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Skayann fopahabusé
6 critiques
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1,5
Publiée le 6 juillet 2024
Décidément j'ai du mal avec les films de Dupieux, ce n'est pas le pire, mais pour moi ça principal qualité était qu'il soit très court car je n'attendais qu'une chose c'est que ça se finisse tellement c'est lent et lourd!
Excellent ! Yannick surprend par sa simplicité. Il ne se passe pas grand chose, juste un homme qui pète un cable dans un théâtre. Mais c'est assez car ça ne dure pas longtemps, les acteurs sont agréables, les discussions sympathiques, l'absurde un peu présent. A deux doigts de déraper quelques fois mais non. Bravo
Quentin Dupieux et son amour de l'absurde nous livre cette fois Yannick. Bien que le format très court du film permette au scénario de ne pas trop s'enliser, il faut lui reconnaître une certaine baisse de régime, à la demi-heure et la prise d'otages effectuée. Yannick passé ce point, perd en intérêt et n'a de toute façon plus grand chose à raconter et tourne en rond. Le public quand à lui n'es vraiment pas exploité ce qui rajoute une couche de frustration. Y' à l'idée, mais comme souvent avec Dupieux, c'est pas toujours bien mené de A à Z.
Plus de 15 ans. Voilà plus de 15 ans que le père Dupieux, avec son style bien à lui, trace sa petite route dans le milieu d'un cinéma français qui a perdu sa paire de couilles depuis bien longtemps. Les années passant, et l'absurdité demeurant, le pépère s'est tout doucement fait un nom et v'là que, depuis quelques temps, les premiers et seconds rôles en vue frappent à la porte pour venir poser leurs grolles dans son univers flingué au white spirit, histoire de connaître autre chose que les rôles bien propres et bien lisses qu'on leur offre le reste du temps. Pour ce qui est de ce "Yannick", vous allez rire (ou pas), mais aurez clairement à faire au film le moins absurde, le moins inventif et le moins pété de la tête de Mr. Oizo et qui est pourtant, selon moi, ce qu'il a fait de mieux depuis "Au poste". Comme toujours, le gonze n'a qu'une seule et unique idée et l'étire sur 70 minutes, mais ça fonctionne. D'habitude, chez Dupieux, ce sont les acteurs qui servent le film. Ici, et c'est la première fois, c'est l'inverse. C'est flagrant tout à été pensé pour permettre à Raphaël Quenard de se lancer avec plaisir (et pour lui, et pour nous) dans un quasi monologue. Gardin et Marmaï sont de purs faire-valoirs
Je trouve que c'est bien rythmé et Quenard a un charisme et une éloquence qui accroche. Mention spéciale a la daronne qui avait en effet des lunettes bien digba
On sent bien l'embarras latent lorsqu'il interrompt, la détente de la pression quand il parle au public et la tension intense quand il se fait prendre son gun. Un petit rodéo d'émotions condensées en 1 heure. Bon quand il est super ému parce qu'il voit des acteurs jouer sa pièce mid et pas drôle, ca fait tiep.
C'est pas du grand cinéma, c'est une sorte de pièce de théâtre filmé, mais pour 1 heure c'est un bon divertissement.
C'est drôle, c'est très drôle. En fait je pense que soit on adore ou soit on accroche pas. Pour ma part j'ai été conquis !! On ne s'ennuie pas une seconde, les dialogues sont géniaux, je suis admiratif de l'ecriture. Et puis c'est divinement bien joué. C'est même plutôt émouvant en fin de compte. J'ai beaucoup aimé.
Le désir d’accomplir, au moyen du cinéma, un geste d’anti-cinéma tourné vers la restitution d’une performance pure n’a certainement jamais été aussi présente, chez Quentin Dupieux, que dans ce Yannick, éloge de la simplicité comme caractère où se rencontrent la naïveté risible et l’esprit avisé, où s’exhibent les rouages d’une pièce qu’il faut réécrire en direct, où se dit à voix haute l’inconscient d’un spectateur qui, le temps du spectacle, suspend son jugement mais refuse de quitter le confort rassurant de son fauteuil. Nous pourrions parler de film performatif, dans ce sens où il semble s’accomplir devant une caméra témoin davantage que directrice ; le refus de tout subterfuge de mise en scène dépouille les séquences et nous donne accès au corps et au cœur des comédiens dépassés par des situations qui les touchent pleinement, et non pas engagés dans la répétition du même. Le long métrage recourt à l’antithèse : il s’empare d’une pièce de théâtre médiocre pour la corriger et susciter le rire par des grossièretés pires encore mais délicieuses parce qu’immédiates ; il choisit la thématique de l’adultère, stéréotype cher aux pièces de boulevard mais aussi à la grande tradition antique puis italienne, pour s’engager dans un hors-piste tonal et générique ; il renvoie une impression d’improvisation alors même que son scénario est parfaitement écrit et suivi, ce qui n’est pas sans évoquer la pratique des canevas dans la commedia dell’arte. Le terme d’improvisation touche peut-être moins juste que celui de variation, plus musical et porteur de la sensibilité de Quentin Dupieux, de son souci de concevoir un anti-film cohérent et autonome, un microcosme musical où l’essentiel est que le texte sonne. Cette originalité folle, pirate par le sabordage artistique qu’elle suppose, s’apprécie par l’intelligence mais non par les sens ; en cela, Yannick demeure enfermé dans un dispositif qui le contraint à la liberté, qui le bloque dans un chronotope où tout est possible mais où, par la conscience de cette omnipotence, rien n’advient vraiment.
