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Alasky
350 abonnés
3 402 critiques
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4,5
Publiée le 8 juin 2024
Superbe film, un portrait de femme très touchant et inspirant ; la photo est d'une grande beauté, la mise en scène est impeccable, les silences en disent long. Très bonne surprise pour ma part ; dépaysant, déroutant, touchant.
Etero est une femme méfiante et renfermée sur elle-même qui tient une petite boutique où elle vend des produits ménagers et de cosmétiques. Après un incident, elle a une révélation et décide de vivre... "Blackbird Blackbird Blackberry", c'est l'étonnant et tardif éveil émotionnel et sexuel d'une célibataire endurcie qui se lance dans une quête de liberté, une exploration de son corps et de sa sexualité, le tout face à une lourde pression sociale et un héritage familial difficile. Après tout, il n'est jamais trop tard pour cela et l'épanouissement d'Etero fait plaisir à voir. Elle rayonne au contraire de ses vieilles "amies" qui décrépissent et s'enfoncent avec leurs paroles blessantes pour tenter de se rassurer sur leur vie qui est tout aussi triste. Comme avec "Wet Sand", Elene Naveriani montre qu'une petite communauté ne veut pas dire communauté soudée. Si j'avais trouvé ce dernier froid et dénué d'émotion, ce n'est pas le cas de son nouveau film, qui est cependant inégal avec une deuxième partie particulièrement poussive. Au final, un film qui a du charme avec une attachante Eka Chavleishvili, mais l'ensemble m'a laissé sur ma faim.
Adapté du roman éponyme (2020) de la Géorgienne Tamta MELASHVILI dont c’est le 3e livre à 31 ans, le film a le mérite de parler de sexualité chez les séniors, à travers la solitude d’une femme indépendante, malgré ses 4 amies qui sont peu amènes avec elle, propriétaire d’un magasin de cosmétiques dans un village, spoiler: encore vierge à 48 ans (elle s’est occupée de son frère et de son père, sa mère étant décédée quand elle avait 3 mois), Etero (sic) et qui découvre l’amour auprès de Murman, grand-père de 2 jumeaux. Le titre fait allusion à un des plaisirs d’Etero (en plus des pâtisseries), de cueillir des mûres au bord d’une rivière où elle observe un merle. Cela rappelle « Astolfo » (2022) de et avec Gianni di Gregorio sur un professeur célibataire à la retraite qui tombe amoureux d’une veuve, et « Mes rendez-vous avec Léo » (2022) de Sophie Hyde, où Emma Thomson, veuve depuis 2 ans, fait appel aux services d’un escort-boy. Le film doit beaucoup à l’actrice principale, Eka CHAVLEISHVILI qui avait déjà joué dans « Wet sand » (2021) de la même réalisatrice.
Un film super chouette, rigolo et sensible. J’ai adoré je conseille VIVEMENG. C’est un peu un Bridget Jones remixé j’aime ça c’est mon truc ces films. Un moment y a eu une vanne sur le viagra faut voir comment le papi à coté de moi il a PAS rigolé. Il était stoïk le gars. On lui envoie de la force svp. Y a une thématique récurrente des mûres (cf le titre??) et moi j’aim ça les mûres. Rt si toi aussi t’as un cul aussi gros qu’une baignoire
Ce film nous donne l’occasion de faire un voyage au fin fond de la Géorgie, destination a priori peu desservie par les circuits touristiques... Nous y découvrons qu’un mode de vie à l’ancienne en vigueur dans les villages, cohabite parfaitement avec la modernité de la capitale. Pour le spectateur, le voyage est un véritable choc culturel et photographique. Le film se déroule au rythme des non-évènements qui font la vie de la petite communauté où vit Ethéro, commerçante quadragénaire et ses amies. Il est extrêmement touchant et la fin, assez inattendue, couronne magnifiquement l'intention du ou des auteurs.
