Un hiver à Yanji
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AlphaWolf
AlphaWolf

83 abonnés 848 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 30 janvier 2025
A trop vouloir forcer sur la distension et le côté vaporeux, Anthony Chen s'est embourbé dans une forme de platitude qui finit par lasser. Faute d'enjeux, l'intérêt pour ce trio évolue en lent decrescendo jusqu'au dénouement en eau de boudin.
FaRem
FaRem

9 116 abonnés 9 847 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 mars 2024
Il y a des rencontres qui marquent même si les relations ne durent pas... Dans "The Breaking Ice", qui se déroule à Yanji, une ville chinoise située à la frontière de la Corée du Nord, Nana, une guide touristique, croise la route de Haofeng, un financier de Shanghai en visite pour un mariage. Sentant en lui une certaine tristesse similaire à la sienne, elle l'invite à dîner avec Xiao, un ami qui travaille dans un restaurant. Ces trois jeunes gens ne viennent pas du même milieu et ont des aspirations différentes, mais ils vont se connecter sur le plan émotionnel. On ne sait pas grand-chose d'eux, ils se confient un minimum sur leurs doutes, leurs rêves, leurs blessures, mais l'intérêt est ailleurs. Anthony Chen présente une tranche de vie avec les qualités et les défauts du genre. Le développement est limité, mais le temps passé avec eux est très agréable. Comme dans une bulle avec de belles images, de la mélancolie, de la morosité, de la tristesse et de la chaleur humaine. Ce n'est pas un grand film, mais c'est un drame intime tendre et agréable.
Guillaume L.
Guillaume L.

22 abonnés 47 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 février 2024
Trois jeunes adultes se rencontrent et forment un triangle amical-amoureux qui les pousse à voyager ensemble.
Le film est teint d’une mélancolie qui est exacerbée par les paysages enneigés, comme un vide intérieur qui habiterait les 3 protagonistes. Leur rencontre va leur permettre d’aller au-delà de leurs blessures individuelles. Le rythme est assez lent, les cadres sont travaillés. On s’attache aux personnages mais quelques longueurs et un effet spécial un peu raté viennent alourdir un peu l’ensemble.
Winslowleaachy
Winslowleaachy

68 abonnés 107 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 29 décembre 2023
En y allant je me suis dit que peut être ce serait mon meilleur film de l'année. Et en fait NON.
C'est ennuyeux à mourir, il ne se passe pratiquement rien. Ça fait du bruit en mangeant, ça renifle, ça croque des glaçons, ça respire fort et ça ne parle pas beaucoup dans ce film. Ça pleurniche un peu aussi.
Des chinois plein de spleen mais qui n'ont rien de bien intéressant à proposer.
Face à ce type de films je me demande souvent ce que j'en penserais si ils n'étaient pas asiatiques. Si les paysages n'étaient pas exotiques...et bien si cela se passerait en france je pense que ça n'aurait même pas été produit tant cela brasse du vide.
Je suis parti vingt minutes avant la fin. Je n'en pouvais plus.
Et pourtant j'adore les films asiatiques et ses dernières années il y a en plus eu de très bonnes séries, mais là c'est d'un vide...
norman06
norman06

365 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 17 décembre 2023
Attachant portrait d'une jeunesse chinoise cherchant ses marques, et récit suggestif d'une amitié amoureuse à trois, le film confirme la subtilité et la délicatesse du cinéma d'Anthony Chen.
Yves G.
Yves G.

1 560 abonnés 3 581 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 17 décembre 2023
Yanji est une ville de Mandchourie à la frontière de la Corée du nord célèbre, l'hiver venu, pour ses sculptures sur glace. Trois personnes s'y croisent : Haofeng, un jeune trader dépressif venu de Shanghai y assister au mariage d'un ami, Nana, une guide touristique, et Xiao, un jeune sans éducation employé dans le restaurant de sa tante.

"Un hiver à Yanji" est vendu comme un "Jules et Jim" chinois. Il y a tromperie sur la marchandise. Un hiver à Yanji n'a pas la légèreté ni la sensualité de son prestigieux modèle truffaldien. S'il campe un triangle amoureux, ses différents côtés sont inégaux. Nana et Xiao sont amis de longue date au début du film ; peut-être une relation se serait-elle nouée entre eux avec le temps ; mais l'arrivée de Haofeng et la passion qui naît entre Nana et lui lève cette hypothèque. Autre côté négligé du triangle : il n'y a aucune alchimie, ni amicale, ni homo-érotique, entre Haofeng et Xiao. Point de triangle donc, mais en fait deux segments de droite avec Nana à leur intersection.

