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Petitgraindesable
20 abonnés
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3,5
Publiée le 23 octobre 2023
La partie proprement documentaire est passionnante, et le talent de Wim Wenders s'y déploie totalement. Mais la narration psychologisante plombe l'ensemble inutilement. Je reste partagée sur l'utilisation de la 3D, je dirai que, pour la première fois, cela ne m'a pas dérangée mais je ne suis pas certaine de son intérêt.
Excellent , une immersion formidable dans un monde vraiment à part d'un artiste hors du commun , une atmosphère parfois pesante, mais portée par ce maître s'efface aisément
Anselm Kiefer est l'Artiste contemporain allemand, perso je lui préfère Gerhard Richter, Wim Wenders est sans doute le plus grand cinéaste de ce pays, les deux sont nés sur les ruines de 1945. Ce documentaire taiseux et austère, même s'il ne tourne pas le dos à la lumière, est une rencontre évidente dans l'univers des deux artistes, né du chaos de l'après guerre. L'usine-atelier de Kiefer est incroyable par ses dimensions et Wenders est le seul cinéaste à tirer profit de la 3D, c'était déjà le cas avec son documentaire sur Pina Bausch, quand Cameron l'utilise elle sert juste à cacher la vacuité d'un film inutile, ici elle permet au spectateur de rentrer dans la matière.
Ai vu "Anselm : Le bruit du temps" documentaire de Wim Wenders sur l'immense artiste allemand Anselm Kiefer. Peintre- plasticien l'univers de Kiefer est puissant et ses oeuvres souvent monumentales dans tous les sens du terme. Il interroge principalement l'histoire (surtout celle de l'Allemagne et de la période du IIIème Reich) et la nature. Kiefer travaille le métal, le bois, le plâtre, la terre, le feu, la peinture... c'est la matière qui l'intéresse et qu'il transforme à l'infini sur des toiles démesurées entre autre. On ne peut rester indifférent devant ce travail et cet art, en ce qui me concerne je suis fasciné, hypnotisé, happé devant le gigantisme de ces oeuvres d'une énergie considérable. Wim Wenders propose avec ce documentaire de suivre l'artiste et son travail en mêlant retrospective, séance de travail, images d'archives et scènes de fiction sur l'enfance de Kiefer, le tout en 3D. Comme à chaque fois, je trouve que la 3D est un gadget qui n'apporte rien, totalement gadget et superflu. C'est encore le cas ici. De voir les oeuvres en 3D n'a aucun intérêt. Les scènes de fiction ne sont pas intéressantes (c'est le propre enfant d'Anselm Kiefer qui joue le rôle de son père) là aussi c'est de l'accessoire. Là où Wenders est génial c'est lorsqu'il superpose des images d'actualité de la destruction de Berlin des années 45 avec le travail du plasticien, où la forêt allemande principalement des épicéas raides comme des piliers d'église avec certaines installations. Le documentaire enchaîne moments de grâce avec platitudes et longueurs. Mais pour qui aime où veut découvrir le travail de cet artiste unique, le film est d'un intérêt majeur. La photographie et la musique s'harmonisent parfaitement avec l'univers du peintre. Anselm Kiefer questionne la notion de destruction comme personne, son oeuvre est opératique, dérangeante et indispensable.
Oui, la rencontre de deux géants, ce n'est pas un euphémisme ! Win Wenders déroule l'Oeuvre (et la personne) d'Anselm Kiefer avec un tel talent, de créativité, de sensibilité, d'intelligence - d'amour il faut le dire, que l'émotion et l'admiration, m'ont emportée de manière surprenante ! J'avais connu une émotion à peu près similaire avec "Le sel de la terre" à voir en DVD... bien que le tournage, l'histoire, le scénario, etc. soient très différents - car l'artiste abordé (Juliano Ribeiro Salgado, immense photographe)... l'était lui aussi - mais on reconnait le génie de Win Wenders, tout comme je serai en mesure - suite à cette découverte - de reconnaître dorénavant celui d'Anselm Kiefer, LE ou l'un des plus grands artistes de notre temps.