Un Dupieux loin de l'absurde, pour se centrer, si l'on se permet de l'interpréter, sur ses peurs toutes issues du public mais dont l'un des spectateur va revendiquer son droit au divertissement d'abord à travers les mots, sans prise en compte, ensuite par un rapport de force, l'arme à la main. Ce microcosme éclectique sonde l'hypocrisie ambiante, la docilité et nos attendus face à toutes réceptions.
Partant d'un concept original, potentiellement riche en réflexions sur l'art ou le décalage sociétal, la narration se réduit ensuite à un one-man show inversé de Raphael Quenard dont le personnage odieux (égocentrique, méchant, grossier, brutal, inculte) attise la répugnance. Exploitant l'humour absurde, le décalage entre les situations et la légèreté que prétend y instiller Yannick ainsi que les bas instincts de l'homme (puisque les comédiens ne sont guère attachants non plus!), la réalisation se complaît dans une ambiance malaisante très dérangeante. Heureusement que Blanche Gardin se révèle hilarante et qu'une once de sincérité s'exprime dans le monologue limite hystérique de Pio Marmai; par ailleurs les personnages très passifs voire idiots (l'hôtesse de caisse) nous donnent envie de réagir comme le vieil élégant dissident tandis que la réécriture du héros n'attise pas le rire mais le dépit... Un moyen-métrage au potentiel maladroitement exploité!
On perd le compte des films de Quentin Dupieux, tant il est désormais passé à un rythme de tournage supersonique de films de plus en plus minimalistes. Il suffit apparemment qu’une idée plus ou moins amusante passe dans l’air ambiant pour que le cinéaste s’en empare et en exploite toutes les possibilités durant une petite heure. Ici, spectateurs et acteurs d’un mauvais vaudeville théâtral sont pris en otage par un certain Yannick, qui s’estime lésé par ce qu’il voit et souhaite que la pièce soit plus conforme à l’idée qu’il se fait d’un divertissement sensé lui mettre du baume au coeur. ‘Yannick’ dure une heure cinq tapante et il n’en faudrait pas plus : il ne se passe pas grand chose et l’absurdité de la situation fait sourire avant de se mettre à tourner à vide, quand bien même Raphaël Quenard, avec sa dégaine et son phrasé improbables, anime toute la séance. On pourrait y voir une forme de moquerie du “Grand” cinéma qui se pique d’ambitions et de réflexions inaccessibles au commun des mortels, fait se pâmer la critique et emmerde le spectateur normalement constitué…sauf que la théorie ne tient pas la route, Quentin Dupieux étant, au sens strict, un “auteur” mais qui ne correspond en rien à la caricature que tout le monde a à l’esprit.. Moins décousu que ‘Fumer fait tousser’ mais aussi moins absurde et réjouissant malgré une peinture admirable des petites mesquineries humaines, l’apport de ‘Yannick’ à la filmographie de Dupieux serait peut-être, pour la première fois, de considérer un de ces personnages autrement que comme un jouet à malmener et de parvenir à le rendre, d’une certain façon, attachant.
Un Dupieux court (1h) mais bon. Le film raconte une prise d'otage dans un théâtre. Le pitch paraît simpliste et pourtant il questionne et met en abyme le principe même de la prise d'otage d'être cloué sur son siège devant une mauvaise pièce. Qui sont finalement les preneurs d'otage ? Et puis la question de la création et du sens du divertissement. Bref c'est un film assez malin et puis Raphaël Quenard explose de présence. Son jeu est insolite et extraordinaire. Il porte le film à lui tout seul. Mon bémol est que ce film bien qu'il est de petites longueurs, aurait mérité malgré tout d'être plus long et d'exploiter d'avantage son propos. En fait il court un peu trop net.
Durieux a fait un merveilleux travail. Les acteurs, dont, évidemment, le majestueux Raphaël Quenard sont également brillants. De manière générale, ce court film mêle l'humour et l'absurde et tisse à travers les interventions peu communes et culottées de Yannick une histoire finalement touchante.
Petit film de bonne facture, comme toujours quand ça vient de Quentin Dupieux ! Scénario simple mais captivant, mise en scène sobre mais efficace, acteurs et actrices excellents, très à l'aise dans leurs rôles. J'ai beaucoup aimé ce huis-clos.