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    Chroniques de Téhéran
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    ferdinand75
    ferdinand75

    546 abonnés 3 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2024
    Un beau témoignage sur la vie au quotidien à Téhéran, sorte de film à sketchs mais rempli d’onirisme et d’allégorie. A commencer par le plan fixe d’ouverture, de l’aurore sur Téhéran, nous passons de la nuit sombre illuminée par les éclairages nocturnes comme des lucioles, au lever du jour, puis au plein soleil, probablement en accéléré. C’est très symbolique. S’enchaine alors 9 scénettes démontrant l’absurdité du système théocratique des mollahs. L’astuce c’est d’attaquer le régime non pas en frontal, mais sur des situations ubuesques, transgressives, ridicules, qui montre l’administration s’arquebouter sur des principes archaïques. Cela commence par un citoyen lambda qui vient enregistrer le prénom de son garçon et fait face à l’impossibilité d’enregistrer le prénom qu’il veut, David, jugé non islamique, puis une jeune lycéenne piégée pour avoir embrassé son copain, mais qui renverra l’ascenseur à la proviseure du lycée (piégée à son tour) , ou aussi une ville dame qui a perdu son chien chihuahua, regardé et traité avec mépris par le policiers . Beaucoup d’humour, peu courant dans le cinéma iranien , habituellement plus philosophique , plus lent, plus contemplatif. Ici le rythme est soutenu. Très beau plan séquence final, traveling avant qui commence sur un très vieil homme à la peau parcheminée, tel une momie, puis passe au-dessus de lui pour dévoiler, par une large baie vitrée, la ville en pleine effondrement , sorte de cataclysme destructeur. Une belle allégorie sur ce régime des mollahs.
    Jipéhel
    Jipéhel

    30 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2024
    Quel est mon temps ?

    Deuxième film pour le couple Ali Asgari et Alireza Khatami après l’excellent Juste une nuit de 2022. Quand on sait les difficultés et les dangers que représentent un tournage en Iran, on ne peut que tirer son chapeau devant ces trop courtes 77 minutes. Un homme déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une jeune femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un jeune homme vient retirer son permis de conduire. Un homme au chômage répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien. Neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran. 9 sketchs encadrés par deux plans sur la Téhéran d’aujourd’hui, qui en disent plus que tous les discours. Ça tutoie le génie !
    Jamais sans doute, la dictature iranienne n’avait été décrite avec autant de lucidité, de réalisme et drôlerie. Car, c’est ahurissant, mais les saynètes qui nous sont offertes – merveilleux cadeaux -, pourraient se révéler tragiques, mais, leur aspect kafkaïen ou ubuesque, parviennent à nous faire rire. Quand la bêtise est au pouvoir… Hélas, ce n’est pas du « cinéma », c’est la réalité quotidienne d’un peuple accablé sous le joug tragique d’un pouvoir religieux, brutal et autocratique qui humilie son peuple par une sorte de torture psychologique permanente. On ne sait rien sur les conditions de tournage de ce pur chef d’œuvre. Elles sont minimalistes et, ce faisant – aucun extérieur, une seule caméra en plans fixes, 9 acteurs pour 9 situations et des voix off comme interlocutrices, -, on imagine assez aisément, que ce pamphlet a été réalisé en secret. Ne ratez pas ce brûlot d’une imagination et d’une habileté inouïes.
    Les noms des Bahman Ark, Arghavan Shabani, Servin Zabetiyan, Sadaf Asgari, et des autres n’ont ici que peu d’importance, quand l’humour devient une arme de dénonciation massive. Ce cauchemar tragicomique est aussi percutant qu’indispensable… entre autres pour tous ceux qui, chez nous, se plaignent des lourdeurs de l’administration. Voilà un terrible instantané d’une dictature qu’il faut absolument aller voir. Moins d’une semaine de tournage pour cette pépite à ne pas rater.
    Morleychantal
    Morleychantal