Moins que le trio formé par ces trois personnages, le véritable héros du film est la ville de Yanji. Le film commence d'ailleurs par un long plan quasi-documentaire, où l'on voit des travailleurs, lourdement harnachés pour éviter de tomber dans l'eau, débiter des blocs de glace sur la rivière. Yanji abrite une nombreuse communauté coréenne. Le chinois et le coréen y sont indifféremment utilisés. Un parc d'attraction sur la Corée y a même été ouvert, qui accueille les touristes chinois en mal d'exotisme.

"Un hiver à Yanji" aurait pu creuser cette veine documentaire et dresser le portrait de cette ville frontière, à cheval sur deux pays et sur deux cultures. Il opte pour une veine plus fictionnelle et se focalise sur les trois personnages principaux qu'il accompagne dans une longue errance dans les montagnes qui surplombent la ville et où se perche un lac céleste.
Christoblog
Christoblog

856 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 17 décembre 2023
Anthony Chen, réalisateur singapourien à qui on doit l'excellent Ilo Ilo, possède une palette pleine de délicatesse et de poésie, qui peut faire penser à un certain cinéma français (Rivette, Rozier, Truffaut).

On suit ici trois jeunes gens dépressifs qui se rencontrent par hasard et vivent ensemble quelques situations évanescentes et anecdotiques (par exemple une promenade dans la montagne enneigée à la recherche d'un lac perdu).

L'intérêt du film réside dans le miroitement de leur solitudes superposées, qui rend leur rencontre plus intéressante que leur existence individuelle, et qui brille dans un paysage lui-même incertain, morceau de Chine perdu aux confins de la Corée du Nord, dans une sorte de no-man's land fantasmatique et glacé.

L'écriture est fine au point de parfois paraître absconse, et la mise en scène élégante jusqu'à devenir invisible. Cette histoire de Jules et Jim sotte voce pourra donc décevoir.

Ce tableau délicat de la jeunesse chinoise contemporaine est à déguster si vous êtes friand de cinéma asiatique racé.
PASCAL C
PASCAL C

11 abonnés 197 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 décembre 2023
Un film tout simple qui nous dépayse dans une Chine ignorée frontalière encore sauvage.
Les acteurs sont impeccables comme le rythme.
Une belle réussite dans le laps de temps parfait.
Jipéhel
Jipéhel

33 abonnés 195 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 15 décembre 2023
Chinois…

Ce drame d’Anthony Chen a été présenté dans la sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023. Ce réalisateur chinois connaît bien la Croisette puisqu’il y a reçu la Caméra d’Or pour son 1er film Ilo Ilo en 2013. Un drame de 97 minutes d’une grande beauté mais qui s’appuie sur un scénario étrange dont on ne comprend que difficilement les tenants et les aboutissants. C’est l’hiver à Yanji, une ville au nord de la Chine, à la frontière de la Corée. Venu de Shanghai pour un mariage, Haofeng s’y sent un peu perdu. Par hasard, il rencontre Nana, une jeune guide touristique qui le fascine. Elle lui présente Xiao, un ami cuisinier. Les trois se lient rapidement après une première soirée festive. Cette rencontre intense se poursuit, et les confronte à leur histoire et à leurs secrets. Leurs désirs endormis dégèlent alors lentement, comme les paysages et forêts enneigées du Mont Changbai.
Il y a là, avant tout, un désir de comprendre l’esprit de la génération actuelle des jeunes Chinois. D’emblée, pour nous, pauvres européens, il y a beaucoup d’éléments coréens dans le récit, la moitié de la population de Yanji étant d’origine coréenne et parlant coréen. Si cet élément semble important pour les protagonistes, ce dont je ne doute pas, ça reste mystérieux pour le français que je suis. On comprend juste que le mélange des deux cultures correspond d’autant plus aux thèmes explorés par le film que ces jeunes personnages sont tous à la recherche d’un sens de l’identité et qu’ils se retrouvent tous dans ce pays semi-étranger. Sur ces thématiques éloignés de nous, s’installe un triangle amoureux plus classique entre trois grands neurasthéniques, ce qui ne rend pas l’évolution de l’histoire très facile. Sans compter certains plans dont je n’ai absolument pas compris l’utilité… dont le tout dernier. Mais à part ça, quelle beauté des images, des paysages et des visages qui nous plonge comme dans un recueil d’estampes asiatiques plus splendides les unes que les autres. Quand je vous dis que tout, ici, est chinois dans toutes les acceptions du terme.
Les trois acteurs qui occupent l’écran, Zhou Dongyu, Liu Haoran et Chiuxiao Qu, sont excellents et c’est à travers leurs regards qu’on découvre une Chine provinciale moderne inédite. Guérison, quête d’identité, sont les thèmes principaux de ce récit initiatique à trois voix. Une douce mélancolie, une grande sensibilité, dans une sorte de Jules et Jim asiatique. Mais à trop jouer sur la perplexité, on reste un peu sur le bord des magnifiques chemins enneigés du Jilin. Beau mais abscons.
Pascal
Pascal

