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weihnachtsmann
1 188 abonnés
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4,0
Publiée le 29 octobre 2024
Superbe film noir où le coupable et l’innocent jouent au chat et à la souris autour du fameux médaillon mis dans la main d’un enfant qui pourrait tout révéler sans savoir. De très bons acteurs autour d’une histoire captivante et mouvementée.
Le réalisateur mexicain Juan Bustillo Oro est surtout connu et reconnu pour un film de 1934, Deux Moines, dont l’étrangeté avait marqué les surréalistes de l’époque. La suite de sa carrière l’a plutôt vu embrasser des genres populaires : comédies, mélodrames… Ou films noirs, comme ce Médaillon du crime. Le scénario, écrit par Bustillo Oro lui-même, est plutôt habilement conçu et développé, avec une certaine malice dans les rebondissements et un suspense maintenu jusqu’au bout. La mise en scène et l’interprétation, hélas, sont lourdement théâtralisées, avec un point d’orgue final, risible à cause de cette théâtralisation mais aussi à cause de la conclusion formulée par l’épouse du personnage principal. Une épouse uniquement soucieuse de la préservation de son foyer, sans égo. Un archétype féminin qui renvoie l'image d'une société terriblement machiste.
Présenté dans le cadre de la sortie de cinq inédits de l'âge d'or du cinéma mexicain ( 1940-1950), " le médaillon du crime" est porté par un scénario vraiment virevoltant
Si la mise en scène, les décors et la photo ne présentent pas un très grand intérêt, le scénario est une véritable merveille.
Cette histoire de père de famille bien rangé tombant, un soir de fin d'année, dans une succession de hasards malencontreux ( dus tout de même à sa volonté de sortir du droit chemin familial) qui le conduisent à deux doigts du pire, est digne de certains des meilleurs polars qui se tournaient à la même époque à Hollywood.
Certes, même si la fin est sans doute amenée de façon trop rapide proche du " Deus ex machina " , il n'en reste pas moins que " le médaillon d'or" n'est pas anecdotique et trouve quelques ressemblances avec " la femme au portrait" de Fritz Lang.