    1 abonné 27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2024
    Film court et qui paradoxalement envoie un message d'espoir : la domination sur les esprits et les corps ne va pas de soi ça résiste... à voir
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2024
    « Chroniques de Téhéran » (2024) co-réalisé par Ali Asgari et Alireza Khatami montre – si besoin en était- que l’Iran est un pays islamo-macho-policier et islamo-irano-culturel. Après une longue introduction sur Téhéran qui s’éveille, l’astuce est de montrer toute la perversion du système au travers de 9 petites saynètes avec des sujets d’âge croissant : un homme qui veut déclarer à l’état-civil la naissance de son fils David ; Selena une jeune fille en tenue européenne et casque audio aux oreilles mais dont la mère doit acheter une tenue pour la fête du collège marquant sa maturité religieuse ; Aram une lycéenne convoquée par sa cheffe d’établissement car elle a été vue arriver en moto conduite par un garçon ; Sadaf une jeune femme chauffeur de taxi convoquée pour une infraction routière … La grande astuce de ce film est de filmer toutes ces injustices en plan fixe, la caméra ayant toujours la place de l’autorité ! Les dialogues sont forts bien écrits avec une déformation des propos et des débordements d’autorité assez surprenants (cf. la demande par un DRH de mimer comment un vieux demandeur d’emploi fait ses ablutions) … A la fin la caméra nous ramènera au plan d’ouverture avec un grand décideur très âgé … mais je vous laisse découvrir cette fin inattendue !
    Un film de 77 minutes qui ne manque pas d’humour malgré toute la gravité de son st. Un film percutant et sublime à la fois. Une seule question : comment a-t-il passer au travers de la censure ?
    milou
    milou

    4 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2024
    film implacable et tragique, qui devrait etre diffusé dans toutes les ecoles publiques de France pour leurs apprendre ce que l'on appelle une dictature....
    Arthus27
    Arthus27

    91 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2024
    Les Chroniques de Téhéran sont une suite de 9 séquences basées sur le même modèle. Un personnage est filmé seul et en plan fixe tandis qu'il dialogue avec quelqu'un hors champ, généralement une figure d'autorité (agent d'état civile, policière, directrice de lycée...). On assiste alors à l'absurdité et à l'arbitraire d'un régime et d'une société écrasée par son totalitarisme. Tout passe par l'écriture chirurgicale des dialogues et le jeu impeccable des actrices et acteurs. On rit parfois, on grince des dents souvent. Seul bémol, la répétitivité du dispositif séquence après séquence peur lasser, et plombe légèrement le rythme du film.
    Alice025
    Alice025

    1 660 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2024
    Un film aux allures de documentaire très intéressant et à la fois horrifiant sur une panoplie de citoyens iraniens face à des scènes du quotidien. Que ce soit pour un entretien d'embauche, des documents administratifs ou lié au milieu scolaire, chaque situation va nous sembler complètement absurde face au système iranien que le film dénonce par la même occasion. Une critique sociale nécessaire.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    lionelb30
    lionelb30

    435 abonnés 2 590 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mars 2024
    La premiere scene donne le ton. Deux minutes sur une vue de teheran , cela va être long , et toutes ces petites histoires filmés en plan sequence rend le film inintéressant. Pourtant la dénonciation de travers de la société iranienne est présente mais cette forme de cinema ne la sert pas.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    23 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2024
    Certes les réalisateurs doivent se saisir de problèmes mineurs pour dénoncer cette obscène dictature, mais grâce à l'humour et la dérision ils y parviennent avec beaucoup d'efficacité. La scène finale est très réussie pour donner au film toute sa dimension.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    227 abonnés 973 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2024
    À Téhéran, ils affrontent des situations insensées. Ils se confrontent à des lois, des traditions. C’est affligeant de ridicule par moment, drôle ou désolant. Ces scènes sont vécues en Iran et les réalisateurs les dénoncent brillamment.
    Fred 49
    Fred 49

    35 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mars 2024
    Un film à voir avec des saynètes de la vie quotidiennes de Téhéranais qui tentent de raconter leur vie de tous les jours dans des moments de leur vies . Juste incroyable tellement on a envie de rentrer dans une colère folle et de comprendre j’imagine le désarrois et les frustrations engendrées par un tel régime … c’est abominable affreux cette répression, persécution, surveillance étc comment avoir envie de continuer à vivre cet enfer au quotidien sous couvert de religion etc c’est dingue mais à voir les acteurs qui interprètent les scènes sont merveilleux .
    Juan 75
    Juan 75

