Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
FaRem
8 647 abonnés
9 528 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 29 décembre 2023
« C'est précieux, le temps des gens. » Venu se changer les idées, Yannick décide d'interrompre une pièce de théâtre qu'il trouve mauvaise pour prendre les choses en main dans l'espoir de sauver sa rare soirée de libre. Pour son nouveau film, Quentin Dupieux propose un huis clos plus réaliste que ses précédentes histoires déjantées et surréalistes avec un bon pétage de plomb en bonne et due forme. D'une durée parfaite, on passe le moment que Yannick était venu chercher à la base. Une soirée de détente, malgré quelques moments de tension, avec des personnages que l'on prend plaisir à découvrir, y compris ceux dans le public. Raphaël Quenard est absolument grandiose là-dedans. Il fait le spectacle et donne vie à tout ce qui l'entoure. Le dernier plan de lui est bouleversant... "Yannick" sait donc être touchant, mais il est surtout très drôle. Bref, un nouveau bon film de Quentin Dupieux.
Égoïsme, générosité, colère, lassitude, indifférence... : ce film sous le format "pièce de théâtre" est un condensé des états d'âme et des sentiments que l'être humain peut mettre en avant. Faut-il être sous la menace pour faire preuve d'un peu d'humanité ? C'est bien écrit, c'est brillant ! Tellement bon qu'on n'aurait pas été contre quelques minutes supplémentaires.
Un bon Quentin Dupieux, avec un casting convaincant. Quand on a vu quelques films de Dupieux, on essaie d'imaginer là où il va nous embarquer pour, au final, réussir à nous surprendre.
je pensais que les comédies était des films drôle. j'ai trouvé l'heure de visionnage bien longue, j'ai espéré voir une bonne fin qui aurait rattrapé le reste mais , plouf
Quentin Dupieux creusait jusqu’alors son sillon dans le sol spongieux mais rendu fertile de scénarios narrant un absurde teinté d’une bonne dose de fantastique. Cette singularité a fini par amener à lui tout le gratin du cinéma français content de sortir pour une courte pause des films formatés et politiquement corrects devenus son quotidien. Un parcours pratiquement sans faute mené sur dix longs métrages tous réjouissants si pas toujours complètement aboutis (exercice difficile quand on joue à ce point les équilibristes !). Forcément on attend désormais à chaque fois un peu plus d’un réalisateur si surprenant et si apte à se renouveler. Dans le domaine qui est le sien, le risque est toujours celui de la surenchère. Surtout que ces derniers temps un embryon de célébrité se faisant jour, le rythme des tournages s’accélère quelque peu. « Yannick » sorti sur les écrans en 2023 est le plus grand succès public de Quentin Dupieux alors qu’il est sans doute le moins imaginatif et surtout le moins déstabilisant. Celui qui à coup sûr demande le moins d’efforts au spectateur. Misant essentiellement sur l’avènement récent de Raphaël Quenard, comédien surdoué et complètement de son temps, Dupieux s’en remet entièrement au jeune acteur qui livre quasiment un one man show avec en complément un Pio Marmaï n’ayant que deux scènes à défendre et une Blanche Gardin sous-utilisée, sans parler d’un Sébastien Chassagne carrément absent par effacement très rapide des courtes pages du scénario. Reste une mise en avant assez juste des travers de notre société actuelle qui voit ici porté à son paroxysme le plaisir individuel sans cesse porté aux nues prendre le pas sur le collectif. Ici spoiler: un jeune type un peu désaxé interrompt une pièce de boulevard qui ne le réjouit pas puis donne la leçon aux acteurs après avoir raconté la banalité de son quotidien pour enfin prendre en otage les spectateurs médusés et finir par imposer sa propre pièce bien sûr très médiocre. Un propos on l’a dit qui fait mouche sans trop de difficultés notamment concernant l’apathie générale qui amènespoiler: les spectateurs bobos à entrer en connivence avec celui qui entreprend de leur voler leur temps et leur libre-arbitre mais dont le mode narratif choisi par Quentin Dupieux, n’apporte aucune plus-value bien au contraire. Un sketch d’une vingtaine de minutes livré par un Dany Boon ou un Jean-Marie Bigard aurait été sans doute été plus percutant et plus drôle. La question qui doit sans doute interpeller Quentin Dupieux est que son film de très loin le moins ambitieux est celui qui lui a apporté le plus de succès. Il se trouve désormais à la croisée des chemins comme Albert Dupontel peu de temps avant lui.
Ce film est l'une des plus belles pépites que Quentin Dupieux est pu nous sortir. Si vous pensez vous ennuyer en regardant ce film, pas de soucis. Ce film aborde le sujet ! Il vaut bien sont 4,5 étoile
Le film m'a littéralement pris en otage, ai-je ri et pris du plaisir suite au syndrome de Stockholm ? je ne le saurai jamais, vu que je ne compte pas le revoir.
A voir une fois pour vous faire votre avis.
Un jour peut-être que Quentin Dupieux souhaitera terminer un de ses longs métrages de façon non précipitée et expéditif .