Orpheline de mère, longtemps étouffée par un père et un frère possessifs, Ethero a désormais près de cinquante ans. Elle tient seule une petite épicerie dans un village reculée de la Colchide géorgienne. Après un accident en montagne, qui manque l’emporter, sa vie change du tout au tout. Restée vierge jusqu’alors, elle se donne sans préavis à Mourmane, le routier qui livre chaque semaine son magasin, et connaît dans ses bras ses premiers émois amoureux.
Elene Naveriani est une jeune cinéaste géorgienne installée en Suisse. "Blackibrd, Blackberry", adaptée d’un roman géorgien, est son troisième film. Je n’ai pas vu les deux premiers dont je ne suis pas sûr qu’ils soient sortis en salles en France.
J’espère que mes amis géorgiens ne se formaliseront pas que j’utilise le mot exotisme pour en parler. Exotisme d’une langue que je n’avais pas réussi à reconnaître en regardant la bande annonce. Exotisme des paysages. Exotisme des situations dans un pays où, nous dit la réalisatrice non binaire, le patriarcat impose encore sa loi et où le féminisme peine timidement à s’exprimer.
Ethero est « une féministe instinctive » raconte la réalisatrice. Sans bagage intellectuel, elle prend néanmoins conscience de la minorisation dont elle a été victime toute sa vie durant [cette phrase ! Judith Butler, sors de ce corps !]. Son éveil tardif à la sexualité et à l’amour la conduit à reconsidérer ses priorités. Paradoxalement, c’est l’ombre de la mort qui plane bientôt sur elle.
Elle m’a fait penser à l’héroïne de "Bagdad Café", ce film devenu bizarrement culte grâce à sa musique languissante et au physique atypique de son héroïne, la gironde Marianne Sägerbrecht.
La conclusion de "Blackbird, Blackberry" est surprenante. et pourtant parfaitement logique. Elle clôt le film et, en même temps, laisse ouvertes plusieurs interrogations plus stimulantes les unes que les autres.
Normalement, les films sur la perte de la virginité mettent en scène des jeunes filles ou de jeunes hommes dans leur passage à l'âge adulte... Ici l'héroïne est déjà bien mature, et cela en fait tout le sel : nous ne sommes jamais trop vieux, ni pour le désir ni pour l'amour ! Le début est une splendeur : une simple glissade au bord d'une rivière réveille les émotions, les souvenirs et les sentiments - tout part à la renverse, littéralement sens dessus dessous. Le réalisateur ne rend pas ce village géorgien très sympathique : les hommes ressemblent globalement à des brutes, les femmes s'adonnent à de perfides cancans sur leurs prétendues amies, chacun a de vils petits secrets, la beauté n'y transcende jamais la tristesse des maisons et des bâtiments : il faut s'en échapper pour la trouver, dans la forêt ou en plaine. Les scènes érotiques bouleversent - l'âge ne fait décidément rien à l'affaire. L'amour entre deux êtres est beau et entier - où qu'ils soient. La fin déçoit, trop convenue, trop attendue, mais tant pis : entre-temps, nous avons assisté à la magnifique description d'un portrait de femme libre et courageuse. Un merle et des mûres (jeu de mots en français) : la vie n'attend pas ! Se retrouver face-à-face avec un oiseau peut la changer.
Esthero vit dans un village reculé de Georgie. Elle tient l’épicerie de ce petit village où elle est considérée comme une marginale. Un jour, convaincue d’être malade, elle s’autorise à vivre une relation sexuelle qui va en réalité changer sa vie. Il se dégage de ce film une ambiance touchante, tendre. Les images sont très belles.
Film assez touchant, féministe, sur une femme qui a toujours vécu seule, et qui est fière de cela, elle n'a à s'occuper que d'elle, elle s'assume complètement. Pour autant elle est bien entourée dans ce petit village Georgien, avec les copines du village, elles se retrouvent régulièrement pour prendre le thé et manger de gros gâteaux. Jusqu'au jour où un homme entre dans sa vie. Film dépaysant, aussi bien dans les paysages, dans les habitudes alimentaires. Sympathique ambiance de petit village.