    58 abonnés 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2024
    Comment suggérer toute la violence d’une dictature au pouvoir par le prisme d’entretiens du quotidien entre des citoyens et des employeurs ou des personnels administratifs. Ces derniers ne sont jamais montrés et n’est donné à voir que le désarroi et l’extrême patiences des victimes de ce harcèlement généralisé et apparemment tranquille. J’en suis ressorti épuisé et laminé tant les échanges dans ces chroniques sous leur apparente courtoisie, soulèvent l’indignation et la colère. Comment un régime peut-il tant maltraiter ses citoyens derrière une soi-disant bienveillance ? La réalisation en plans fixes est implacable, on ne peut échapper à ce cadre étouffant. Le plan de début et celui de la fin sont magistraux. Les acteurs sont exceptionnels. L’humour noir qui est utilisé dans certaines chroniques donne également ce double sentiment : en apparence rien n’est grave mais au fond c’est une tragédie du quotidien. D’autres chroniques sont au premier degré et sont carrément glaçantes. Un pur chef-d’œuvre de ce cinéma iranien décidément passionnant et qui ne rend pas les armes.
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 808 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2024
    Un choc.
    Ce film n'est pas un spectacle, c'est la mise en scène brutale et froide de la société iranienne. Pas une mais neuf histoires. Neuf histoires très simples, celles de femmes, d'hommes et même d'enfants dont on voit, à l'occasion d'une courte scène, comment la vie privée est surveillée et contrôlée par le régime théocratique des mollahs. Ce sont neuf plans-séquences, caméra fixe, un(e) acteur/actrice face caméra répondant à une voix. On ne peut faire plus austère en terme de mise-en-scène mais le procédé est diablement efficace. La voix d'en face, cet homme ou cette femme qu'on ne voit pas, est pareil(le) a un mur, avec lequel le protagoniste cherche en vain à négocier sa liberté. Telle est la réalité de l'oppression religieuse et politique : ici, pas d'histoire de prison ou de pendaison mais le récit de la violence quotidienne : interdiction de choisir le prénom de son enfant, d'écrire un scénario ou de se tatouer le bras. Ce sujet dépasse le cadre de l'Iran chiite. Cela montre le danger d'abandonner le pouvoir à des illuminés (qu'ils soient religieux ou politiques) à l'instar de la première scène qui rappelle étrangement la suggestion d'un ancien candidat à l'élection présidentielle française qui voulait établir une liste de prénoms autorisés.
    Un film fort.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    95 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2024
    Le maximum avec le minimum !

    L’auscultation des absurdités du régime iranien en quelques subtiles interviews.

    Et la question se pose de comprendre comment le régime a autorisé un film directement contestataire ? Car tout y passe : le harcèlement, les accoutrements féminins, les procédures et même… la censure !

    Même si dans les rues de Téhéran aujourd’hui une jeune fille sur deux arbore une chevelure débridée, et même si ce film a déjoué la censure, il serait interessant de savoir s’il a été projeté en Iran.
    Maxime
    Maxime

    9 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2024
    Alors c’est sûr, le titre est très explicite de ce qui se passe dans le film, ce sont des histoires complètement indépendantes qui sont misent et diffusés l’une à l’autre à la file sans aucun lien avec une petite transition, cela est super intéressant pour comprendre certaines facette de ce pays fascinant qu’est l’Iran. Mais cependant cela m’a gêné, le fait que cela soit disposé comme 9 petits courts métrages sans aucun lien, en fait l’on en retire rien et au cours de la séance rien n’évolue et on ne revient sur rien. Puis l’on sent un certain manque de budget avec des plans fixes et un acteur sur chaque scène seulement, l’on sent aussi une inspiration à la Wes anderson avec des plan fixes, la construction des scénarios et l’écran en 4:3. Bref ce film n’en est pas un, vous allez plutôt voir 9 courts métrages plus ou moins intéressants, mais qui montre les différents aspects de l’Iran sans en donner une conclusion très formelle et plutôt très abstraite.En conclusion, j’ai quand même bien aimé car il y avait un côté théâtral qui donne un charme à ce « film » par sa réalisation et sa mise en scène (4:3 plan fixe et un seul acteur à l’image), mais ce qui me fait baisser la note est le non développement du message et de l’intrigue, on recommence à zéro à chaque fois et il n’y a aucun lien entre tous, ce qui nuit a une « évolution » durant ce long métrage, ce qui contrarie la définition même d’un film long. C’est à voir si vous avez un très petit moment de libre ( la durée de film est de 1:17) sinon à éviter pour une séance entre amis ou famille, plutôt à voir seul. 13/20.
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