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soniadidierkmurgia
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1,5
Publiée le 25 avril 2024
Doucement mais sûrement, le chansonnier et chanteur d’opérette Jean Gabin fait son entrée dans le monde du cinéma en ce début des années 1930. Au point d’avoir annoncé assez rapidement son retrait du music-hall. Son troisième film « Paris-Béguin » est réalisé par Augusto Genina, un réalisateur italien expérimenté ayant près de 70 films muets à son actif. Arrivé en France en 1929 dans le cadre de la révolution du parlant, il y poursuivra sa carrière. Le scénario rédigé par Francis Carco, écrivain reconnu et futur Académicien (en 1936), propose une intrigue policière et dramatique qui emprunte dans son premier tiers le registre d’une comédie plutôt lourde sans doute destinée à exposer comme le montre l’affiche du film, Jane Marnac chanteuse d’opérette célèbre au jeu outrancier ici omniprésente. Un résultat d’ensemble plutôt médiocre dont on ne peut retenir que la présence simultanée à l’écran de Jean Gabin et de Fernandel qui après s’être retrouvés en 1932 pour « Les gaietés de l’escadron » (Maurice Tourneur en 1932) deviendront quelques années plus tard les énormes vedettes que l’on connaît. Jean Gabin est ici un petit caïd, tout à la fois spoiler: souteneur et voleur qui va se voir accusé à tort du crime d’un gardien de la paix après avoir été dénoncé par une femme jalouse. Un Gabin qui n’apparaît pas beaucoup à l’écran dans ce « Paris-Béguin » devant laisser la place aux extravagances de Jane Marnac mais qui parvient tout de même à laisser paraître son aisance pour jouer les hommes du milieu, faisant immédiatement penser aux Humphrey Bogart, George Raft, James Cagney et Edward G. Robinson qui au même moment à Hollywood popularisent le chapeau mou mais avec la mitraillette camembert en accessoire supplémentaire. La fin tragique du malfrat séducteur comme l’exprimait le journaliste Jacques Siclier donne à « Paris-Béguin » valeur d’annonce du mythe qui va bientôt se bâtir autour de Jean Gabin Alexis Moncorgé. Tout est déjà présent de ce qui fera la force incomparable du jeu et de la personnalité de Jean Gabin mais demande encore à être savamment développé et contenu. La rencontre avec Julien Duvivier, on le sait, sera décisive. Mais l’inverse peut-être aussi affirmé car c’est bien Jean Gabin qui permit à Duvivier, Jean Grémillon puis Marcel Carné mais aussi dans une moindre mesure Jean Renoir de réaliser leurs plus grands films. En effet, au milieu des années 1930 quel acteur aurait été capable d’apporter une telle modernité à ces rôles que l’on a classés dans le mouvement du « réalisme poétique » crée à partir des dix chefs d’œuvre tournés en six ans avec ces quatre réalisateurs ? Quant à Fernandel, son rôle très mineur montre déjà que sa gestuelle ajoutée à son physique si particulier va permettre au provençal de trouver rapidement le succès public et la reconnaissance critique. « Angèle » en 1934 et la rencontre avec Marcel Pagnol vont faire le reste.
Après un excellent coeur de lilas les "débutants" Fernandel et Gabin une nouvelle fois réuni malheureusement si le film semble posséder un certain budget la réalisation n'a rien de bien recherchée, elle propose seulement quelques scènes amusantes.
Film de 1931 avec Gabin et Fernandel assez jeunes. Une histoire de Théâtre Music Hall dont l'intrigue se reproduit dans la vie réelle de l'actrice vedette. Gabin et son copain Fernandel ont des rôles secondaires mais conséquents typiques de leurs débuts, l'un amuseur et l'autre séducteur. L'histoire n'a pas beaucoup d'attraits avec un début où il n'y a que des coups de gueules et un déroulé trop classique et dramaturgique. On est proche des débuts du cinéma parlant et il y a dans la façon comme une gaucherie qui y est due.
Dépendante de son grand âge, cette oeuvre a extrêmement mal vieilli et il est devenu difficile de supporter les lenteurs et les lourdeurs de ce qui devait être un drame complexe aux rares envolées d'hilarité, lors de sa sortie. Fernandel apporte un petit plus dans son humour sincère et la dureté de ses cascades, mais le film est au final trop vieilli pour être apprécié dans sa globalité.
Fernandel et surtout Jean Gabin sont de jeunes comédiens prometteurs dans cet étonnant film commençant comme une comédie romantique entre une vedette de music hall et un petit malfrat pour se terminer en drame. Il est dommage que l’intrigue entre les voyous soit si mal écrite car cela nuit gravement à l’équilibre du récit. Gabin crève déjà l’écran par sa prestance naturelle