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Anne CC
10 abonnés
70 critiques
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4,5
Publiée le 19 avril 2024
Un père élève seul son fils et sa fille dans une case perdue dans les Andes, dans le district d'Ayacucho, coupés du monde extérieur, loin des hommes, loin des villes. En presque autarcie, il troque des tablettes peintes pour survivre. Les histoires de leurs ancêtres et les rites funéraires rythment leur vie. Le film en monochrome et en quechua prend ici tout son sens. Tout simplement sublime ! à voir !
Film envoûtant par le mystère que dégage chaque scène filmée en noir et blanc et qui met en exergue la nature et le peuple des profondes montagnes des Andes, où le réel semble se mélanger aux contes, aux rêves. C'est un beau voyage que nous propose ce film, dans des terres lointaines où la langue nous est incompréhensible mais aux sons magiques.
Très beau film, à la fois onirique et organique, sublimé par une remarquable photographie. Le noir et blanc comme les choix de cadre confèrent à ce film une belle singularité. La radicalité des choix artistiques fonctionne à merveille et on sort de ce film avec l'agréable sensation d'avoir vu une œuvre à mi chemin entre le rêve et la fiction. Inédit et incroyable. Allez le voir !!
Si, pour qu’un film vous plaise, il est indispensable qu’il déborde d’actions trépidantes, n’allez surtout pas voir ce film. Par contre, si vous avez l’esprit curieux, si vous êtes sensible à la beauté des images, si une certaine lenteur dans le déroulé du film ne vous indispose pas dans la mesure où vous sentez qu’elle s’imposait pour respecter son propos, n’hésitez surtout pas à aller voir "Diógenes", un film péruvien qui a déjà glané de nombreux prix dans un certain nombre de festivals. Ce premier film du péruvien Leonardo Barbuy La Torre nous conduit auprès de Diógenes, un peintre spécialisé dans la réalisation de « tablas de Sarhua » et qui vit retiré du monde, dans un cabanon sans confort en pleine nature, avec ses deux enfants, Sabina et Santiago. Richesse artistique de la région de d’Ayacucho, à 350 kilomètres au sud-est de Lima, ces tablettes sont des œuvres peintes sur des planches de bois et qui racontent la vie de la communauté, relatant aussi bien la vie ordinaire que des faits extraordinaires. Ces tablettes, Diógenes va les échanger dans le village le plus proche contre des produits de première nécessité. lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-diogenes/
A l'instar de son homonyme grec, Diógenes fuit la compagnie des hommes. Il vit au cœur des Andes péruviennes avec une fille adolescente, un fils plus petit et quelques chiens. Mais pourquoi cet artiste, qui ne vit chichement que de la vente de ses œuvres sur tablettes, s'est-il retiré du monde ? Le premier long-métrage de Leonardo Barbuy (qui cite Erice parmi ses cinéastes préférés) n'est pas inaccessible mais il ne nous facilite en rien la tâche pour la bonne compréhension d'une intrigue de toute manière minimaliste. Encore faut-il distinguer la réalité de scènes symboliques ou oniriques ou bien appartenant au passé. L'on devine que cet exil a à voir avec la violence des temps, au Pérou, mais l'austérité volontaire de Diógenes laisse planer comme un mystère jamais résolu, au même titre que la première scène du film, un plan fixe énigmatique qui dure plus que de raison. A part cela, le noir et blanc est saisissant, la langue quechua magique et les interprètes, des non professionnels, bien entendu, tous remarquables. Il manque peu de choses pour que le film séduise et que sa lenteur devienne magnétique. Un peu plus de clarté narrative aurait été suffisante mais pour ceux qui n'ont pas besoin d'être guidés dans le noir, peut-être que cela ne sera pas nécessaire pour apprécier cet objet cinématographique péruvien, radical dans par sa facture.