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traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
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2,5
Publiée le 9 juin 2023
Outre le fait que Agra ne laissera personne indifférent, il est prévisible que les réactions à son encontre iront du "waouh" au WTF, les deux pouvant d'ailleurs cohabiter. Le film commence avec des visions grotesques et se poursuit dans le chaos indescriptible d'une maisonnée où cohabitent un père,sa femme, sa maîtresse et son fils. Mais c'est la frustration sexuelle XXL de son "héros" (le plus jeune) qui prédomine dans une première heure qui frôle l'hystérie, avec pour seule comparaison possible, mais lointaine, l'Affreux, sales et méchants de Scola. La deuxième heure, en comparaison, est heureusement bien plus calme, et pose avec une certaine acuité le problème du logement et du manque d'espace individuel dans les grandes villes indiennes. Le genre du sujet assez commun dans la littérature indienne mais qui, dans Agra, se retrouve au cœur d'un conflit où les différents protagonistes se disent leur quatre vérités dans un langage qui n'a rien de fleuri. Cela et d'autres scènes assez crues ont de quoi choquer mais le plus grave, en définitive, est l'impression que certaines scènes manquent, notamment dans sa dernière ligne droite, pour que le spectateur, pas nécessairement remis des premières minutes du film, comprenne tous les tenants et les aboutissants d'une histoire brutale et salée. En file indienne, il apparait que le réalisateur, Kanu Behl, a voulu énumérer quelques uns des maux endémiques du sous-continent, avec le plus grand réalisme. D'une certaine manière, c'est réussi, au-delà de ses espérances.
Je veux bien croire que le réalisateur ait voulu, au travers de son film, nous parler des maux engendrés dans son pays par le patriarcat et de l'insatisfaction sexuelle qui y règne. Mais pourquoi le faire de façon à la fois si ennuyeuse et si outrancière ? Il y a des films de Bollywood qui le font très bien mais, malheureusement, ils n'ont pas droit à la sélection de la Quinzaine des Cinéastes cannoise, ce qui fut le cas pour "Agra, une famille indienne" l'an dernier. Au fait, Agra, c'est la ville de l'État de l'Uttar Pradesh dans laquelle on peut admirer le célèbre Taj Mahal. On ne le voit pas dans le film. Par contre, point positif, le film bénéficie d'une très belle photographie.
Guru a vingt-cinq ans. Tanguy malgré lui, il est coincé dans la maison familiale, entre son père, sa mère et sa tante – dont son père a fait sa seconde épouse au grand dam de la première. Il aimerait pouvoir gagner un peu d’indépendance en s’installant sur la terrasse ; mais une cousine l’a déjà préemptée qui souhaite en faire son cabinet dentaire. La seule solution pour Guru : se marier. Mais avec qui ?
"Agra" se déroule dans cette ville indienne surpeuplée située à deux heures de train de New Delhi, célèbre dans le monde entier pour le Taj Mahal. Hélas ou tant mieux, on n’en verra rien, dans ce film qui tourne le dos à la carte postale et qui reste tout entier concentré sur son sujet : la cohabitation forcée en Inde et les dégâts qu’elle cause.
Si le cinéma indien, loin des romances sucrées de Bollywood, est parfois zébré d’éclairs de violence, il reste toujours très chaste. Tel n’est pas le cas d’"Agra" qui n’a pas volé son interdiction aux moins de douze ans et l’avertissement qui l’accompagne. Les scènes de sexe, très crues, s’y succèdent, qui mettent en scène notre héros, érotomane pathologique, avec ses partenaires réelles ou fantasmées.
La maison où se pressent Guru et sa famille est une métaphore de l’Inde surpeuplée dont la cohabitation des habitants n’est pas toujours pacifique. Le jeune homme est représentatif des personnes de sa génération, tiraillées entre l’obéissance due aux aînés et le désir d’émancipation, le tout sur fond de frustration sexuelle qui s’épanche tant bien que mal grâce aux sites de rencontres et risquent parfois de dégénérer en violences sexuelles.
Le film est bizarrement construit, loin des standards auxquels le spectateur occidental est accoutumé. Il démarre très fort par une scène cauchemardesque qu’on n’est pas prêt d’oublier. Son scénario soulève des questions stimulantes : la maîtresse du père conspire-t-elle avec lui à l’éviction de la famille ? la femme que rencontre Guru accepte-t-elle uniquement de l’épouser par intérêt ? Et puis, bizarrement, il laisse ces questions en jachère, "Agra" se terminant en épingles à cheveux.
"Agra" vaut certes le détour par la vision originale qu’il donne de l’Inde, loin des images de carte postale ; mais son scénario est décevant qui nous plante au beau milieu sans répondre aux questions qu’il soulève.
Quel sens donner à ce film? A prendre au 1er degré? Des scènes de dégout, des scènes de sexe assez longues. Des conflits perdurent tout du long dans la maison commune puis d'un seul coup, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et tout le monde s'aime .... film très étrange
Guru est un jeune indien solitaire, dérangé et obsédé par les rapports sexuels. Il vit avec sa mère et avec à l’étage du dessus son père et sa maîtresse. Cette cohabitation va alors être mise à mal par les projets immobiliers et les envies diverses de chacun. C’est un film intéressant sur certains aspect : la misère sociale, et la place de l’argent dans un pays très conservateur.
"Agra" propose une vision crue de certaines difficultés de la société indienne. Sans complaisance pour le spectateur occidental qui chercherait une vision folklorisée et naïve. Ce ne serait pas pour cette raison fondamentale que le film n'a pas plu ici ? Car par ailleurs cet opus est très abouti, dans le cadre de ses parti-pris. Les acteurs y sont remarquables, dont le protagoniste au jeu théâtralisé et expressionniste saisissant. La bande musicale est également notable. Bref, je recommande "Agra, une famille indienne".
Ce film m'a juste dégoûté, avec des scène sexuelles horrifiantes et des spoiler: tentative de viols qui n'ont pas de sens. De même que le sens et le but du film est très compliqué à comprendre
Belle découverte que ce film indien sans doute plus destiné aux spectateurs européens qu'aux Indiens tant les scènes de lit sont filmées de près ! Première partie : la guerre entre tous les personnages. Deuxième partie : la paix... Portrait d'une société urbaine surpeuplée et où le patriarcat reste très pesant...
Il ne m'arrive jamais de sortir d'un film mais là je n'ai pas réussi à tenir plus de 10 minutes - plus que les images ce sont les dialogues qui m'ont donné la nausée impossible de continuer à entendre les horreurs proférées par le personnage principal ... j'avoue que je ne m'attendais pas du tout à cette violence verbale - les salariés du cinéma me voyant sortir si rapidement m'ont demandé pourquoi et m'ont informée que j'étais loin d'être la seule à être sortie rapidement - mais franchement quand un mec menace de violer toutes les femmes qui risquent de venir en consultation du cabinet dentaire qu'il ne veut pas voir s'installer, c'est juste à vomir!