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Christoblog
832 abonnés
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3,0
Publiée le 21 juillet 2024
Dans le paysage du cinéma chinois contemporain, le polar se taille une belle place, symbolisée par la réussite du cinéaste Diao Yinan (Le lac aux oies sauvages).
Ajoutant sa pierre à ce mouvement, Shujun Wei nous offre ici une version noire et parfois lynchienne de la traditionnelle traque du tueur en série.
Si le début du film brille par sa maîtrise et sa noirceur poisseuse, on est ensuite assez rapidement perdu dans un labyrinthe mental dont on ne comprendra que tardivement qu'il reflète (au moins en partie) les hallucinations de son personnage principal, à l'évidence souffrant de troubles psychologiques.
Je trouve que cette option nuit un peu au plaisir que l'on éprouve à suivre une enquête qui s'annonçait passionnante, mais il faut reconnaître qu'elle donne à Only the river flows une aura particulière, qui flirte avec le fantastique.
Un polar d'une rare sophistication, réservé aux aventuriers de l'esprit.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, et j’en ressors frustré. La réalisation sombre est bonne avec des séquences réussies et soignées. Mais c’est le genre de film onirique, que j’ai du mal à apprécié. En effet on ne sait pas quand on est dans le réel ou dans un rêve du point de vue de l’inspecteur. Du coup il règne un flou total, ou même des scènes se contredisent, au final on n’as pas vraiment d’explications. Après ça reste un film politico-policier intéressant, encore faut-il avoir toutes les références sur l’histoire politique de la Chine.
Derrière un polar très ordinaire se cache une fidèle reconstitution de la vie en République populaire de Chine du temps (1991 dans le film) où les camarades policiers jouaient au ping pong et où le chef du centre de police local peignait dans son bureau.... l'acteur principal est brillant....un retour vers le passé convaincant....
Ma Zhe est un chef de service dans la police chinoise. Il est apprécié de sa hiérarchie et est promis à un futur professionnel radieux. Un jour, le cadavre d'une vieille dame est découvert à proximité de la rivière. L'enquête débute et un homme considéré comme fou est tout de suite suspecté. Ma Zhe décide de chercher d'autres pistes et d'autres témoins de la scène lorsqu'un deuxième corps est découvert. En salle le 10 juillet.
spoiler: "Only the river flows" est un polar policier avec une ambiance assez fantomatique, qui prend place dans une ville industrielle de chine en 1995. L'image est presque pastel tant elle est lissée, ce qui lui donne une jolie esthétique globale. Malheureusement, le scénario est un vrai problème dans ce film. Je n'ai pas du tout compris si le fou était coupable ou non finalement, pourquoi certains personnages se suicident, pourquoi le héros est obsédé par cette affaire... Rien ne nous est expliqué correctement. Je sors de la salle en ayant l'impression d'avoir loupé la fin de l'histoire. De plus, le traitement du handicap est franchement douteux même pour le lieu et l'époque.
Un bon thriller bien glauque et très noir. Les decors et la meteo aide bien à poser l’ambiance. Étant fan du cinéma asiatique et du genre noir. J’ai passé un excellent moment,
Bien que le début du film soit assez entraînant et nous emporte dans une intrigue mystérieuse, le reste est incompréhensible. Je n'ai toujours pas compris qui était le tueur....
Film complexe et au scénario confus, des lenteurs et une ambiance très morose, est on automatiquement suspect quand on n'est pas comme les autres....? faut il supprimer toute anomalie de la vie....
Le film n’est pas sans qualité mais la patte du ministère de la propagande est par moment caricaturale ( comme si un commissaire et son second dans la Chine rurale des années 90 pouvaient se soucier du bien être d’un travesti…). La remise de la médaille a la fin n’est pas que métaphorique. Elle a aussi pour but d « édifier le peuple ».
Film onirique plein de subtilités métaphoriques qui surgissent après avoir lu les appréciations et critiques. On se demande où est la frontière entre le réel et le fantasmé, à la limite de la folie.
Un film d'un ennui.... Le scénario tourne en rond, l'histoire est souvent incompréhensible et confuse, le film est très mal rythmé. Il ne suffit pas d'une enquête pooiciere, de meurtres et de pluie pour faire un bon film.
On comprend que Only the river flows déçoive. Le récit est trop ténu et certains personnages sont mal construits ce qui nous rend indifférents à leur vie et à leur mort. De ce fait, on peut tendre à se désintéresser de cette petite enquête policière assez basique se tenant dans une Chine périphérique des années 1990. On a l'impression d'avoir vu ce genre de choses des dizaines de fois, au cinéma comme à la télévision. Mais de fait, le film est bien plus complexe que cela (et son échec est qu'on ne s'en aperçoive pas facilement...). Formellement la mise en scène est originale et maîtrisée. Le cinéaste a fait le choix complément décalé de placer son histoire dans les années 1990, avec toutes les complications de reconstitution que cela implique, mais aussi de tourner comme à l'époque, donc en 35 mm. Cela donne un grain très particulier à l'image, la rendant un peu sale, un peu flou, comme l'histoire. À ce positionnement s'ajoute le choix métaphorique et mystérieux de transformer un ancien cinéma en poste de police, imposant aux protagonistes d'enquêter sur scène devant un écran blanc. Le bureau de notre héros est une ancienne salle de projection surplombant l'ensemble. Les premiers moments du film comptent deux scènes tout aussi métaphoriques et mystérieuses, positionnant bien cet opus dans l'impressionnante nouvelle vague chinoise de ces dernières années. D'abord un prélude où des enfants enquêtent dans des ruines donnant sur le vide, puis spoiler: une série de plans abstraits sur un fond de sonate au clair de lune de Beethoven pour annoncer le premier meurtre.
Ce n'est que bien plus tard que notre enquête digne d'un basique Columbo se muera en conte dystopique art et essai. spoiler: Il faudra pour cela attendre une stupéfiante défenestration (en une réplique de la scène d'ouverture du chef d'œuvre ultime qu'est An elephant sitting still, comme le signe d'un pays où le malaise domine jusqu'à se balancer par la fenêtre). Le choc de cette mort choisie pour des raisons élégamment tues sera suivi d'un rêve merveilleusement réussi spoiler: et d'une résolution des plus inattendue, retournant la table de l'apparente rationalité d'un récit réaliste qui cachait en fait une boucle temporelle dont le mystère reste entier.
La réalisation de ce film semble délibérément chercher à créer du suspense, mais l'artisticité est plutôt moyenne. En fin de compte, je suis très déçu.