Pour une femme, quel que soit l’endroit où elle vit, il n’est jamais facile de se retrouver veuve à 30 ans à peine, mais, quand la mort brutale de son mari tombe sur Nawal, ce sont vraiment les portes d’un calvaire social qui s’ouvrent devant elle. Nawal est jordanienne, elle vit à Amman, elle est musulmane, elle travaille comme aide-ménagère dans une famille chrétienne dont on devine qu’elle est très aisée, s’occupant avec beaucoup de dévouement de Colette, l’aïeule de la famille, elle est la maman de Noura, une adorable fillette de 7 ans, mais la mort de son mari a été si brutale que rien n’a été préparé pour assurer une succession sereine. C’est ainsi que, bien qu’ayant très largement contribué à l’achat de l’appartement grâce à sa dot et à la vente de bijoux, Nawal ne dispose d’aucun papier qui puisse le prouver aux yeux de la justice, son mari n’ayant jamais fait enregistrer le document dans lequel il reconnaissait ce fait. Que voulez vous, pour lui, c’était la honte de reconnaître qu’il devait son logement à son épouse ! En l’absence de ce papier, il y a la loi jordanienne qui veut que lorsqu’un couple n’a pas eu d’enfant de sexe masculin, l’héritage revienne à la fratrie du défunt. Rifqi, le beau-frère de Nawal, a donc la loi pour lui lorsqu’il demande que l’appartement lui revienne, à lui et à sa fratrie. Et puis, comme Nawal est obligée de travailler et n’a donc pas le temps de s’occuper correctement de sa fille, il se verrait bien avoir la garde de Noura ! Pour Nawal qui ne peut guère compter sur un frère particulièrement pusillanime pour la soutenir face à Rifqi, la seule chance de conserver son appartement et sa fille, du moins durant un certain temps, serait de prouver qu’elle est enceinte, ce qui bloquerait pendant quelques mois la procédure judiciaire lancée par Rifqi, en attendant de connaître le sexe du nouveau né ! Suite disponible sur https://www.critique-film.fr/test-dvd-inchallah-un-fils/