174 abonnés 1 786 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 11 décembre 2023
Présenté comme un " Jules et Jim" asiatique ( ce n'est pas totalement inexact), " un hiver à Yanji" montré à la quinzaine des réalisateurs (Cannes 2023) s'inscrit aussi et beaucoup plus (selon moi) dans la tradition des opus de l'errance signés par Wim Wenders dans les années 70

Film de voyage, du mouvement (thérapeutique ?) dans le but de s'extraire d'un traumatisme, " un hiver..." n'est pas étranger à l'univers du road movie.

Ici le personnage du jeune citadin qui vient assister à un mariage dans la région enneigée frontalière avec la Corée du Nord, traîne avec lui une anxiété glaçante.

La jeune guide touristique qu'il rencontre (ancienne championne de patinage artistique à la carrière interrompue par une sévère blessure) est elle aussi au coeur de questionnements existentiels.

Quant au troisième personnage, cuisinier dans un restaurant familial, on imagine que le divorce de ses parents n'est pas passé sans lui laisser des traces.

Trois personnages meurtris qui se rencontrent, se réconfortent l'un l'autre avant de poursuivre pour chacun d'eux leur destin en tentant de rebondir intérieurement.

On peut relever la maîtrise et le charme du film dans sa présentation par petites touches des trois héros qui laissent espérer le meilleur.

Pourtant, si la réussite de nombreuses scènes séduit le spectateur qui se laisse prendre par la main dans ce voyage aux confins de l'Asie, d'autres ( et c'est dommage car elles amoindrissent et déséquilibrent le titre) manquent de maîtrise et même presque de pertinence ( les scènes de sexe, celle dans la librairie notamment).

Ode au voyage, à l'introspection, à la sexualité aussi pour faire face aux difficultés de la vie, à la solitude émotionnelle dans un monde ou même l'existence d'un voleur de supermarché paraît présenter plus de prix pour la société que celle des trois acteurs de cette aventure anonyme.

Comme semble le montrer la dernière scène, la vie est un risque. "Et alors ? " semble conclure le jeune cinéaste AC.
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 151 abonnés 3 978 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 11 décembre 2023
Un hiver à Yanji souffre d'un problème majeur : il n'est en aucun subtil, il en fait des caisses et Anthony Chen voulait absolument que son film soit "beau" rajoute de la poésie pour la poésie, sur la poésie, jusqu'à en devenir absolument écœurant.

Le film commence plutôt bien avec ce mec qui semble un peu paumé, dont on se doute qu'il a des problèmes psy et qui se fait un peu faire du rentre dedans par une guide locale. On sent qu'il y a de la jalousie, que le mec est un peu perdu, si ce n'est pas fondamentalement original un traitement réussi peut réussir à insuffler une âme à ce film. Mais plus ça va plus le film surligne tout, devient poseur, chaque séquence est lourde de sens et il n'y a aucun moment où juste les personnages s'amusent sans qu'il y ait un lourd sous texte derrière.

En fait le film manque de vie. Ce qui fait que plus le film avance déjà plus on s'emmerde parce que tout est explicite, rien n'est caché, mais surtout le réalisateur a déjà tout dit, on n'apprendra rien de plus sur les personnages et leur "évolution" est courue d'avance.
Alors oui les paysages sont beaux, la ville est belle, mais c'est comme le reste, ça manque d'aspérité pour dégager un quelconque intérêt. Il faut arrêter de vouloir rendre les choses trop belles, ça les vide de leur substance.

