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Pascal
162 abonnés
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3,5
Publiée le 11 juillet 2024
Après les excellents polars en provenance de la chine continentale ( " black coal" ours d'or 2014 et " une pluie sans fin" 2017), sort " only the river flows" ( seules les rivières débordent) .
L'action se déroule en 1995, alors que l'organisation politique du pays n'avait pas été touchée par le développement économique.
Un inspecteur de police dont la femme est enceinte est chargé d'une enquête après un meurtre qui débouche sur d'autres.
Plus que l'enquête en elle-même, c'est finalement le portrait du policier qui constitue l'axe directeur de " only the river flows".
Description d'un monde absurde ou toute tentative de rationalisation est vouée à l'échec ( la citation d'Albert Camus mise en exergue est éclairante des intentions du cinéaste).
On a en effet affaire dans cet opus, à une prise de conscience existentielle qui renvoie le personnage principal à ce qui compte vraiment : sa famille, son équilibre psychique et donc aussi lui-même.
Moins réussi que les deux titres précités, " only the river flows" ( prix du jury Cognac ) mérite néanmoins et largement d'être visionné.
Par souci d'honnêteté à l'égard du spectateur potentiel, le formidable classique polar coréen " memories of murder" de BJH ( j' ai lu quelques propositions de mise en parallèle) me paraît être d'un standard incomparable.
un polar plutôt réussi, (dans une chine que j'ai connu, les années 90), où la province était glauque, c'est le mot, mais que voulez vous on finit toujours par s'adapter...C'est l'atmosphère du film, sur fond de crimes _sordides...C'est plutôt intelligent parfois trop, je n'ai pas saisi la fin du film, c'est filmé avec beaucoup de maitrise, chaque plan, chaque lumière est travaillée, la musique est magnifique ( Schubert , Beethoven ?) .....Le polar est interprété brillamment et n'a aucun défaut technique, on dirait du cinéma coréen, peut être faut il le voir deux fois pour en saisir les subtilités. Quoi qu'il en soit je conseille plutôt deux fois qu'une.... Un renouveau du cinéma chinois peut être ?
belle surprise que ce polar chinois qui s'inscrit dans la pure veine des polars sud coréen. on pense au Lac des oies sauvages, à la loi de Téhéran et bien sur au mythique Memories of Murder. A travers l'enquête de l'inspecteur Mei sur ces meurtres en série dans une petite ville de chine, c'est une peinture acerbe du fonctionnement de la Chine et de ses administrations qui est faite. un thriller a la fois haletant et politique doté d'une mis en scène sublime à l'esthétique des années 80. on en redemande !
"Only the rivers flow" est une adaptation très libre d’un roman de Yu Hua, l’auteur de Vivre !, adapté au cinéma en 1994 par Zhang Yimou. On peut qualifier "Only the rivers flow" de polar, mais, ce faisant, on se montrera très réducteur. Oui, une des facettes de ce film est bien d’être un film noir, et même un film noir très classique, avec un chef de la police qui, face à ce qui s’apparente à des crimes en série, est très vite persuadé que l’enquête est bouclée alors que le policier Ma Zhe est intimement persuadé du contraire. Toutefois, l’enquête en tant que tel n’est pas l’élément le plus important de ce polar. Ce qui fait avant tout le sel de ce film, ce sont toutes les métaphores qui sont distillées avec finesse tout au long du film et la peinture qui est faite de Ma Zhe et de son environnement. Dès la première scène du film, on devine le genre de message que Wei Shujun veut nous adresser : des enfants sont en train de jouer au gendarme et au voleur dans une maison abandonnée. Alors que la poursuite l’a amené au premier étage, un enfant-gendarme ouvre une porte qui débouche sur … le vide. Autre exemple : plus tard, on verra un cinéma désaffecté transformé en poste de police. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-only-the-rivers-flow/
Film du le 11 juin 2024 en avant première dans le cadre des soirée coup de cœur de l'AFCAE au cinéma Le Fontenelle à Marly-le-Roi (78). Première impression : d'une lenteur extrême et donc pas fou. En revenant et en réfléchissant, ce film a un vrai côté psychologique. Et si le réalisateur ne nous disait pas tous, et s'il nous laissait réfléchir sur qui sont les vrais personnage. Comme d'habitude on trouve toujours des choses intéressantes dans le visionnage d'un film et celui là mérite tout de même que l'on s'y arrête.
