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JUJUBE20
28 abonnés
59 critiques
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4,0
Publiée le 15 novembre 2023
Un dispositif cher au cinéma iranien (Panahi, Kiarostami...) appliqué à la guerre en Ukraine : une simple caméra dans un habitacle de voiture... Et c'est une évidence. Les destins brisés s'entremêlent : qu'ils parlent ou se taisent, les passagers en fuite nous font part de leur humanité singulière et donc universelle. Le début sur l'histoire d'une vache abandonnée transmet immédiatement l'émotion qui ne quittera pas le film. Des plaines rases forment des paysages répétitifs et sinistres ; le ciel lourd pèse souvent comme un couvercle ; des immeubles ou maisons dévastés surplombent des carcasses de véhicules détruits... Tout est désolé. Et pourtant la vie palpite grâce à ce chauffeur qui sauve des centaines de civils avec courage. Nous n'oublierons pas le visage des enfants, aux sourires et aux yeux si tristes. L'horreur de la guerre atroce voulue par Poutine nous déchire le cœur - au travers de ces histoires différentes et touchantes, mais aussi des émissions de radio. Et pourtant le cinéaste fait vivre l'espoir. Indispensable.
Ce documentaire, qui est une sorte de huis-clos dans un van de transport de familles ukrainiennes qui fuient leur pays en guerre, est intéressant à découvrir. On suit ainsi dans cette sorte de road-movie tragique, le parcours de différentes familles qui échangent entre eux leur ressenti de la situation d’urgence dramatique qu’ils sont en train de vivre. C’est souvent poignant et empreint de beaucoup d’émotion surtout de la part des enfants qui les accompagnent. Le périple de cet exil forcé à travers leur pays en guerre qu’ils quittent est pathétique et le réalisateur a bien filmé tous ces visages et ces tranches de vie dans ce contexte très dramatique.
Je viens de voir ce film, le dispositif m'a tout de suite happée, c'est hyper fort, ça rappelle TEN. Le réalisateur a risqué sa vie pour sauver plus de 400 Ukrainien, un film qui montre qu'ensemble, on peut être meilleur ! Ça fait du bien, merci, quel espoir ! Un film nécessaire, pudique et bouleversant.
Un minivan conduit des habitants qui fuient la guerre à l’intérieur de l’Ukraine ou jusqu’à la frontière polonaise. Le dispositif est simple Maciek le réalisateur est aussi le conducteur, les caméras sont fixes et les passagers sont en majorité des femmes ou des enfants. Une petite fille ne parle plus depuis qu’une bombe s’est abattue sur son immeuble, on raconte qu’un jeune ukrainien a été capturé par des troupes russes à un check point et instantanément transformé en chair à canon, un couple pleure en pensant à la vache qu’ils ont du abandonner. Derrière les vitres il n’y a que maisons éventrées, voitures explosées et chars calcinés. A l’intérieur de l’habitacle l’humanité est présente, elle vacille comme une petite flamme fragile, dehors elle n’existe déjà plus.
La guerre est en Europe ! Ce documentaire raconte l’événement tragique de l’intérieur avec des images filmées depuis le van de Maciek Hamela qui évacue les civils. Villes détruites, mines, vies brisées, bruits des bombes, épaves de chars d’assaut. Le van devient le lieu de discussions bouleversantes et passionnantes sur la vie en période de guerre aux XXIème siècle.
Depuis que la guerre a éclaté en Ukraine, Maciek Hamela a bénévolement parcouru des dizaines de milliers de kilomètres à bord de son van pour transporter des réfugiés et les aider à quitter les zones de combat. Ce Polonais, formé en France, réalisateur de plusieurs documentaires, a décidé de poser une caméra sur le tableau de bord de sa voiture et de filmer ses passagers pas comme les autres.
Le titre de son documentaire lui a été inspiré par Sofia, une passagère de sept ans, incarnation vivante de l’innocence perdue, qui, durant le jeu que lui propose un autre passager pour chasser l’ennui du long voyage, oppose, à la pierre, à la feuille ou au ciseau, sa botte secrète : un pistolet. Une autre enfant, Sanya, est blottie dans les bras de son père. Depuis qu’un bombardement a détruit leur appartement, elle n’a plus prononcé une parole.
D’autres drames poignants s’expriment dans les confessions des passagers, dans leurs sanglots ravalés, dans leurs silences : une femme accompagnée de ses deux enfants, évoque leur père dont on comprend bientôt qu’il est mort sur le front. Une mère porteuse, aussi belle qu’énergique, a vu disparaître la clinique qui la suivait et espère pouvoir aller en France pour y retrouver les parents d’intention de son enfant. Une Congolaise, installée depuis dix ans en Ukraine, a été fauchée par les balles russes et cherche un hôpital en Pologne ou en Allemagne. Une babouchka pleure ; elle a dû se résoudre à abandonner sa vache bien-aimée ; sa famille essaie de la consoler.
"Pierre Feuille Pistolet" est victime du dispositif exigeant auquel il s’est astreint. Il ne sort quasiment pas de l’habitacle du véhicule et ne donne pas d’explication sur le conflit, sur sa temporalité, sur les lieux traversés. On voit par la vitre des immeubles éventrés, des voitures renversées, des tanks (russes ? ukrainiens ?) calcinés. On touche du doigt l’horreur de la guerre et les bouleversements qu’elle cause. Mais on n’en comprend pas grand-chose.