Finalement on se retrouve avec un film qu'on a déjà vu 50x, reste les jolis paysages... qu'on a aussi déjà vu 50 fois...
SOBÉ
SOBÉ

1 critique Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 décembre 2023
l'expérience cinématographique d' "un hiver à yanji" se résume parfaitement à son titre :
l'hiver tel qu'on aime se le représenter, blotti dans le contraste entre le doux froid du ciel bleu et la pureté de la neige blanche des montagnes. chaque scène est magnifiquement pensée, à la manière d'une carte postale qu'on aimerait envoyer à nos membres les plus proches.
avec un trio d'acteurs incroyablement talentueux, anthony chen nous porte vers les mélancolies de jeunesses plurielles, dans une chine multicuturelle à la frontière de la corée du nord.
l'expérience sensorielle est décuplée par les respirations, les pleurs, le toucher: on se rapproche au plus profond de l'existence humaine dans toute sa simplicité et sa mélancolie.
un beau moment de cinéma, merci!
Valentino Di Nardo
Valentino Di Nardo

1 abonné 2 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 7 décembre 2023
Film très poétique, à la limite du contemplatif mais ultra incisif qui permet de suivre 3 jeunes chinois, chacun livrés à leurs problèmes et doutes bien encrés dans la société d'aujourd'hui, mais qui se découvrent et s'offre quelques jours de répit par le simple fait de leur présence. C'est une sorte d'amitié d'été. Mais à Yanji. En hiver.
ben desiles
ben desiles

49 abonnés 80 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 6 décembre 2023
Les hivers à Yanji semblent bien ennuyeux.... Et l'intrigue anémique n'arrange rien. Les trois personnages principaux sont certes sympathiques, mais on se lasse vite de leurs virées à moto, de leurs repas au restaurant et de leurs sorties en boîte. Dialogues insipides. On ne sait rien ou pas grand chose des héros, dont on se contente de suivre les déambulations. Décevant.
Tumtumtree
Tumtumtree

180 abonnés 538 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 décembre 2023
Un hiver à Yanji est un excellent film chinois, qui revigorera les amateurs de cinéma de l'Empire du milieu souffrant de la disette cinéphilique post-covid. Certes ce n'est pas du même niveau que Hu Bo, Bi Gan, Gu Xiaogang, Jiao Zhangke et Diao Yinan, mais ne boudons pas notre plaisir de retrouver ces ambiances si particulières de ce pays si laid (pour cause de modernisation anarchique et trop accéléré). Le récit est à mi-chemin entre une chronique (donc un morceau de temps capturé, sans rebondissements) et un voyage initiatique (donc un périple où des personnages se découvrent et se transforment). Il faut quelques dizaines de minutes pour que se fixe une amitié-amour entre nos trois jeunes gens paumés à Yanji, une ville tout aussi paumée à la frontière entre Chine et Corée. S'en suit une série de scènes de soirée et de promenade qui déploient une relation, sans chercher à créer le moindre suspense (c'est voulu...). La dimension documentaire du film est considérable puisqu'on capte un pan entier de la société chinoise contemporaine, ses petites entreprises, sa jeunesse, son urbanisation, son tourisme interne, etc. L'exploration psychologique tient aussi sa part, avec l'expression implicite ou plus explicite des frustrations, traumas et aspirations de nos trois comparses. On est triste de les quitter quand arrive la fin ; on a plaisir à retrouver des fragments du film en revoyant la bande-annonce après la séance. Reste que le gros souci du film, et ce n'est pas si fréquent, est explicitement sa mise en scène. La même histoire avec les mêmes comédiens dans les mêmes décors mais devant la caméra de Hu Bo aurait été le plus grand chef-d’œuvre de l'année... Mais Anthony Chen ne sait vraiment pas trop où placer sa caméra... Il ne nous fait pas sentir spatialement la frontière avec la Corée du Nord, il ne nous fait vivre que par bribes une promenade en montagne, il ne sait pas bien restituer une balade nocturne dans un zoo, etc. Trop de plans moyens, trop de cadrages convenus... C'est un peu dommage, mais c'est aussi un excellent exercice d'école de cinéma pour démontrer l'importance de la mise en espace pour véhiculer un message. Toujours est-il que Un hiver à Yanji est un bon film qu'on ne peut que conseiller aux cinéphiles amateurs de lointain et surtout de cinéma chinois contemporain.
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