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    Chroniques de Téhéran
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    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2024
    Pour espérer pouvoir continuer à en profiter, il ne faut pas le crier trop fort, mais il semble bien qu’il y ait un trou dans la raquette du système de censure que les ayatollahs font subir au cinéma iranien : alors que, pour tourner un long métrage, il est nécessaire que son scénario ait été accepté par un comité de censure très strict, la règle se montre beaucoup plus souple pour les court-métrages. D’où l’idée consistant à proposer la réalisation de plusieurs court-métrages que l’on agrège ensuite pour en faire un long-métrage entrant dans la catégorie des « films à sketches ». Cette idée, Mohammad Rasoulof ne s’était pas caché de l’avoir mise en pratique il y a 3 ans pour "Le diable n’existe pas", film racontant 4 histoires ayant en commun la façon dont on assume la responsabilité de ses actes dans un contexte totalitaire.Cette fois ci, avec "Chroniques de Téhéran", ce sont 9 histoires qui sont réunies, 9 histoires très courtes qui forment une sorte de catalogue des situations kafkaïennes vécues de façon quotidienne par les iraniennes et les iraniens. Lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-chroniques-de-teheran/
    Nicolas E
    Nicolas E

    21 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2024
    Difficile de sortir de cette projection complètement indemne.
    Même si le format peut être déroutant, sous la forme de neuf portraits de personnage lambda pris au piège d'une administration complètement absurde, il en ressort une description du régime et de la vie quotidienne des iraniens complètement ubuesques.
    Au rythme des différent portrait on découvre une population devant, en permanence, prouver leur conformité avec cette théocratie.
    Chose étrange : on ne voit jamais le visage des inquisiteurs ! Comme si les réalisateurs voulaient nous dire que ce n'était qu'une seule personne ; l'Etat.
    evariste75
    evariste75

    151 abonnés 168 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2024
    J'adore les films Iraniens, j'ai dû en voir une bonne demi-douzaine au cours des 2 dernières années passées...

    J'ai eu un peu peur, voyant que la projection était sous l'égide d'Amnesty International, que ce film soit militant, ce qui, selon Malraux, en aurait tué la substance purement artistique.

    Ce ne fut pas le cas ! Film à la fois très sobre et très drôle ! Et transposable à n'importe quelle société ! Il y a des fonctionnaires tâtillons sous toutes les laritudes !

    Les films iraniens sont construits sur un mode très occidental, images, physique des acteurs, musique, dialogues...

    Excellent film !
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    372 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2024
    Ce film assez atypique qui présente une succession de scènes de la vie quotidienne en Iran, tournées en plan séquence est très agréable à visionner. A travers ces saynètes bien filmées, on découvre l’absurdité, le coté dérisoire et parfois comique de ces situations. Le film est, au final, une critique en règle du régime iranien.

    Bernard CORIC
    Neila Driss
    Neila Driss

    82 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2023
    Cannes 2023 - Présenté dans la section Un certain regard, "Terrestrial Verses", réalisé par Ali Asgari et Alireza Khatami, touche par sa simplicité, sa justesse et l'écho qu'il suscite en nous, ayant parfois vécu certaines des situations présentées.

    Avant la projection, les réalisateurs ont brièvement présenté le film : "Ce qui s'est passé en Iran il y a 9 mois a fait que l'histoire de l'Iran peut se diviser en avant et après. Cela ne signifie pas qu'avant il n'y avait pas de résistance, il y a eu des décennies de résistance, mais ce qui rend septembre 2022 spécial, c'est qu'il y a eu un moment qui a cristallisé cette résistance, un moment d'espoir (…). Dans la poésie iranienne, il existe une technique appelée "mounadhara", qui signifie débat, où les personnages engagent un débat. Cette forme de dialogue nous a fascinés. Nous avons besoin de dialogue, plus que jamais, un dialogue qui rapproche et unit. Comment amener cette forme au cinéma ? Nous avons réalisé ce film avec d'autres amis et nous nous sommes dit que peut-être vous nous entendrez. Nous vous invitons à le voir, à écouter les histoires, nous espérons que vous pourrez réfléchir avec elles, et que vous sourirez, voire rirez, car rien ne légitimise l'absurdité de l'oppression."

