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Michel Gillen
25 abonnés
171 critiques
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4,0
Publiée le 3 avril 2024
Dans la forme comme dans le fond ce fil part dans tous les sens, sans qu'une ligne directrice ne me sois apparue. Cette lycéenne rencoontre un monde dont la signification est très obscure.
Une jeune lycéenne fugue durant un voyage scolaire. Au fil de ses rencontres, elle est exposée aux fractures mentales, sociales et politiques des États-Unis.
Sur le papier, le film a tout pour plaire. La bande-annonce peut finir de séduire et convaincre, laissant entrevoir une vraie originalité de mise en scène.
Malheureusement, le résultat est très décevant.
Le film dégage quelque chose d'assez prétentieux. Sous l'apparence d'une fausse désinvolture traduite par l'inévitable caméra à l'épaule qui se moque de ce qu'elle cadre, la mise en scène se révèle au final assez maniérée et le film fait le même effet qu'un jeune, qui, à la recherche de son identité, se donne un genre qui se veut transgressif et se révèle un peu tête à claques.
Il faut tout de même mettre au crédit du film une actrice principal (Talia Ryder, véritable révélation du film) au magnétisme assez incroyable ainsi que la forme du récit, qui adopte celle du conte initiatique, à la manière d'Alice au Pays de Merveilles, avec une héroïne qui va aller de rencontres en rencontres toutes plus dingues les unes que les autres.
Mais au final que reste-t-il ? Un récit trop éclaté, beaucoup d'ennui et un propos bien peu subtil sur une Amérique post-Trump, certes malade, mais qui aurait mérité un traitement un peu moins artificiel.
Un conte sublime, qui montre une Amérique amer et divisée. Avec un humour noir et grinçant, ce premier film est indéniablement politique et nécessaire. La photographie est somptueuse, il s’agit d’un road movie féerique qui malgré la gravité de son propos n’est pas des plus pessimiste et vous laissera une pulsion de vie. Everything Will happens!
Qui sommes nous pour refuser un peu de légèreté ? Ne cherchez pas a comprendre ce film et lancez vous dedans comme dans un trip de champignons ou un épisode des simpsons : en partant du postulat que vous n'anticiperez jamais ce qui se passera dans les 10 prochaines minutes. Tout en alternant gravité et légèreté, humour et sérieux, et en invitant vivement le spectateur à se laisser porter, j'ai trouvé le scénario jubilatoire et exaltant de liberté. L'actrice principale est magnétique et le réalisateur en joue. On peut lui prêter le charme fou d'une jeune Adjani ou Eva Green, elle crève l'écran. La cinématographie est magnifique et brouille les codes de la temporalité, mais surtout apporte un minimum d'esthétisme et de sérieux pour ne pas tomber dans le domaine de la farce. Ce film ne changera probablement pas votre vie mais est plus efficace qu'une prescription d'amphétamine pour sauver votre semaine
Un film indépendant audacieux notamment dans dans son mélange des genres (expérimental, teen movie, fantastique). La satire implicite du wokisme et du retour à l'ordre moral est appréciable. En dépit de quelques maladresses, ce long métrage est donc une bonne surprise.
« Tout n'est qu'une blague pour toi, n'est-ce pas ? » Il est vrai que Lillian ne prend pas grand-chose au sérieux et ne mesure pas les conséquences de ses actes. Complètement insouciante, elle se laisse entraîner dans un voyage durant lequel elle va découvrir les différentes facettes de l'Amérique entre délire conspirationniste et côtoiement des extrêmes. Un trip initiatique, déconcertant et sans but, une dérive créative et envoûtante à travers des rencontres toutes aussi absurdes et inquiétantes les unes que les autres. Lillian n'a malgré cela jamais peur et s'adapte à chaque environnement comme un caméléon. "The Sweet East" est un film étrange, mais réussi, qui navigue entre rêve et cauchemar, mais surtout entre les genres en fonction des personnages comme en témoigne spoiler: cette bascule géniale lors de la scène hilarante lors du tournage . C'est presque comme un film à sketchs sauf que tout est lié. Bref, un film étonnant parfaitement incarné par Talia Ryder.
Dans ce film, on suit avec intérêt le périple de cette jeune lycéenne américaine qui fugue. Tout au long de ce film, on la suit dans ses différentes péripéties et aventures qu’elle rencontre et qui nous permet de découvrir un aspect moins connu et pas toujours reluisant de l’Amérique contemporaine. Le film est assez agréable à suivre mais sans plus.
Dans The Sweet East, la jeune Lilian traverse un miroir mais ce n'est pas l'Amérique des merveilles qu'elle va découvrir, l'ingénue, mais un pays désuni et souvent extrême, dans ses différents modes de pensée. Le premier long-métrage de Sean Price Williams, estampillé comme "le directeur de la photographie d'un grand nombre des plus importants films américains indépendants de la dernière décennie" vaut pour la qualité de ses images et son rythme rapide, moins pour sa narration, classiquement développée en chapitres successifs et plus ou moins bien raccordés. C'est le cinéma américain indépendant que l'on connaît, avec notamment des dialogues pompeux, censés sans doute ridiculiser ceux qui les prononcent, devant une Lilian dont l'innocence ne l'expose bizarrement pas à des dangers majeurs. Si satire il y a des différents groupes que l'héroïne rencontre, de manière un peu trop systématique, elle ne prête guère à sourire et s'avère d'une efficacité toute relative. L'on retient heureusement la bonne prestation de Talia Ryder dont le minois rappelle d'ailleurs celui d'une homonyme, à savoir Winona Ryder (ce n'est pas sa fille, semble t-il). The Sweet East n'est pas inodore ni incolore, peut-être juste indolore.