Réalisateur de films qui ont marqué leur époque (Les Ailes du désir, Paris Texas…), Wim Wenders produit aussi des documentaires, qui possèdent néanmoins l’ampleur artistique d’un film tant son style et sa personnalité les imprègnent. Après le très réussi Pina (2011), consacré à la chorégraphe Pina Bausch, voici Anselm dédié au peintre et sculpteur Anselm Kiefer, et toujours en 3D. Les Parisiens ont pu voir son impressionnante oeuvre au Grand Palais éphémère en décembre 2021, ses tableaux géants incrustés de matières, d’objets, de matériaux, diffusant une force hypnotique. Avec Anselm on rentre dans le processus créatif et dans l’histoire de ce géant de l’art d’aujourd’hui, à travers ses différents ateliers en Allemagne puis en France (Barjac, Croissy), ce dernier si vaste qu’il s’y déplace en vélo ! À travers aussi les personnalités qui ont compté pour lui, notamment le poète Paul Celan et le plasticien Joseph Beuys. Après des polémiques dans son pays natal (accusé de fascisme parce qu’il reprend les grands personnages utilisés par les nazis, il refuse la pose antifasciste, très bien), il commence à connaître le succès aux États-Unis, puis dans le monde, notamment en France. Incarné dans certaines scènes reconstituées par un enfant ou un jeune adulte, on le suit jusqu’à aujourd’hui en plein travail. Un superbe moment de cinéma sur un créateur incontournable de notre époque. Plus d’infos culture sur mon Instagram "Les sorties de Philippe"
Le film de Wim Wenders -vu en version 3D- est beau, lent, poétique, magnifique, captivant. Officiellement classé dans la rubrique "documentaire", il présente le processus créatif et les inspirations d'Anselm Kiefer, l'un des plus grands artistes plasticiens vivants. Le film nous propose quelques clés pour entrer dans l'univers monumental d'un artiste dont la pratique artistique intègre différents médias (peinture, sculpture, photographie, gravure sur bois, livres d’artiste, installation, architecture). Il ne s'agit pas de comprendre mais de se laisser mener dans une déambulation sensorielle fascinante, d'entrer en immersion dans un monde colossal, porté·e par la musique magnétique de Leonard Küßner.
Au summum de l'expérientiel (à hauteur d'homme, donc), Le Bruit du Temps ne pourra pas vous laisser de marbre. Sublime, sobre et profond, parfois froid, brumeux mais toujours touchant, plein de pudeur et des plus personnel, c'est un documentaire, une rétrospective, une (auto)biographie, une ode à l'Art et un devoir de mémoire à la fois. Et une démonstration de force des (très) bons usages de la 3D, qui est incontestablement la clé de voûte de l'immersion permise par cette œuvre hors du temps.
Complémentaire en bien des points à l'onirique et différemment réel Perfect Days, Anselm est un nom qui parle d'hier, pense maintenant et qui ne peut qu'exister demain.
Né pendant la seconde guerre mondiale sous l'occupation nazie, l'artiste allemand Anselm Kiefer a créé au fil des années une collection monumentale d'oeuvres imposantes, reliées à la période historique terrifiante que tous souhaitaient oublier en allemagne pendant la deuxième moitié du 20e siècle. Tournée des œuvres de l'artiste en 3D. En salle le 18 octobre.
spoiler: Anselm : le bruit du temps est un film extrêmement original qui se permet d'en mettre plein les yeux à son spectateur. N'étant pas familier de l'artiste et de sa collection, j'ai pris plaisir à suivre une caméra ambitieuse qui filme toutes les facettes des œuvres d'Anselm Kiefer. Par contre, je suis toujours un peu gêné lorsqu'apologie est faite à ce point d'un homme toujours vivant même malgré la qualité de son travail : il y a peu d'humilité dans ce type de discours. La 3D apporte un petit plus intéressant mais n'est pas justifiée sur l'ensemble de la présentation. Un peu lent également.