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Miami_Chorize
9 abonnés
212 critiques
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4,5
Publiée le 16 mars 2024
C'est un film à voir... ou plutôt un ensemble de courts-métrages, autour du même thème, la difficulté, pour de simples habitants de Téhéran, de mener une petite vie tranquille au pays des mollahs.
Neuf histoires nous sont proposées, sous la forme de neuf personnages face caméra, leur interlocuteur étant à chaque fois invisible... mais pas inaudible.
Que reproche-t-on à ces Iraniens ? De choisir un "mauvais" prénom pour leur fils, d'aimer les vêtements et la musique occidentale, d'avoir un petit ami secret, de ne pas porter le foulard (ou de mal le porter), de se faire tatouer, de ne pas accepter la domination masculine, de détenir un chien, de ne pas connaître sur le bout des doigts les préceptes de l'islam.
Les acteurs sont tous très convaincants et, pour peu qu'on soit attentif, on comprend qu'il se passe beaucoup de choses hors-champ.
C'est pour moi un grand film contre un régime totalitaire.
9 courts-métrages, comme subterfuge pour échapper à la censure iranienne.
9 scènes dialoguées sur des situations de vie assez ordinaires (entretien d'embauche, enregistrement à l'état civil, visite au commissariat, shopping et essayage dans un magasin d vêtements, convocation chez la Directrice d'un lycée...).
9 plans fixes sur le citoyen qui subit l'ordre établi, face à l'autorité qui reste toujours hors champ. Une forme assez radicale mais en parfaite adéquation avec le propos : le plan fixe pour souligner la difficulté à faire bouger les choses et l'absence de contrechamp pour illustrer l'impossibilité du dialogue. Un dispositif qui de par son côté répétitif peut petit à petit faire perdre de la force au film.
9 situations venant illustrer la difficulté à vivre au quotidien sous la censure Iranienne.
9 personnages confrontés à la pression administrative, religieuse, policière ou patriarcale en Iran.
9 occasions de se sentir révolté face à l'oppression vécue par ces citoyens et face aux atteintes à leurs libertés.
9 saynètes à l'intérêt at aux qualités variables. On retiendra surtout cet entretien d'embauche qui fait froid dans le dos et plus généralement les forces et l'énergie déployées par l'ensemble des personnages pour lutter contre cette mécanique froide. Des citoyens éclairés, qui frappent par leur lucidité, et leur humour parfois, lorsqu'ils qui mettent en lumière l'absence de sens des lois qui les régissent.
9 occasions qui nous rappellent à quel point le cinéma est nécessaire pour témoigner et alerter.
Des portraits de citoyens en but à l’administration iranienne inquisitoriale, tatillonne, ou de cette jeune et jolie femme à la recherche d’un emploi et qui ne cède pas à ce patron aux intentions plus que contestables. Ces hommes et ces femmes ont une dignité et un courage admirables. Ils nous touchent aussi par leur humour. J’ai aimé ce film où transparaît l’horreur de cette société répressive et injuste tout en laissant invisibles mais pas inaudibles ces petits tyrans omniprésents du quotidien.
Le film démarre par un long plan fixe sur la ville de Téhéran qui se réveille pour une nouvelle journée comme les autres. Une ville au sein de laquelle la liberté est réduite à peau de chagrin, où tout est soumis à contrôle, à la censure, au jugement des hommes, des autorités, de l’administration.
C’est cette ville, et le contrôle qu'exerce le régime des Mollahs sur ses habitants, que nous racontent les réalisateurs Ali Asgari et Alireza Khatami à travers neuf plans-séquence de moins de 10 minutes. Neuf fragments de vie, mettant en scène des citoyens lambda face à un représentant de l’administration ou une personne qui leur est "moralement" supérieurz dans la hiérarchie iranienne. Tout est filmé en plan fixe, selon le point de vue du représentant pointilleux, Questionnaire pour ne pas dire inquisiteur.
Des instantanés de la vie quotidienne, pour montrer de manière très réaliste, les tracas auxquels sont confrontés, hommes et femmes de tout genre et de tout âge, enfants, comme adulte, devant se justifier de tout face à des représentant pointilleux, pour ne pas dire inquisiteur, toujours prêts à s’infiltre dans l'espace privé des gens.
Une société iranienne coincée dans un mode de fonctionnement Kafkaïen avec un état paranoïaque, à l’image cette avant dernières séquence mettant en scène un réalisateur, venu soumettre son scénario à la censure, et qui se voit contraint d’arracher la moitié des pages de son script pour qu’il soit accepté... une séquence qui m'a rappelé par certains aspects le « Journal d’un scénario » de Fabrice Caro.
un film à la forme radicale qui dresse le portrait d’un pays radical, et qui vient s’ajouter à la liste déjà conséquentes des œuvres dénonçant le pouvoir totalitaire qui s'exerce en Iran depuis trop longtemps.
