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garnierix
237 abonnés
462 critiques
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3,5
Publiée le 26 novembre 2024
Superbe film qui désole autant qu'il réjouit. Tout n'y est que contraste. Dès le début, on a l'impression que l'héroïne est embarrassée avec son corps, avec cette générosité ceinturée dans des tailles hyper small, avec ces artifices peints, accrochés ou tatoués. Elle prête et ne donne pas ; elle prendrait plutôt. Elle vole à l'étalage, mais elle récite la neuvaine à Saint-Joseph pour son copain.
Superbe mais difficile. Pas l'histoire (qui est simple). La caméra est vive et fatigue. L'écran est carré et ça fatigue aussi. On passe 90% du temps avec des jeunes dont on n'a pas forcément les codes quand ils dialoguent. Il faudrait même l'audio-description pour les mâles! Provoquer cette fatigue est sans doute voulu, mais le pari est risqué car un film a besoin d'être aimé, lui aussi, pour réussir...
Être aimé, c'est ce dont l'héroïne a besoin. Dans le monde qu'elle connaît (par son mobile), et qu'elle veut conquérir, c'est à qui a le plus de suiveurs (pardon, d'abonnés). Le film ne se demande pas si c'est flatteur (pour le suiveur comme pour l'influenceur) : c'est ainsi aujourd'hui, point barre. Le film s'intéresse juste à cet être qui semble destiné à souffrir dans ce monde d'aujourd'hui (son parcours d'enfant), et qui montre une détermination sans faille pour plaire (puisque c'est le critère). Malgré sa mère qui lui sortira "est-ce un talent d'être aimé?" histoire de casser sa détermination.
Quelle école de vie que passer de l'amour à la haine sur les réseaux sociaux (comme dans la rue, voire dans sa famille) à longueur de journée! Quelle douche froide passer de "je voudrais vous avaler" à "je te néantise" pour cette toute jeune adulte! Il faut être sacrément charpenté pour survivre. Chapeau bas donc à celle ou celui qui réussit (qui fait donc mieux que survivre), semble dire l'auteur du film, sauf erreur.
Ce n'est qu'à la fin qu'on saura le dénouement de l'histoire. Mais le dénouement est un peu accessoire (choisie ou pas après son casting). L'essentiel n'est même pas dans l'émotion (qui n'en produit pas autant chez le spectateur qu'il y en a à l'écran - voulu aussi ?). L'essentiel est de voir l'héroïne gigoter et frétiller pour s'en sortir dans ce "pauvre monde" qui est le nôtre aujourd'hui. -Critiquer ce monde n'est pas l'objet du film.
Dans ce film, la réalisatrice a choisi de suivre le parcours chaotique de cette jeune fille sur la Côte d”Azur. Elle dépeint dans ce film un peu crépusculaire une certain jeunesse avide de plaire à tout prix et cherchant les followers sur les réseaux sociaux et les castings pour les émissions de téléréalité. Le constat est amer et désespérant. Pour ce premier long métrage, c’est bien réalisé mais un peu longuet et difficile à supporter.
Bernard CORIC
(film visionné en projection de presse le 24/09/2024 au Club Marbeuf à PARIS)
Ai vu le premier film « Diamant Brut » de la réalisatrice Agathe Riedinger qui représentait la France dans la Sélection Officielle lors du dernier Festival de Cannes. Un premier film sidérant de maitrise par sa mise en scène et son scénario. Une caméra qui ne juge jamais ses personnages, qui tout en étant très proche des corps n’est jamais intrusive, une caméra qui est toujours à la bonne place, dans le bon mouvement pour faire briller ce diamant brut à sa juste valeur. Liane (Malou Khebizi hallucinante) a 19 ans, elle est envahie par un manque d’amour abyssal qu’elle compense à travers les réseaux sociaux en se mirant dans son téléphone et ses applications pour lui demander qui est la plus belle. Liane exacerbe ses charmes en se cachant sous des amas de prothèses en plastique (faux chevaux, sourcils, cils démesurément longs, seins, fesses, talons hauts vertigineux). Liane postule pour un jeu de télé-réalité et en attendant le résultat du casting se perd dans des rêves trop grands pour elle. Liane n’a qu’une ambition vivre à fond ce conte de fée sans s’apercevoir que c’est le pire des cauchemars qu’elle appelle de tous ses voeux. Des scènes d’une grande force (le casting, le duo avec sa petite soeur admirative, le duo avec sa mère…). Malou Khebizi porte sur ses épaules et transcende totalement le projet, tant elle est vivante et paradoxalement naturelle sous les artifices. De magnifiques solos de violoncelles composés par Audrey Ismaël, accompagnent à la perfection et de façon inattendue cette destinée contemporaine et solitaire. Un premier film puissant qui prête à réflexion sur ces « phénomènes » de notre société qui veulent influencer le monde et être aimés tant ils se sentent abandonnés et désillusionnés par le même monde en phase terminale.
Le film Diamant brut est très bien réalisé : les images, la bande son, les détails ont été travaillés à la perfection. En revanche pas vraiment de fond au scénario, dommage !
Un film sur les influenceurs que les influenceurs n’iront jamais voir. A qui s’adresse ce film? Ce film participe à ce qu’il dénonce. Exotisation de la classe populaire. Erotisation du corps de la femme sous prétexte qu’on en accuse les diktats. Paillettes partout et tourné en scope pour espérer le festival de cannes.
c’est dur triste et malheureux. une jeune fille sans repère dans un milieu déstructuré qui court après le miroir aux alouettes de la reconnaissance et de l’argent. certes elle est plus que vulgaire. des scènes sont limites mais c’est tellement bien joué qu’elle fait pitié qu’être blâmée.