Il y a pour moi une double lecture évidente à ce film : Quentin Dupieux dépeint le monde du divertissement (celui du cinéma et du théâtre en tout cas) comme un entre soi malsain. C'est à dire des auteurs français qui proposent des contenus pour un public qui ne se déplace pas (en masse) car c'est foncièrement mauvais. Mais les gens "du milieu" sont convaincus de leur art et si on leut dit en face que c'est de la merde, ils deviennent méprisants. D'ailleurs le personnage incarné par Pio Marmaï révèle finalement son vrai visage quand il retrouve sa position de force en récupérant l'arme de Yannick : quelqu'un de malveillant, faussement bien intentionné, qui se drape de bonnes intentions mais qui au fond de lui est très méprisant. Le cinéma français aujourd'hui est peuplé de gens comme Paul Rivière et il produit essentiellement du mauvais contenu que personne ne va voir mais les "artistes" s'en moquent car ils se retrouvent entre eux pour s'auto congratuler et chier sur le petit peuple.
La candeur de Yannick finit par séduire le public car il revient à des choses simples, enfantines. Et les gens rigolent. Ca fonctionne. Ce n'est pas de l'art, c'est simple. Mais ça marche. Pas besoin de philosopher et d'épiloguer pour s'en rendre compte.
Et le clou du spectacle c'est que ça marche, mais ce n'est pas validé par les gens du milieu, donc ça ne peut pas durer. La police intervient pour mettre un terme à ça et que les choses reviennent à la "normale" c'est à dire à la médiocrité.
Yannick est en fait une vraie satire du cinéma français, un film court, puissant, qui renferme un double sens incontestable. Et il est extrêmement touchant. Pour moi son meilleur film.
Ce film m'a clairement fait ressentir, et m'a aussi confirmer, ce que j'éprouve envers le cinéma de Quentin Dupieux depuis toujours. Sur le papier, je le trouve vraiment audacieux et surprenant, je n'ai aucun problème à dire que c'est un homme inventif. Mais la plupart du temps, il ne réussit pas du tout à m'atteindre. "Yannick" est donc son nouveau projet, toujours avec un scénario et un style très simple. L'ambiance est toujours poussée vers l'absurde, avec une piste de réflexion autour. La thématique principale de ce projet étant par rapport à notre appréciation de l'art en matière générale. Le film vient clairement essayer de mettre en lumière le rapport entre le spectateur et l'oeuvre qu'il consomme. En soi, le parti-pris est donc intéressant et la base même du long-métrage s'avère assez prenante. Malheureusement, comme beaucoup de fois avec le cinéma de Quentin Dupieux, je suis resté sur le carreau. Ce long huit clos de plus d'une heure n'a jamais réussi à m'embarquer, et même si le film est très court, j'ai trouvé que le temps était finalement vraiment long. Je crois tout simplement que je n'accroche pas à son style, car je n'ai vraiment pas ri face à ce film, attendant simplement que le temps passe. Et je sais que le problème vient probablement de cela, de ce manque de compréhension entre son style et mon appréciation, car j'arrive quand même à trouver des points positifs au projet. J'ai notamment beaucoup aimé le casting, Raphaël Quenard en premier lieu, qui est assez crédible dans son rôle. Mais pour le reste, bien que j'apprécie l'idée d'origine, le développement ne m'a pas convaincu. Je trouve que l'histoire ne raconte pas assez de choses pour nous tenir en haleine pendant tout ce temps. Si pour certaines histoires de Dupieux, le côté très léger du scénario peut fonctionner, cela n'a pas été le cas pour ce projet. Mais de votre côté, si vous êtes sensible à son style, je vous conseille quand même de tenter le coup. Pour conclure, un film qui n'est définitivement pas pour moi.
Yannick est un long-court intéressant. A l'heure des films de 3h il fait court et garde une certaine tension sans jamais verser dans le moyen ce qui peserait lourd dans une oeuvre si courte. On se sent comme le public happé par ce qui se passe devant nos yeux, pris en otage par l'inhabituel, le loufoque. Quentin Dupieux saupoudre de figures de style et de messages sa pièce de cinéma qui questionne entre autres le devoir de qualité de l'art. S'ajoute à celà la performance de Raphaël Quenard dans son verbe particulier en écho au personnage de Mirales dans "Chien de la casse". La culture en moins, mais le coeur "aussi plein" comme l'écrirait sûrement Yannick.
Une très bonne surprise. C'est court mais efficace, le début du film avec l'interruption de yannick est juste excellent. Les dialogues sont bien écrit, c'est extrêmement agréable à suivre, et en plus de ça on réussi à avoir une certaine tension. On aurait presque de la pitié pour yannick à la fin. On a différentes interprétations pour le film, certaines un peu convenue, d'autres très intéressante. L'acting est globalement très très satisfaisant pour du français, surtout au niveau du fameux yannick qui frôle l'excellence. Très agréablement surpris.
C'est le premier film de Quentin Dupieux que je regarde, et j'apprécie énormément ce film. Beaucoup d'émotions sont véhiculées, et le personnage de Yannick au début détestable devient petit à petit un personnage qu'on apprécie.