Dans un village reculé de Géorgie, Ethéro vit seule. Elle est farouchement indépendante et tient une boutique de produits ménagers et de beauté. Elle fréquente un groupe de femmes du village, particulièrement malveillantes. Elle décide un jour "d'en finir avec 48 ans de virginité" et s'éveille à la sexualité et à la sensualité. Sa vie prend alors une nouvelle tournure avec un homme doux et tendre, qui se distingue des machistes avoisinants. Cette chronique géorgienne est magnifiquement portée par l'actrice Eka Chavleishvili qui, dans le rapport très libre qu'elle entretient avec son corps, m'a immédiatement fait penser à Dorota Pomykala, l'actrice principale de l'excellent Femme sur le toit, découvert récemment. Les scènes de sexe sont frontales mais sans brutalité, et la douceur qui s'en dégage montre la maîtrise de la réalisatrice Elena Naveriani. Blackbird Blackberry brosse un très beau portrait de femme, libre et déterminée, traversée par de nouvelles et de profondes sensations
Merle, mûre, nous annonce le titre du film. Un film qui dure 110 minutes et dans lequel, pendant plus de 90 minutes, la réalisatrice s'efforce vainement de copier Aki Kaurismäki, que ce soit par les cadrages, les couleurs et le jeu des interprètes. Vainement, parce que, durant ces 90 minutes, on a tendance à s'ennuyer ferme face à cette femme qui découvre l'amour physique à 48 ans, alors qu'on ne s'ennuie jamais avec Kaurismäki ! En plus, on n'est même pas dépaysé dans ce film, les paysages ressemblant comme 2 gouttes d'eau à des paysages hexagonaux, sans parler des plaques d'immatriculation des véhicules de type AA-111-AA comme chez nous ! Et puis arrive le dernier quart d'heure où, enfin, il se passe un évènement capital que je me garderai de divulgâcher et une fin ouverte qui, si vous allez voir ce film à plusieurs, risque de vous amener à de longues discussions sur ce que vous avez compris de ce très mince sourire sur les lèvres de l'héroïne, accompagné du bruit du torrent et du chant du merle entendus au début du film.
Film très émouvant sur cette tranche de vie féminine aux fins fonds de la Géorgie rurale. Très belle interprétation de l'actrice qui dégage une grande force mais aussi une grande sensibilité. Surprenant
Ceux qui ont vu le film précédent d'Elene Naveriani, Wet Sands, retrouveront avec bonheur son ton doux/amer dans Merle Merle Mûre, dont la première scène illustre joliment le titre. Ce n'est plus au bord de la mer noire mais dans un petit village géorgien de l'intérieur que la réalisatrice situe son troisième long-métrage, mais toujours au sein d'une petite communauté où un personnage tranche avec le conformisme ambiant. Ici, il s'agit d'une femme de 48 ans, prénommée Ethero, célibataire et très heureuse de l'être, à peine agacée par les sempiternelles remarques acides de ses prétendues amies. Un beau portrait se met en place, au moment où un amour tardif d'automne va percuter la vie de cette héroïne indépendante et volontiers solitaire. Le film distille un humour assez subtil et ne recule pas devant des scènes plutôt cruelles ou très libres, rendant hommage au corps à la Botero d'une femme qui mène son existence comme elle l'entend, quitte à se laisser surprendre par ses aléas. La force du film vient de son rythme tranquille, de son aspect tour à tour contemplatif et animé et surtout de la prestation de sa formidable actrice principale, Eka Chavleishvili. Le métrage se termine par ce qui peut apparaître comme une facilité scénaristique mais c'est un reproche mineur dans une œuvre pleine et nourrissante..