Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
eocen
6 abonnés
70 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 3 décembre 2023
J'ai adoré passer ce moment dans le noir, devant l'écran à regarder cet héros anonyme japonais. J'ai adoré cette œuvre de Wenders qui nous propose une ode à la simplicité et à l'humilité. Ce film est magnifique. Allez-y.
Exceptionnel, ce chef d'œuvre méritait largement la Palme d'Or à Cannes en 2023. C'est du cinéma tel qu'on en rêve et qui fait rêver mais aussi réfléchir. Wim Wenders m'a transporté aux portes du bonheur et de l'émotion.
Il n'y a rien à spolier à propos de ce film, sauf sa qualité. Du vrai cinéma, fabriqué avec des images, des comédiens et de la lumière et la musique de ma jeunesse, quelques jours, peut-être deux semaines, de vraie vie, du matin au soir, la nuit on dort. Et ça suffit pour donner deux heures de bonheur absolu. Ça réveille aussi de vieux souvenirs, Paris Texas, il y a cinquante ans, quoique même sans ce souvenir, le visage de Kolji Yakusho, lisant, répondant muet à son aide, à sa sœur, ou étonné par les ombres des arbres, suffit à faire naitre l'émotion, et l'admiration. Vim Wenders réussit à rendre Tokyo humaine à travers le regard de Koji Yakusho, on aurait, presque, envie d'aller y vivre deux semaines:+))
Wenders nous conte un quotidien en nous épargnant une Histoire. Ici pas de Larsen sur les sentiments. Personne dans l'arène à intellectualiser sur les dominés/dominants. Pas de trais gras, on bâillonne les brailleurs. On baisse le son et on change de fréquence. Et miracle, on entend mieux. Quelque chose d'"aspirin-free" parce que, avant tout, très beau. Quelles couleurs! Quel bokeh! C'est dans les demis-ombres que Wenders est le meilleur. Peu s'y risque. Une prouesse.
La perfection absolue, un metteur en scène iconique et un acteur parmi les meilleurs du Japon ( Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2023), avec un scénario original font que ce film est une réussite totale où la poésie n' est pas exclue.
Un emploi subalterne de nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo, il incorpore la beauté de la nature et la photographie, la musique des années 60 et 70, et la littérature dans sa routine quotidienne. Un loup solitaire, il attirent un profond sentiment de paix et de bonheur dans sa petite vie modeste. Le film est sensible aux détails et magnificement realize. Il nous amènes à nous interroger sur nos valeurs fondamentales et sur la poursuite de bonheur
Beaucoup de sensibilité dans cet opus de Wim Wenders qui sait décidément capter la poésie et la beauté du quotidien ! Cela semblait mal parti avec un agent d'entretien des toilettes publiques à Tokyo, mais la magie opère, avec les messages laissés derrière un miroir, la vaporisation des plantes, le soleil qui perce à travers le feuillage des arbres. Cet homme a souffert, c'est certain. Mais il a su instaurer une routine qui le rassure... B.O. exceptionnelle ! Harry Dean Stanton n'est pas là, on est à Tokyo, pas au Texas, je vote pour !!
Ce film fait du bien car il s'attache à montrer voire démontrer qu'on peut vivre dans un monde moderne et citadin avec simplicité, sans nécessité du superflu et de la richesse matérielle comme point de réussite. Le personnage principal interprété à merveille par l'acteur japonais Kōji Yakusho, est remarquable par sa vision du quotidien plutôt routinier mais parsemé de petits plaisirs qui lui suffisent à apprécier la vie. Il en est particulièrement conscient, sans être résigné, d'où sa force, et de plus il est véritablement généreux. Les couleurs du film aident à voir cet univers sous un aspect apaisant. Mon amie et moi, ainsi que les autres spectateurs ont véritablement aimé ce film, aussi nous vous encourageons à aller le voir !
Wim Wenders nous démontre brillamment que le cinéma n'est pas obligé de reproduire toujours les mêmes schémas de scénario. Indépendant, unique, contemplatif et philosophique, ce film nous invite à nous questionner sur la beauté de la simplicité et du présent.
5 étoiles .. ou "O" .. c'est selon l'angle de vue d'où l'on se place, ce film vous enchantera .. ou vous décontertera. Ne pas avoir le début du commencement d'une piste qui permettrait de comprendre les raisons du fonctionnement minimaliste de cet homme est dérangeant. Qu'on puisse se contenter de presque rien, qu'on accepte de vivre, tout simplement, le moment présent, je peux le concevoir. Mais mystifier le spectateur à ce point, c'est très très fort !
Un film qui redonne presque le vrai sens de la vie . Et fait voler en éclats les philosophies de surconsommation, rang social et le paradoxe de vivre plus dans l'irréel que le "réel".
L'acteur mérite amplement son prix d'interprétation de Cannes. J'ai beaucoup aimé ce monsieur qui ne parle que lorsque c'est vraiment utile, qui a une belle passion pour les photographies notamment d'arbres mais aussi les livres et soigner ses plantes. Mais j'ai surtout pensé aussi qu'il avait dû voir ou vécu le pire pour être ainsi...il demeure quelque chose de fragile en lui. Nous ne savons rien de son passé mais n'est -ce pas là une fois de plus une manière de prouver qu'il est vraiment épicurien ?
La bande son tout le long du film est remarquable, amenant souvent un indice, une couleur sur la journée qui va suivre ou a eu lieu.
Vous aurez compris en revanche que ce film ne plaira pas aux drogués du portable (ça me sidére toujours que sur un film d'1h40, 2 ou 3 soient obligés de le sortir au moins 2 fois...)
Voltaire disait qu'il fallait cultiver notre jardin, et je crois que ce monsieur en est l'exemple parfait...
"Perfect days", ou Tokyo vu à travers un fil rouge étonnant que je vous laisse le soin de découvrir. Du grand Wim Wenders. Beau, poétique et contemplatif. 2 heures de parcours simples de Hirayama (Koji Yakusho, prix d'interprétation masculine Cannes 2023) à travers cette ville tentaculaire.
Il faut la sensibilité et le génie d’un Wim Wenders pour réaliser un grand film à partir de presque rien : le quotidien d’un employé municipal affecté au nettoyage des toilettes publiques, avec quelques fugaces rencontres. Comme le personnage principal, un taiseux de première, le film, ponctué par des images saisissantes de Tokyo, n’est pas bavard ; tout est dans la manière de montrer : les regards et les expressions, le montage et le choix des plans. Et la magie opère : un attachement pour cet homme apparaît puis se développe, l’étonnement initial se muant en estime et en compréhension. Chaque détail, chaque regard, et le peu d’échanges prennent de l’importance, tant ils sont chargés d’humanité, parfois sous forme d’un humour chaleureux. Avec simplicité, et un savoir-faire immense, le cinéaste parvient à générer une émotion profonde, comme dans la scène où la mère vient récupérer sa fille. Le maximum d’effet avec le minimum de moyens, c’est une définition possible du grand art, et c’est en cela que Wenders rejoint ici Chaplin au firmament du Cinéma.