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Yves G.
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1,0
Publiée le 28 mars 2024
Lilian (Talia Ryder) est une jeune lycéenne sans histoire qui profite d’un voyage de classe à Washington DC pour prendre la clé des champs. Sa folle errance du New Jersey au Vermont la conduira chez des hippies antifas, des suprémacistes blancs, un prof de fac libidineux, des artistes noirs hyperbranchés et finalement dans un camp d’entraînement de musulmans en armes.
"The Sweet East" est un pur produit "indie" qui en a la fraîcheur, la spontanéité, mais aussi les tares jusqu’à la caricature. La rumeur bienveillante qui l’entoure est largement exagérée. Il est filmé avec un amateurisme revendiqué qui rappelle les projets de fins d’études, filmés à l’arrache par une bande délirante de copains, avec deux bouts de ficelle et de mauvais raccords.
Le scénario s’inspirerait d’"Alice au pays des merveilles", l’histoire d’une innocente jeune fille passée de l’autre côté du miroir. C’est surtout le prétexte à une succession sans gradation de saynètes, une collection de tout ce que l’Amérique compterait de plus déjanté. Cette accumulation porte-t-elle un message politique ? décrit-elle une Amérique en déréliction, fragmentée en une myriade de groupuscules tous plus extrémistes ? Même pas.
Prix du jury au dernier festival de Deauville, "The Sweet East" se contente de surfer d’une histoire à l’autre, sans s’attarder ni rien approfondir. Les épisodes que traverse son héroïne ne la touchent pas. Ils ne nous touchent pas non plus.
Talia Ryder est une Alice au pays des merveilles que le monde bien réel et brutal de l'Amérique contemporaine n'égratigne aucunement. Sa curiosité la pousse à traverser ou à provoquer les situations les plus absurdes avec une insouciance moqueuse et une grâce qui nous transporte. Le réalisateur nous montre à travers le regard vierge mais pas étonné de cette merveilleuse jeune actrice différents milieux dépeints avec humour, précision et subtile ironie. Le cinéma indépendant américain est encore capable de créer des petits bijoux qui nous font rêver.
Extrêmement déçue belle mise en scène personnage principale intrigant même si elle reste relativement inaccessible au spectateur. Je pense que cette vague de violence n’était pas nécessaires le film aurait pu s’en passer. Et malgré la pluralité de personnages montrés, je reste assez intriguée que l’£unique protagoniste à élaborer clairement ses idées tout en étant extrêmement intellectuel soit un nazi de classe moyenne qui l’hébergera. On peut trouver intéressant cette idée de montrer aussi ce visage de l’Amérique White supremaciste, mais cela reste un problème si aucun autre personnage du film, spécialement ceux qui se disent révolutionnaires, punk etc, sont dans l’incapacité de eux aussi nous convaincre de leurs idéaux. Autrement j’ai vraiment eu la sensation de voir quelque chose de rafraîchissant et de différents de tout ce que j’ai vu depuis longtemps. J’ai eu l’impression de retourner dans l’ambiance des films Sundance à la grande époque du festival.
Un film où l'on se laisse guider par Lillian, Talia Ryder, dans ses errances plus ou moins choisies. La jeune fille est audacieuse dans une candeur déconcertante. A chacune des situations, on a peur pour elle car ses rencontres sont autant de possibilités de drames. Sans être accompagnée d'un lapin géant, Lillian, alias notre Alice du 21ème siècle, goute aux expériences qui lui sont offertes dans une Amérique dépeinte sans glamour et où les les gens apparaissent plus que déjantés. L'héroïne Lillian est de tous les plans dans un jeu naturel et dont la beauté, encore adolescente, transcende ce film décalé. A voir !
The Sweet East est une relecture d'Alice au Pays des Merveilles dans l'est étasunien. On y suit Lilien, jeune fille las de sa vie et de son environnement social, qui se voit embarquée dans un périple, voguant de rencontres en rencontres. L'esthétique du film est particulièrement soignée, dans la lignée du cinéma indépendant étasunien (rien d'étonnant de la part d'un réalisateur qui était directeur de la photo chez les frères Safdi). Très conceptuel, le film donne lieu à des situations hilarantes mais se trouve alourdi par son aspect parfois très théorique. On retrouve ainsi des personnages archétypaux plongés dans des monologues analysant la société étasunienne. Mais quel est le point de vue de l'auteur dans tout cela?
Des dérives d'insouciante ou d'un parcours initiatique si guidé par des actualités, des images se succèdent sans convaincre sur l'intention narrative et sur l'homogénéité du récit.
Une fugue en forme de découvertes de communautés d’illuminés, de délinquants, d’activistes ou simplement de marginaux à l’écart des populations majoritaires et conformistes dans ce si grand pays que sont les USA. L’actrice, Talia Ryder, de tous les plans, est parfaite en jeune fille naïve et que rien n’effraie, prête à toutes les découvertes. Par contre, il manque un je ne sais quoi pour rendre l’œuvre mémorable.
Sean Price Williams était jusqu'à présent connu comme directeur de la photographie, ayant travaillé notamment pour les frères Safdie.