    À travers neuf courts sketchs, les réalisateurs présentent la vie quotidienne des Iraniens en mettant en scène des femmes, des hommes et des enfants dans des moments en apparence banals, où l'absurde vient tout perturber. Chacun de ces personnages est le héros d'un sketch, introduit par une carte titre comportant son prénom, tourné en plan-séquence fixe, lors d'une conversation avec un interlocuteur anonyme, qu’on ne voit jamais, mais qui parle d'une voix autoritaire et sévère. Dans plusieurs cas, cette « voix » représente le gouvernement bureaucratique et inquisiteur : par exemple, un fonctionnaire qui délivre les permis de conduire interroge grossièrement le citoyen sur ses tatouages, les jugeant anormaux et presque immoraux, un policier reproche à une jeune femme de conduire sa voiture sans voile pour cacher ses cheveux, un fonctionnaire de l'état civil qui enregistre les naissances reproche au citoyen le prénom choisi, trop occidental, etc.

    Tous ces sketches ont un point commun : ils montrent les pires absurdités provoquées par la privation de liberté en Iran : ne pas avoir le droit de choisir le prénom de son propre enfant, ne pas avoir le droit de sortir sans voile, ne pas avoir le droit de disposer librement de son propre corps, ne pas avoir le droit de ne pas pratiquer sa religion, ne pas avoir le droit d'écrire ce que l'on veut, ne pas avoir le droit de choisir le thème de son propre film, etc.

    On remarque aussi une progression dans l’âge des personnages : un nouveau-né, une enfant, une lycéenne, une jeune adulte, et ainsi de suite jusqu'à un vieillard. Cette progression symbolise avec habileté qu'un Iranien est privé de ses libertés tout au long de sa vie, de sa naissance à sa vieillesse, et qu'il ne pourra jamais vivre librement. Il s'agit d'une thématique extrêmement sombre et triste, et les deux cinéastes l'illustrent avec une forme rarement vue au cinéma. Durant chaque plan-séquence, la discussion n'est montrée que du point de vue du personnage, et l'interlocuteur n'est jamais visible. Les réalisateurs montrent ainsi la froideur et l'absence d'empathie de la société iranienne, dont le pire est ici dépeint. Et les propos de l'interlocuteur sont à chaque fois d'une violence rageante. Il n'est pas difficile d'imaginer le peuple iranien se révolter lorsque de telles scènes d'humiliation font partie de son quotidien. D'ailleurs, toutes ces petites histoires sont inspirées de témoignages réels, comme l'ont précisé Ali Asgari et Alireza Khatami avant la projection à Cannes. Et on peut facilement les croire, car de telles situations peuvent aussi se présenter dans nos pays arabo-musulmans.

    Tout l'article ici:https://www.webdo.tn/fr/actualite/culture/cannes-2023-terrestrial-verses-le-totalitarisme-du-pouvoir-iranien/206031
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2024
    "Portrait cocasse mais alarmant des institutions iraniennes, Terrestrial Verses nous invite dans une ronde cynique passionnante, à la force de sketches qui se succèdent avec panache."

    "Alireza Khatami et Ali Asgari constituent une galerie de situations saisissantes, où un homme du quotidien se confronte par exemple à l’absurdité des lois ou de la religion. Dans cette univers, une entrevue banale en plan fixe tourne encore au ridicule. Les différents protagonistes partagent ce ton tragicomique et presque surréaliste."

    "Terrestrial Verses dévoile ainsi un pan de vérités sur un pays qui esquive sans cesse ses principes et sa morale. L’impasse est plus qu’évidente pour ce monde qui s’effondre, tandis que le premier plan du film nous rappelle qu’il existe encore bien plus d’incidents à l’extérieur des espaces clos, dans lesquels on navigue à vue. Nous y découvrons la capitale iranienne, brumeuse dès l’aurore et assourdissante en toute circonstance. Klaxons, hurlements et sirènes de polices, tout cela définit le chaos qui règne en ces lieux. Cette mise en bouche est d’une grande fluidité et le cynisme n’est jamais négocié avec légèreté dans les moments forts. Un spectacle réjouissant pour sa sincérité et une porte d’entrée efficace pour les nouveaux venus dans l’univers des deux cinéastes."

    Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    140 abonnés 549 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2023
    Dans l'Iran contemporain, il n'est pas aisé de naviguer entre les nombreuses règles religieuses, politiques, et les abus qui en découlent. Une série de personnages vont se confronter à la lourdeur administrative du pays dans une suite de petites saynètes représentant la vie de tous les jours. En salle le.

    spoiler: Terrestrial Verses est une réalisation courte et impactante qui ne tourne pas autour de son sujet mais l'affronte de face. Les mises en situation présentées sont brutes et nous mettent nous spectateurs occidentaux face à des démarches faciles qui là-bas deviennent complexes voire dangereuses. J'aurais apprécié un lien final entre les différents personnages montrés dans le film.
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