"Chroniques de Téhéran" bien noté par la critique, en compétition l'an dernier au festival de Cannes (Sélection un Certain Regard) est un drame social iranien assez pertinent. En effet les réalisateurs Ali Asgari et Alireza Khatami livre aux spectateurs à travers les portraits de 9 personnes une peinture de la société iranienne réaliste qui est décrite comme autoritaire, profondément radicalisé, patricialiste, sexiste, tyrannique et "malade" dans un film certes classique mais intéressant à visionné.
Moyen c est juste ce que j en pense. Des scènes de vie à Téhéran certes mais non liées entre elles donc une succession de scènes sur une durée d 1h15 chrono.scènes malheureuses qui se ressemblent puisque relatives à l omniprésence d’une religion. On n y voit que des personnes en butte à l administration, un recruteur, un commerce ou ne sont evoquees que des choses qu on savait déjà depuis des années: l intégrisme religieux en Iran est toujours présent et les habitants continuent à s’y heurter.
Jolies chroniques sur les déclinaisons et modalités de l’absurdité dans l’Iran contemporaine. Il n’est pas impossible que le message soit plus universel que cela.
Un témoignage concis, en une dizaine de portraits mis en scène avec un humour sec et une précision impitoyable, sur la monstruosité du système Iran. Les bureaucrates des Ayatollas exercent un pouvoir absolu sur les citoyens, que ce soient des hommes ou des femmes, et poussent leur vice à l'extrême, on dirait que c'est la seule forme de libido qui est autorisée dans ce pays, à l'avantage de qui est en haut de la hiérarchie.
Au travers de plusieurs courtes scènes, filmées en reprenant le même procédé ( un personnage filmé en plan fixe, assis qui échange avec un interlocuteur qui n'apparaît pas à l'écran) les deux cinéastes proposent le portrait d'une société totalitaire
Les opus de Panahi, de Rassoulof, de Roustaee et le cinéma iranien qui est déjà parvenu jusqu'à nous ( Makmalbaf, Merjhiu, Kiarostami..) nous avaient déjà renseigné sur le sujet et on n'apprendra donc pas grand chose de nouveau ici.
Toutefois " chroniques de Téhéran" mérite largement le coup d'oeil, même si on n'a pas ici affaire à un titre particulièrement créatif ( au delà du procédé malin) au plan de la mise en scène.
Compte tenu du caractère sévère des ennuis judiciaires qu'ont rencontré certains cinéastes perse ces derniers temps ( incarcération , interdiction de tourner) le procédé est peut être aussi un adroit subterfuge pour éviter des désagréments avec les autorités.
« Chroniques de Téhéran » présente neuf scénettes de personnages face caméra qui subissent de plein fouet l'aberration et la censure du régime Iranien. spoiler: Nous rencontrerons un père qui ne peut pas appeler son nouveau né David, une jeune fille qui perd sa personnalité vestimentaire à la rentrée scolaire, une femme qui subit une agression lors d’un entretien d’embauche pendant qu’un autre se fait humilier pour un travail. Il sera aussi question d’accusations houleuses à l’école ou dans un commissariat. Aussi, l’incompréhension réside auprès d’une vieille dame suite à la disparition de son chien, et auprès d’un réalisateur venu demander une autorisation de tournage. Enfin, un jeune homme devra se mettre à nu pour obtenir un permis de conduire . Ces neuf visages vont nous remuer tout en nous mettant en colère face à tant de règles et de pouvoirs inconcevables en France. Un film aussi percutant que radical.
Voilà sans doute un des meilleurs films de ce début d'année, avec INCHALLAH MON FILS. Le cinéma Iranien nous donne encore une grande leçon de mise en abîme de ce qu'il se passe dans le pays, à ces 9 courtes histoires. À voir absolument !
La dictature iranienne au quotidien à travers plusieurs saynètes passionnantes filmées en plan fixe. Ce petit bijou confirme que le cinéma iranien est l'un des meilleurs du monde.
Comment faire avouer à une lycéenne qu’elle vient à moto avec son copain, alors qu’elle assure que non . Pourquoi en retirant son permis de conduire lui demande-t-on de montrer son corps et ses tatouages ? Inquisition, torture morale, humiliation, harcèlement sexuel (pour obtenir un emploi), censure culturelle, … Ali Asgari et Alireza Khatami nous rapportent ainsi en neuf tableaux sidérants, l’absurdité totale d’un système concentrationnaire de bêtises, de méchanceté, de cruauté. Où la subtilité des arguments de part et d’autre s’étiole dans des considérations vaines et imbéciles. Plus absurde qu’un Kafka iranien ? 9 Kafka iraniens ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com