unique, où les relations homosexuelles occupent un rôle majeur, toujours surprenant et évitant tous les attendus. Quelque part entre Alain Guiraudie et certains visages croisés dans Les invisibles de Sébastien Lifshitz.
Un film d auteur, je dirais même plus expérimentale su plasticien et fleuriste pierre breton. Dans un ce film, il raconte l itinéraire de vie d un jeune apprenti, jardinier et homosexuel. Il décrit son parcours avec une extrême tendresse, d une très grande poésie. Une vie faites de rencontre, d amour, de découverte. Mise en scène minimaliste, faites majoritairement plans fixes et d une voix off, qui est la marque des films d auteur. Un film très exigeant, pour les personnes aimant un schéma narratif classique ne vont pas apprécié, mais pour les cinéphiles curieux et pas avare de poésie ils y trouveront leur compte.