Son premier film en tant que réalisateur est une comédie complètement barrée qu'on appréciera différemment suivant sa capacité à accepter l'improbable et à apprécier les coq-à-l'âne loufoques.
The sweet east commence par de grossières images de portables relatant un classique voyage scolaire. Il se poursuit par une fête de punks, un séjour chez un personnage inquiétant (le toujours parfait Simon Rex), un tournage de western qui finit en massacre, une immersion involontaire dans une communauté religieuse puis dans une organisation terroriste.
Bref, le film ne cherche aucune vraisemblance mais trouve son équilibre dans la véracité psychologique de son héroïne, jouée par une excellente Talia Ryder (Never rarely sometimes always), véritable Candide ou Alice moderne traversant le miroir de l'Amérique contemporaine.
Un film frais, parfois jouissif, qui propose un voyage découverte plein d'inventions dans les marges US.
Le cinéma indépendant américain est encore capable de produire de petites perles comme c'est improbable et fascinant the sweet east dans lequel une adolescente fuit un voyage scolaire pour se retrouver au centre d'une sorte d'epopée aussi violente que farfelue dans une Amérique pleine de paradoxes. On suit ce voyage et l'odyssée de la jeune Talya Red, véritable révélation du film, avec un intérêt constant d'autant plus que le personnage est assez amoral dans ses agissement et comportements pour nous surprendre perpétuellement. Visuellement le grain du film est délicieusement vintage et certains excès de violence à la limite du grotesque ne sont pas sans rappeler les œuvres de jeunesse d'un Gregg Araki. Montrer l'Amérique sous la forme d'une fable où tout le monde en prend pour son grade des fachistes aux ultra gauchistes en passant par le milieu du cinéma, est un pari parfaitement tenu même si on aurait encore aimé un ton peut-être un poil plus incisif et radical. Mais ne boudons pas notre plaisir. Le film est une belle réussite à ne pas louper
Lilian profite d’une sortie scolaire à Washington pour fuguer et partir à la découverte de l’Amérique détraquée. Elle croisera une femme persuadée qu’une pizzeria est la couverture d’un trafic pédophile, des suprémacistes blancs, le nouveau beau gosse du cinéma indépendant où une bande d’apprentis terroristes fan de drum’n’bass. Un film arty qui en reprend tous les codes (images saturées, montage frénétique, musique noise) quelquefois avec un peu de paresse. Mais le voyage reste agréable, en partie grâce à la présence magnétique de Talia Ryder que j’avais découverte et appréciée dans l’excellent « Never, Rarely, Somerimes, Always »
Perso, je n'ai jamais aimé Alice au pays des Merveilles sous toutes les déclinaisons qu'elles soient. Mais ce Road movie qui vous emmène de l'autre côté du miroir d'une Amérique fragmentée est, même si certains personnages sont aussi phraseurs et pesants que ceux de Lewis Caroll, une belle surprise par son originalité. Preuve que le cinéma d'auteur US n'est pas mort.
Film américain et indépendant qui sort des sentiers battus ! Périple d'une jeune fille au gré de rencontres toutes plus surprenantes les unes que les autres. L'actrice, les acteurs et la BO sont parfaits ! Un autre cinéma américain déroutant, original et finalement très plaisant. J'ai adoré. Ce film vaut le détour !
Lillian, une jeune lycéenne, fugue à l’occasion d’un voyage scolaire et va faire tout un tas de rencontres insoupçonnées…
Pour son premier long-métrage, le chef op’ Sean Price Williams réalise un road-trip halluciné à travers une satire des États-Unis, qui se veut aussi bien caustique que sarcastique. L’ennui, c’est que l’ensemble s’avère surtout être une sinueuse comédie sociétale post-Trump, rarement drôle et terriblement lénifiante.
Pêle-mêle, on y retrouve des pédocriminels, des punks, des activistes, des néonazis et même des islamistes. Un sacré bordel digne d’un fourre-tout donnant l’impression que le réalisateur ne savait jamais dans quelle direction aller. S’il fallait ne retenir qu’une chose, ce serait la performance d’un Simon Rex (Red Rocket - 2021) méconnaissable, la brillante & radieuse Talia Ryder (Never Rarely Sometimes Always - 2020), une actrice à suivre de près et toute la partie avec la secte islamiste dansant sur du drum and bass ("Le camps religieux de tafioles" dixit l’héroïne). Pour le reste, c’est une sacrée déconvenue, dommage.
Un film Américain indé, libre, super original et tellement non prévisible ça nous change. Comme par hasard il y a Simon REX dedans. J'ai beaucoup aimé ainsi que la révélation du film Talia RYDER qui crève l'écran. C'est la fille de Winona ?!! Pour les filles il y a aussi leur nouvelle coqueluche dedans Jacob ELORDI. Du coup j'irai voir le prochain film de SPW fosho !
Film très décevant qui part un peu dans tous les sens. Filmé caméra à l'épaule qui donne la nausée. Conte initiatique où l'héroïne (magnifiquement interprétée) passe des portes façon Alice au pays des merveilles pour rejoindre un monde violent et meurtrier.