Maciek Hamela, presque tout en champ/contre -champ nous offre un témoignage fort, juste tout en pudeur. L'image est magnifique, ces visages, ces yeux emplis d'effroi, de souvenirs et d'espoir captent notre regard. Différentes couches sociales, des enfants qui ont grandi d'un coup, une jeune femme congolaise blessée, un chat, tels sont les passagers du van. Et au dehors, des scènes de désolation. C'est sobre et si émouvant. Quel courage ! Merci Monsieur, pour ces vies sauvées !
Je suis allé le voir avec la peur qu'il s'agisse d'un film tire-larme cherchant la pitié du spectateur et jouer sur l'émotion facile. Ce n'est pas le cas. Alors que c'est majoritairement sous l'angle des horreurs de la guerre, des morts, de la catastrophe qu'est représenté la guerre en Ukraine, Pierre, feuille, pistolet prend le parti de se concentrer sur les humains, les victimes, celles qui fuient, leur réaction face aux évènements.
Les enfants jouent un rôle majeur, notamment concernant le ton du film. Leur naïveté, leur incompréhension, leur compréhension, leurs remarques crues (qui caractérisent les enfants) et sincères, font naître tristesse et amusement chez le spectateur (fin chez moi, c'est là que les émotions sont les plus fortes).
Un plus pour le son qui est notamment remarquable (je veux dire que les bruits de la voiture contribuent à ce qu'on pourrait appeler immersion même si ce n'est pas vraiment ce que je veux dire (je ne connais pas bien les mots)), jouant en quelques sortes le rôle de musique.
Par contre, quel dommage d'avoir quand même mis de la musique (départ vers l'hôpital et fin). Il n'y a presque pas de musique dans le film : il n'y en avait pas besoin. Les quelques rares fois où il y en a, je la trouve de trop et me sort complètement du film (mais je parle là de peut-être 5 minutes en tout dans le film).
Excellent film Rencontre avec le réalisateur Très beau film sur les conditions des ukrainiens qui cherchent à fuir les horreurs de la guerre Pas d’images violentes..le regard de la caméra est humain et bienveillant .. A ne pas manquer !
Dans le van de Maciek Hamela, transformé en refuge temporaire, sorte de cocon confessionnal, les habitants racontent la tragédie qu'ils sont en train de vivre, les enfants tentent de jouer: Pierre, feuille, pistolet. Dehors, c'est le Chaos. Saisissant! documentaire nécessaire, A voir absolument!
Avec une forme proche de Taxi-Téhéran de Jafar Panahi ( une caméra embarquée dans un van humanitaire filme ces occupants de l'adversité et leur donne la parole, "Pierre, feuille,pistolet" n'a pas comme son modèle l'objectif d'échapper à la censure mais de mettre un visage et des histoires sur ces ukrainiens sidérés et déracinés par ce conflit absurde. Y transparait surtout l'impact sur les enfants, très présents dans ces petites histoires où l'espoir de revivre normalement après le conflit permet aux habitants de trouver l'énergie de continuer à espérer. A ceux qui se demanderaient d'où vient le titre du film,spoiler: il fait référence au jeu "Pierre, feuille, ciseau" où pour cause de guerre le ciseau est remplacé par le pistolet aux yeux des petits être qui improvisent des parties avec leurs voisins d'infortune.
On ne doute pas de la générosité et de la sincérité du réalisateur à aller sauver des Ukrainiens victimes de la guerre pour les ramener en Pologne. Et si le film dessine par moment avec une grande force la réalité très concrète du conflit (un champ de mine empêche de passer, la douleur des enfants...), on finit par être un peu gêné de l'effet catalogue, interchangeable, des passagers qui vient lisser les chaos de leur tragédie personnelle par un montage autoritaire et une bande son atroce - lorsque le terrible mariage du sound design et de la composition clouent le cercueil du documentaire de création de style international, dont "Pierre, feuille, pistolet" est un exemple canonique.
Maciek Hamela conduit (bénévolement) un van polonais à travers les routes d’Ukraine avec à son bord, des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. L’étroitesse du véhicule se transforme en un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences… Hommes, femmes, enfants, vieillards, ainsi qu’une femme enceinte, ont tout laissés derrière eux pour fuir la guerre et trouver un havre de paix le temps du conflit.
Pierre Feuille Pistolet (2023) est un road-movie en huis clos dont 99% du film se déroule à l’intérieur du van. Réalisé par Maciek Hamela lui-même, il filme son quotidien rythmé par les évacuations jusqu’à la frontière polonaise. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, plus de 15 millions d’habitants ont dû quitter leurs foyers pour trouver refuge dans des régions (ou pays) plus sûrs.
C’est le second film sur le conflit en Ukraine qui sort au cinéma cette année, 9 mois après le trip égocentrique de BHL : Slava Ukraini (2023). Dans un tout autre registre et bien évidemment, absolument pas tape-à-l’oeil, Pierre Feuille Pistolet (2023) nous entraîne dans l’horreur qu’est la guerre, ses déchirantes séparations, l’exode, les checkpoints, les mines qui jonchent les routes, les hommes qui partent sur le front et les mères de famille qui risquent leur vie pour mettre leurs enfants à l’abri.
Pierre Feuille Pistolet (2023) nous fait vivre l’enfer de la guerre de l’intérieur, par le biais de multiples rencontres. On découvre les affres de la guerre sous une autre forme, bien loin des habituelles images des JT que l’on voit depuis maintenant près de 2ans.