Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Aïcha" et de son tournage !

La naissance du projet

Le réalisateur Mehdi M. Barsaoui s’est inspiré d’un fait divers survenu en Tunisie en 2019 : une jeune femme, unique survivante d’un accident de bus, s’est fait passer pour morte pour tester l’amour de ses parents. Cette histoire l’a hanté jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il allait devenir père : "La paternité vous projette dans le futur [...]. Derrière la vitrine moderne de la Tunisie, se cache une réalité complexe."

Une actrice engagée dans son rôle

Fatma Sfar, qui incarne Aya/Aïcha, a dû explorer de multiples facettes de son personnage, passant d’une jeune femme effacée à une figure de rébellion. Lors du casting, les candidates ont dû improviser face à un policier fictif en cachant leur identité le plus longtemps possible. Fatma s’est immédiatement démarquée par son magnétisme et sa maîtrise du jeu.

La transformation du personnage

La métamorphose d’Aya en Aïcha a été minutieusement pensée. Costumes, maquillage, coiffure, mais aussi cadre et lumière évoluent au fil du film. Mehdi M. Barsaoui et le chef opérateur Antoine Héberlé ont adopté une caméra plus organique et passive à Tozeur, alors qu’à Tunis, elle devient plus dynamique, symbolisant la transformation de l’héroïne.

Un acteur prêt à tout

Nidhal Saadi, connu en Tunisie pour ses rôles dans des séries télévisées, a pris 20 kilos pour incarner Farès, un policier désabusé. Le réalisateur, d’abord réticent à ce choix, a été convaincu par sa performance en improvisation, qui a apporté une profondeur inattendue au personnage.

Des décors comme personnages

Les villes Tozeur et Tunis ne sont pas de simples lieux de tournage, mais de véritables protagonistes du film. Tozeur représente l’immobilisme et la monotonie, tandis que Tunis incarne l’énergie et l’espoir. Cette opposition influence directement la psychologie du personnage principal et sa quête de liberté.

Un format cinématographique puissant

Le film a été tourné en Scope avec de nombreux gros plans, un choix ayant pour objectif d'amplifier les émotions et l’isolement des personnages. Mehdi M. Barsaoui précise : "J’ai commencé à faire lire à Antoine les différentes versions afin de l’impliquer en amont, et nous sommes rapidement tombés d’accord sur le scope qui, combiné aux gros plans, nous permet d’amplifier chaque regard, chaque émotion."

"Le scope, en plans larges, nous permet aussi de jouer avec les perspectives, d’isoler nos personnages dans les décors, il offre une multitude de compositions graphiques, nous donnant l’occasion de raconter la mise en scène à travers le cadre. J’aime le scope car il permet une certaine vitalité au niveau de la mise en scène en offrant un regard large, un découpage dans le plan, sans forcément passer par le montage."

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