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    The Moon and Sixpence
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    2 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2022
    Très ramassée mais passionnante filmographie que celle d’Albert Lewin qui avant de réaliser les six longs métrages qui la composent avait officié comme producteur pour la Paramount. Trois de ces six films auront eu comme acteur principal George Sanders semblant apprécier l’univers si particulier d’Albert Lewin qui officiait comme scénariste sur ses propres films pour adapter des œuvres littéraires soigneusement choisies et au sein desquelles le charme et la prestance de Sanders pouvaient s’exprimer au mieux. Guy de Maupassant pour « Bel Ami », Oscar Wilde pour « Le portrait de Dorian Gray » et ici William Somerset Maugham pour « The Moon and Sixpence ». C’est incontestablement une libre interprétation de la vie de Paul Gauguin qui guide les pas de George Sanders, ancien agent de change ayant tout plaqué pour assouvir un besoin irrésistible de peindre. Une passion qui ne tolère aucune entrave. Âgé de quarante ans, Charles Strickland (George Sanders) ne s’encombre donc d’aucun sentiment ou scrupule, ayant visiblement fait le tour de sa vie sociale et affective. C’est par l’intermédiaire du personnage de l’écrivain interprété par le toujours parfait Herbert Marshall que les dégâts causés par l’égoïsme sans borne de Strickland sont exposés, celui-ci se chargeant souvent de jouer l’intermédiaire pour tenter en vain d’humaniser le peintre ayant quitté Londres pour Paris où il mène la vie de bohème montmartroise. Le film s’intéresse de manière centrale et plus générale à la genèse du génie créatif dont Lewin semble nous dire qu’il ne peut prendre racine que dans des esprits torturés et dénués d’empathie. Le réalisateur/scénariste illustre son propos en introduisant Dirk Stroeve (Steve Geray), un peintre hollandais académique vendant facilement ses toiles au contraire de Strickland incompris car sans doute en avance sur son temps. spoiler: Personnage humaniste et partageur qui se mordra les doigts d’avoir pris Strickland en amitié
    . La démonstration pourra paraître un peu manichéenne mais certainement pas dénuée de sens. Le plus savoureux tient dans la prestation toute en ironie de George Sanders qui à travers les trois rôles tenus devant la caméra de Lewin a sans doute exposé beaucoup de sa personnalité avant de le faire plus tard par lui-même dans sa savoureuse mais aussi un peu désenchantée biographie, « Mémoires d’une fripouille ». « Moon and Sixpence » est certainement le moins abouti des trois films du duo qui tournant pour la première fois ensemble devait rôder sa collaboration. On notera l’ultime et unique plan en couleur du film, dévoilant le seul tableau de Strickland qu’il sera donné de voir au spectateur. Marque de fabrique de Lewin qui l’utilisera de manière récurrente. Ceux qui n’ont pas vu les deux autres films d’Albert Lewin interprétés par George Sanders, ni « Pandora » avec James Mason et Ava Gardner peuvent s’y consacrer sans craint d’être déçus.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    599 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2012
    Un seul mot vient à l'esprit en sortant de la salle: intéressant. C'est le mot le plus adapté concernant ce premier film de ce cinéaste étrange qu'est Albert Lewin. On sent chez lui une passion terrible pour les arts, les artistes et la peinture en particulier mais avec ici une application bien trop grande pour nous la faire partager. Ce film est trop inégal, il commence comme un chef d'oeuvre, se perd un peu, se reprend bien puis finit épouvantablement dans un infâme sépia et une mise en scène qui devient si ratée qu'on peut se demander si cette partie est de lui. C'est évidemment de Gaughin dont il est question mais Lewin a si peu d'estime pour l'homme qu'il le noircit à sa guise...Pas question d'homosexualité mais d'un mépris des femmes qui va jusqu'à les priver d'intelligence, de bon sens et même d'âmes. Il est rare de voir un personnage aussi passif mais aussi noir, il ne provoque pas le mal mais le donne à tous ceux et celles qui s'intéressent à lui. Le duo Sanders-Marshall fonctionne à la perfection, ce sont deux excellents comédiens plus vrais que vrais dans les joutes oratoires brillantes et cyniques. ''The moon and sixpence'' est un film pour public intellectuel averti.
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