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samir
2 abonnés
1 critique
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4,0
Publiée le 6 janvier 2024
simplement... une histoire simple dans ce lointain pays, une belle photo un scénario simple mais pas simpliste du beau cinéma, un beau voyage à la mise en scène léchée.a voir absolument
Premier film mongol présenté en sélection officielle à Cannes, Si seulement je pouvais hiberner ne permet pas de se repaître de somptueux paysages de steppes. Le premier long-métrage de la cinéaste et scénariste Zoljargal Purevdash se situe en effet dans la périphérie de Oulan-Bator, dans la yourte chauffée au charbon d'une famille dépourvue de père. C'est le fils le plus âgé auquel s'intéresse en priorité la réalisatrice, entre le dénuement du quotidien, les problèmes de la mère mais aussi son brillant cursus scolaire, menacé par ses difficiles conditions de vie. Le film est âpre mais pas pessimiste et pourrait tout à fait être qualifié de néo-réaliste. Le scénario a quelque chose de prévisible, cependant, dans le sens où il ne se détache pas vraiment d'un nombre important d’œuvres, quelles que soient leurs origines géographiques, qui mettent l'accent sur une jeunesse difficile, s'opposant à un véritable talent pour ne pas s'exposer à un avenir sans véritable espoir. Moyennant quoi, malgré un cahier des charges sans trop de surprises, on se laisse facilement entraîner par la tonalité générale du film, largement bienveillante, et la personnalité de son jeune héros, adulte avant l'heure et au grand cœur.
Vu en Octobre 2023 au Grand Bivouac d'Albertville. Oulan-Bator est une des villes les plus polluées du monde à cause des nomades qui viennent se sédentariser près de ville avec leurs yourtes et ... leurs poele à charbon ! La metteuse en scène (scénariste et co-productrice) Zoljargal Purevdash a grandi dans cette banlieue défavorisée et pour son premier long-métrage, elle a tenu a montrer aux protestataires que, selon son propre aphorisme, "ce n'est pas les poussières de charbon que l'on respire à Oulan-Bator, mais les poussières de la misère". Elle a donc écrit une histoire très inspirée de sa propre enfance pour montrer ce qu'est ce quartier. L'histoire d'une famille en totale insécurité avec un père absent, une mère démissionnaire et alcoolique. Le sort de la famille repose donc sur les épaule du fils ainé, lycéen doué, qui doit "faire bouillir la marmite". Joué par des acteurs recrutés pendant le covid dans le quartier, c'est poignant, déchirant et terriblement émouvant. Le néo acteur du rôle principal est magnifique ...
Ulsii est un jeune homme vivant au sein d'une famille très pauvre dans une yourte en banlieue d'Oulan Bator. Il est tiraillé entre son désir de réussir sa vie et d'intégrer une grande école en gagnant le concours national de physique, et nourrir ses frères et sœurs pour suppléer à sa mère absente. Chronique d’un jeune homme plein de potentiel qui est né dans un milieu difficule. En salle le 10 janvier.
[spoilerSi seulement je pouvais hiberner est une très jolie œuvre marquant l'entrée de la Mongolie au festival de Cannes. Les plans sont très esthétiques et dépeignent un Oulan Bator périphérique précaire et potentiellement hostile. Les personnages présentés sont complexes et rechignent à accepter un certain statut de mendicité : ils souhaitent se débrouiller par eux-mêmes. Les dernières minutes du film nous rappellent qu'Ulsii est un enfant et son être se craquelle, baissant enfin la garde auprès de son voisin. Le film est une critique intéressante de la méritocratie : comment exploiter son potentiel dans ces conditions ?[/spoiler]