Présenté à Cannes et à Reims Polar, "Only the River Flows" est un thriller chinois qui s'impose par son atmosphère sombre et immersive. Le film plonge le spectateur dans une ambiance pluvieuse et morose, où un inspecteur déterminé s'emploie à résoudre une série de meurtres liés entre eux. Alors qu'il navigue parmi des impasses, l'enquêteur mène également une profonde introspection, dévoilant ainsi la noirceur de l'âme humaine. "Only the River Flows" est un polar sombre et pessimiste, qui fascine par la maîtrise de son ambiance et la complexité de ses personnages.
Only the River Flows, le troisième long-métrage de Wei Shujun, est adapté d'une novella de Yu Hua, prolablement le meilleur écrivain chinois des trois dernières décennies, dont le roman Vivre ! fut adapté en son temps par Zhang Yimou. Le film, tourné sur pellicule 16mm, se déroule au milieu des années 90, dans une triste petite ville chinoise, et s'impose par son atmosphère trouble et aqueuse, bien plus importante que son intrigue de polar, dans une veine néo-noire détraquée, visiblement très prisée par les jeunes cinéastes chinois (Wei Shujun a 33 ans). Chargé de symboles et traversé de scènes oniriques, Only the River Flowers explore de manière fascinante (agaçante pour les contempteurs du film qui y voient surtout du maniérisme) les tréfonds de l'âme humaine et la folie contenue en chacun, qui plus est quand il s'agit d'enquêter sur une série de meurtres insolubles. En suivant son flic fragile, dont la vie privée n'est pas sans conséquence sur l'activité professionnelle, et vice-versa, le film s'affranchit progressivement du réalisme, fût-il poétique, pour des contrées plus instables, quoiqu'il n'élude pas le poids du collectif dans la société chinoise, source éventuelle d'aliénation individuelle. Sombre et torturé, le film montre qu'après la pluie vient parfois le mauvais temps.
On retrouve la touche esthétique de Wèi Shū-Jūn déjà aperçue dans son très beau court "On the Border" en 2018, C'est un peu du Jia Zhang-ke version polar très noir. Mais attention ça s'adresse à ceux qui acceptent le nébuleux, les interprétations plus que les résolutions. En tout cas c'est pour le moins mystérieux, et d'une beauté formelle saisissante. (Vu dans le cadre d'un prévisionnement exploitants)
Un triple meurtre hante l’officier en charge de l’enquête. L’ambiance d’une Chine des années 90 est intéressante avec cette hiérarchie permanente (police,usine) et traite même de manière suprenante de l’homophobie et du regard de ce pays sur les handicapés. En revanche le rythme très lent et la résolution de l’énigme quasi mystérieuse pour moi laissent un sentiment de depit
Un inspecteur de police tente de résoudre des crimes… Pitch simple pour un scenario pas si accessible que ça... Le film commence en installant le commissariat sur une salle d’un cinéma désaffecté. « Plus personne ne va voir de films, heureusement »… La métaphore est installée avec cette mise en abîme qui permet une interprétation d’un scenario qui peut paraître hermétique. L’inspecteur n’est-il pas juste le premier rôle d’une fiction où tous les postes du cinéma sont représentés : le son, l’image, les figurants, les accessoires, le second rôle, le producteur, le réalisateur bien sûr (un « fou » qui décide de ce que ses personnages vont faire ou ne pas faire), jusqu’à la salve d’applaudissements et la remise de prix, présage peut-être d’un prix au palmarès ? Une esthétique 16mm qui nous dit aussi que le cinéma existe sur pellicule, jusqu’à en brûler dans une séquence onirique qui résume tout cela.
Only the river flows est un polar chinois très classique mais terriblement efficace. On y suit un policier qui s’acharne à découvrir la vérité sur une série de meurtres. Images magnifiques.