Je n’ai pas du tout aimé. Le film est fait de clichés, ce n’est pas intéressant, les scènes sont longues et prévisibles. C’est l’histoire d’une cagole vue par des bobos parisiens. L’actrice en revanche est formidable. Tout est gras tout est attendu. Dommage que les commentaires des réseaux sociaux que l’on voit à l’écran quelques fois n’ont pas été rédigés avec les fautes d’orthographe. Le point de vue est touristique. Rien n’est subtil ou touchant. Un film qui se veut pourtant féministe et moderne. Agathe Riedinger n’a pas réussi à montrer ce qu’elle voulait. Filmer une jeune fille sans père et avec une mère absence en quête d’amour et de changement, en crop top et sourcils trop épais ne veux rien dire! Je suis sortie du film énervée. La scène avec les 3 hommes à la fin est ridicule! Dommage.
Liane est à peine sortie de l’enfance. Mal aimée par sa mère qui l’élève seule, elle se rêve influenceuse. Avec ses maigres économies, elle a pratiqué une augmentation mammaire aux effets impressionnants et hésite à se faire refaire les fesses dans la foulée. Sur des talons interminables, faux cils, faux ongles, extensions capillaires, elle surveille anxieusement l’augmentation du nombre de ses followers sur Instagram. Elle a une ambition : participer à la neuvième saison de l’émission de téléréalité "Miracle Island".
Agathe Riedinger signe son premier film. Il a eu les honneurs d’une sélection en compétition officielle à Cannes. Il repose tout entier sur les épaules d’une actrice débutante, Malou Khebizi, croisement improbable de la Nabila des "Anges de la téléréalité" et de la Rosetta des frères Dardenne. Elle est aussi horripilante que la première, aussi attendrissante que la seconde. Dure et fragile à la fois, on la sent sur la corde raide.
Sur le papier, "Diamant brut" avait tout pour séduire. Son problème vient de son scénario. Une fois le cadre dressé, les personnages installés, il fait du surplace, bloqué sur l’attente fébrile des résultats du casting auquel Liane a participé. On pressent la façon dont il se conclura, quand on mesure son anxiété croissante qui menace de la faire verser dans la folie, quand on la voit adopter des comportements de plus en plus dangereux avec les hommes dont elle attise le désir. On est doublement surpris. Et c’est tant mieux. mais cela ne suffit pas à sauver le film.
Premier film de la Compétition cannoise mais également premier long-métrage de sa réalisatrice, Diamant Brut semble un héritier du cinéma de Sean Baker (Tangerine) ou Andrea Arnold (Fish Tank), mettant en avant une jeune femme aspirant à devenir une star de TV-réalité.
Et c'est dans la manière d'aborder son sujet sans pathos, sans fard et sans glamour que Diamant Brut arrive à pallier aux faiblesses dramaturgiques d'un récit perdant un peu de vue son objectif dramaturgique à mi-parcours.
Passée une romance sans emphase émotionnelle (mais néanmoins cohérente avec ce qu'elle raconte vis-à-vis du tiraillement ressenti par sa protagoniste), la mise en scène tantôt poétique tantôt âpre de Riedinger transmet ce qu'il faut, tel un miroir non-déformant d'une jeunesse en quête identitaire constamment baignée dans un culte des apparences. De plus la jeune Malou Khebizi porte tout le film sur ses épaules.
Un film prétentieux et mauvais. Son inaudible! Scénario d une grande pauvreté, dialogues et situations caricaturales et sans intérêt. Si on a un message à faire passer, mieux vaut proposer un cinéma de qualité plutôt qu'un tel brouillon mais cela demande du travail bien sûr à commencer par l écriture. Le cinéaste peut être répondra que c est volontaire, ben voyons, c est tellement plus facile! Un peu de respect pour le spectateur!
Liane est une jeune fille impétueuse qui vit dans une famille dysfonctionnelle du Sud de la France, quand elle passe un casting pour une émission de télé-réalité elle est persuadée que sa vie va changer. Un premier film et un premier rôle pour une œuvre qui nous parle d’une certaine jeunesse dont la seule volonté est de devenir célèbre, de la vacuité et des rêves en (tik)toc portés par les réseaux sociaux. Mais il nous montre aussi que le maquillage outrancier des cagoles sert souvent à masquer une fêlure et que le vide apparent est parfois une combinaison de camouflage, ou de survie.
Premier film d'une maîtrise impressionnante. On pense qu'il s'agit encore d'un film français sur des cassos pathétiques, le film s'avère plus retord : il parvient en cours du route à nous faire désirer pour Liane l'opposé de ce qu'on voulait pour elle au départ. Parvenir a nous faire changer notre regard en une heure et demie est un pari que la réalisatrice gagne haut la main. C'est très fort.
Très bon 1er film d'Agathe Riedinger qui se révèle percutant et dérangeant et qui prévaut par l'interprétation exceptionnelle de Malou Khebizi dans son rôle de Jeune Femme qui rêve d’intégrer une émission de téléréalité, quel qu'en soit le prix , pour sortir de sa condition !
Diamant brut est le portrait de Diane, une jeune aspirante candidate à une émission de télé-réalité. Un portrait sans concession mais sans aucune forme de jugement. On y découvre une jeune femme forte et sensible aux fêlures profondes. Elle choisit d’utiliser ce casting comme un tremplin pour s’extraire de son difficile quotidien. C’est brillant. L’actrice Malou Khebizi crève l’écran !