Vous avez vu la bande-annonce, et vous savez ce qu'est réellement la gamine ? Ah, dommage pour vous : vous venez de vous spoiler la moitié du film. Prenez donc un bon livre, pour patienter durant les 45 premières minutes, qui installent longuement l'arrivée de ce fameux twist, que la bande-annonce vous a donc vendu d'emblée (une hérésie). Dans son ensemble, Abigail est un film tiède, bien moins enthousiasmant qu'il ne veut le laisser croire : moins drôle, moins fou, moins "gore" (une giclée de sang, et tout le monde est choqué ? Vraiment ?), et moins surprenant dans son scénario (d'une prévisibilité folle). On voit venir à cent mètres
l'alliance finale (niaise) entre l'héroïne (elle clignote "final girl" au-dessus de sa tête) et la petite vampire (qui s'attendrit en deux secondes...)
, on n'en pas vraiment pour son argent niveau "fun" (on nous vend un film un peu régressif avec une ballerine qui danse dans tous les sens et déchire des trachées à la volée... On attend toujours la concrétisation de ce concept, resté pur fantasme de bande-annonce qui compile les rares scènes du film qui le font, sur 1h50...), et les personnages ne sont rien d'autre que des caricatures (le méchant est très très méchant, la gentille très très gentille...). Abigail restera pour nous une belle promesse, un concept sympa sur le papier qui ne sait pas se mettre en forme, dans un film qui galère à démarrer dans sa première partie (vous poireautez pour avoir le twist dont vous êtes déjà au courant - merci, vraiment, la promo... - et vous captez rapidement toute la fin, avec les alliances et confrontations très attendues). Seule surprise pour notre part : Matthew Goode, qu'est-ce que tu fais là ?! Avec Dan Stevens (qui en fait des caisses), et ce grand manoir poussiéreux, on a raté le remake horrifique de Downton Abbey, damned.