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amandine grasso
1 critique
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5,0
Publiée le 29 février 2024
Excellent premier film d'un réalisateur Jordanien qui traite de la liberté de la femme dans son pays mais qui a du sens pour toutes les femmes dans le monde. Sublime actrice principale .. Super casting tout court !! Très belle photographie et montage !! Je vous le conseille !
Ce film jordanien qui retrace les difficultés familiales d’une jeune épouse à la suite du décès brutal de son mari est très prenant. On suit ainsi tout au long du film les galères qu’elle endure face aux institutions mais aussi à sa propre famille. Elle affronte avec beaucoup de courage et d’abnégation toutes ces épreuves de la vie. Le réalisateur nous restitue avec talent tout cela à l’écran et nous permet de découvrir les particularités de ce pays. C’est bien scénarisé et on suit avec beaucoup d’intérêt ce film.
« Lorsqu'une femme perd son mari, elle perd son amant, son partenaire et tout ce qu'elle a dans la vie. » La femme qui prononce cette phrase lors de la veillée ne croit pas si bien dire... Représentant de la Jordanie pour la 96e cérémonie des Oscars, "Inshallah walad" s'inspire d'une loi jordanienne selon laquelle une femme qui perd son mari et qui n'a pas de fils doit céder une partie de son héritage à sa belle-famille. Nawal, qui se trouve dans cette situation, se retrouve démunie face aux lois patriarcales de son pays... Le premier film d'Amjad Al Rasheed est une critique d'un système, mais surtout de ceux qui l'utilisent pour encore plus opprimer les femmes. Un film rageant, mais aussi un beau portrait d'une femme forte avec le réalisateur qui montre toutes les facettes de Nawal qui est à la fois vulnérable et résiliente face à cette injustice. En somme, un bon film porté par une superbe Mouna Hawa.
Premier film jordanien à être sélectionné au Festival de Cannes, Inchallah un fils s'inscrit dans la lignée des films moyen-orientaux qui tracent un portrait de femme en lutte pour son honneur, sa survie et son indépendance. Qu'y a t-il de pire à Amman que d'être mère (d'une fille, hélas) devenue veuve prématurément, comme Nawal, dans une société régie par les hommes et Dieu, ce dernier invoqué lorsque cela arrange la gent masculine ? Aussi prenant qu'un long-métrage des Dardenne ou de Loach, Inchallah un fils impressionne par son intelligence et fluidité narratives, en privilégiant le réalisme, tout en soulignant l'absurdité progressive des situations qui enferment son héroïne dans un combat sans merci contre des ennemis qui font souvent partie de sa propre famille. Nulle lourdeur n'apparait dans les thématiques abordées, avec une maîtrise exceptionnelle, de l'avortement au harcèlement de rue, en passant par les questions de la réputation et de la perte d'identité sociale, pour une femme qui a perdu son époux. Le côté édifiant de l'ensemble n'est jamais accentué par la mise en scène de Amjad Al Rasheed (38 ans), auteur jusqu'alors d'un seul court-métrage. Dans le rôle principal, l'actrice palestinienne Mouna Hawa est tout bonnement incroyable pour faire passer toutes les nuances d'une personnalité complexe, pratiquement seule contre tous, que l'on aimerait tellement aider et avoir pour amie.